Gilles Taillon en a surpris plusieurs en se lançant dans la course à la chefferie de l’Action démocratique du Québec. Dans les médias et sur le Plateau, il passe pour un pur produit du privé et pour un réactionnaire d’extrême-droite qui va complètement démanteler notre merveilleux système socialiste culbécois de bord en bord. Pour nos amis adéquistes, il passe pour un réformateur qui va réduire la taille de l’État et réformer le modèle québécois.
Malheureusement pour eux, ces affirmations ne tiennent pas debout une seule seconde à l’analyse des faits. Durant les prochains jours, je vais vous montrer le vrai visage de l’ex-député adéquiste de Chauveau. Je vais vous montrer à quel point nos médias, le Plateau et les adéquistes se trompent éperdument sur son compte et qu’il n’est pas l’homme qu’ils s’imaginent connaître.
En 2003, à titre de président du Conseil du patronat du Québec, Gilles Taillon s’exprimait sur les baisses d’impôts.
Voici ce qu’il disait!
La Presse, 15 avril 2003, p. A16
En 2003, à titre de président du Conseil du patronat du Québec, Gilles Taillon s’exprimait sur les baisses d’impôts.
Voici ce qu’il disait!
La Presse, 15 avril 2003, p. A16
En plus des baisses d’impôts et de la réduction des dépenses publiques, le fait qu’il n’y aura plus de souveraineté dans l’air va améliorer le climat pour l’investissement au Québec. […] Du côté des impôts, il faut aussi redresser la barre, surtout pour la classe moyenne, qui est littéralement égorgée.
En 2004, Gilles Taillon gardait le cap sur ses propos de l’année précédente et affirmait ceci :
Radio-Canada, 15 avril 2004
Le budget a été décevant, il y a eu peu de réalisations pratiques. Il faut que le gouvernement revienne à son plan de match. […] Il faut baisser les impôts et réorganiser l’État.
Le 1er juin 2007, à titre de député adéquiste de Chauveau et de porte-parole de l’Opposition officielle adéquiste en matière de Finances, voici comment il commentait le budget libéral!
Je vous avouerai, d'entrée de jeu, qu'il est rare que les organismes communautaires aient autant d'attention médiatique qu'en aura reçue la ministre des Finances. Pourtant, plusieurs sont les grands exclus de ce budget! Les sommes reçues du règlement du déséquilibre fiscal que le gouvernement a choisi d'investir en baisses d'impôts, c'est aussi refuser de l'investir en santé, de l'investir en éducation, de l’investir en mesure favorisant le retour au travail, de l'investir dans différents organismes communautaires, dans des initiatives, en fait, qui font bien souvent la différence au niveau de la qualité de vie de tous les Québécois.
C’est toujours triste de voir un agent de changement devenir un chantre du statu quo.
Pour votre information, le successeur de Gilles Taillon à la tête du Conseil du patronat, Michel Kelly-Gagnon, applaudissait le budget 2007 des libéraux.
Question de même : Les baisses d’impôts, est-ce bien ou mal pour Taillon, hein?
Le 15 avril 2004, c’est bien, mais, le 1er juin 2007, c’est mal???? Expliquez-moi quelqu’un! Je suis perdu.
Participez tous et toutes à la Loto Gilles Taillon 2010! Si vous arrivez à prédire avec exactitude la position que Gilles Taillon défendra bec et ongles sur les baisses d’impôts le 18 août 2010, vous gagnerez un vieux 35 tours qui saute. Participez en grand nombre! Ça en vaut la peine. C’est de plus en plus rare sur le marché, un 35 tours!
Après avoir passé les 15 dernières années sous le joug d’une girouette, il faudrait que l’ADQ en redemande avec Gilles Taillon? Personnellement, je dis non, car le parti a assez donné comme ça et a assez perdu de crédibilité comme ça avec le girouettisme. L’heure est venue de rebâtir l’ADQ sur des bases plus rigoureuses et plus cohérentes que ça et Gilles Taillon n'est pas l’homme de la situation pour le faire.
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