Gilles Taillon en a surpris plusieurs en se lançant dans la course à la chefferie de l’Action démocratique du Québec. Dans les médias et sur le Plateau, il passe pour un pur produit du privé et pour un réactionnaire d’extrême-droite qui va complètement démanteler notre merveilleux système socialiste culbécois de bord en bord. Pour nos amis adéquistes, il passe pour un réformateur qui va réduire la taille de l’État et réformer le modèle québécois.
Malheureusement pour eux, ces affirmations ne tiennnent pas debout une seule seconde à l’analyse des faits. Durant les prochains jours, je vais vous montrer le vrai visage de l’ex-député adéquiste de Chauveau. Je vais vous montrer à quel point nos médias, le Plateau et les adéquistes se trompent éperdumment sur son compte et qu’il n’est pas l’homme qu’ils s’imaginent connaître.
Le candidat à la course à la chefferie de l’ADQ, Gilles Taillon, se fait le héros de l’économie. Vraiment? Croyez-vous qu’il y comprend quelque chose? Personnellement, j’en doute.
Quand l’Ombudsman du Suburbain lucide a entendu parler que l’ex-député de Chauveau cherchait à devenir président de la Commission politique de l’ADQ, il a fait ses recherches sur les prises de position économique de celui qui était alors le lieutenant de Mario Dumont à l’Opposition officielle adéquiste. Ce qu’il a trouvé est stupéfiant! Il nous révèle un député interventionniste et nationaliste qui croit en l’État comme chien de garde et comme moteur de l’économie.
Détendez-vous et lisez ce qui suit! Les faits sont devant vous. Je tiens à remercier l’Ombudsman pour avoir mené cette enquête sur l’ex-député de Chauveau.
Profil d’un adéquiste interventionniste : Gilles Taillon
La rumeur voudrait que l’ancien président du Conseil du patronat du Québec, celui qui allait devenir l’une des plus grandes déceptions du parlementarisme québécois moderne, soit en train de se chercher un poste à l’exécutif national de l’ADQ. Gilles Taillon, qui fut responsable du dossier des Finances dans le caucus adéquiste de 2007-2008, est souvent considéré comme un membre de l’aile droite du parti.
Cette dernière hypothèse ne survit néanmoins pas à l’épreuve des faits. L’Ombudsman a répertorié pour vous quelques-unes des déclarations officielles de monsieur Taillon qui pourraient rendre fier les gourous du modèle québécois.
23 mai 2007
Gilles Taillon émet ses conditions pour le budget. Sa 4e condition est celle de ne pas augmenter les tarifs perçus par les divers services publics. Cette idée sera déboutée plus tard par Claude Montmarquette, qu’on ne peut accuser d’être de gauche, dans le rapport qui portera son nom.
20 juin 2007
Gilles Taillon se fait le champion de l’économie planifiée en proposant de subventionner des régions au détriment de d’autres. Il se lève en Chambre pour exprimer cette vision.
16 octobre 2007
Gilles Taillon parle pour la première fois de protectionnisme financier en déplorant la proportion d’actifs canadiens par rapport aux actifs américains à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
1er novembre 2007
Taillon prétend que non seulement le gouvernement doit-il éponger la dette relative à l’Îlot Voyageur de l’UQAM, le gouvernement doit aussi leur donner encore plus de nos taxes et de nos impôts.
23 novembre 2007
Le député de Chauveau de l’époque propose une politique d’achat local pour les entreprises québécoises du milieu manufacturier. C’est l’une de ses dernières déclarations à l’Assemblée nationale avant un long silence-radio.
31 janvier 2008
Taillon souligne à un journaliste du Canal Argent que la CDPQ aurait dû acheter Bell et Alcan.
De son côté, Gilles Taillon, le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de Finances, dit partager les préoccupations de Jacques Parizeau. Le député de Chauveau s’inquiète du peu de place que la Caisse de dépôt réserve à son mandat pour développer l’économie du Québec, en plus de son rôle de fiduciaire. «Si la Caisse laisse passer des entreprises comme Alcan dans des mains étrangères, cela participe à l’affaiblissement de Québec Inc.», dit le lieutenant de Mario Dumont.
17 avril 2008
Le grand retour de Gilles Taillon se fait sous une note questionnable, alors qu’il émet le grand principe de Barack Obama : privatiser les profits et socialiser les pertes.
21 octobre 2008
Taillon, inspiré par la campagne du démocrate, demande un «bailout» pour les entreprises exportatrices canadiennes.
22 octobre 2008
Pour finir en beauté sa carrière de député, Gilles Taillon avoue finalement qu’il n’est pas de droite en Chambre.
On peut déplorer peut-être, Mme la Présidente...on pourrait déplorer, si on faisait un débat théorique, qu'on n'ait pas, au moment où il y avait une croissance économique au Québec, engrangé des argents pour faire face à une situation comme celle-là. Je ne pense pas qu'il est temps de faire un débat économique sur le mérite de la théorie de Keynes, qu'il fallait engranger, puis que maintenant on peut aller en déficit, je pense qu'on n'en est pas là. Nous croyons qu'il y a encore, au gouvernement, (…), qu'il y avait des possibilités, sans retomber en situation de déficit, pour l'instant, de mettre en place des mesures.
Non, Gilles Taillon n’est pas de droite!
Conclusion : Gilles Taillon est un illettrée économique et un chantre du Québec Inc., alors que l’affairisme du Québec Inc. n’est pas le libre-marché et encore moins le libertarianisme.
Source : Ombudsman.
Lire aussi : Parcours d’un pur produit du gouvernement.
COP 29: The big UN money grab
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