jeudi 30 juillet 2009

Les crosseurs économiques : mon dégoût et mes solutions pour contrer ce fléau






Kenneth Lay et Jeffrey Skilling avec Enron, Vincent Lacroix avec Norbourg, Bernard Madoff avec son entreprise à Wall Street et Earl Jones avec son entreprise de conseil en finances!

La liste des
crosseurs économiques semble s’allonger à un rythme scandaleux, depuis quelques temps.


Que les choses soient bien claires : je n’ai absolument aucun respect pour ce genre d’individus et je ne ressens que du mépris envers eux! En effet, je ne sais pas pour vous, mais, moi, je n’ai aucune sympathie pour quelqu’un qui aurait parcouru les corridors d’hôpitaux à la recherche de personnes sur leur lit de mort et à qui il aurait, tout en les enjolant et en profitant de leur
agonie, arraché une signature pour qu’il puisse devenir le liquidateur de leur succession, qui est, généralement, le fruit de toute une vie de durs labeurs et de sacrifices surhumains pour faire vivre sa famille après sa mort, pour se la mettre dans les poches.


Je suppose que ma
haine pour ce genre de types doit provenir de mon éducation et de mon échelle de valeurs. Voler la retraite et/ou la succession d’une personne souvent vulnérable pour se la mettre dans les poches ne se fait, tout simplement, pas! C’est contraire à toutes les formes d’humanisme, de compassion, d’empathie, d’éthique et d’entrepreneurship et ce n’est pas ça, ma vision du capitalisme.

Je crois en un capitalisme qui améliore la vie des gens,
l’équité sociale, l’équité intergénérationnelle et l’efficacité économique en redonnant aux gens le libre-choix, les libertés individuelles, les droits civiques et le sens de la responsabilité qu’ils ont perdu, après des années d’infantilisation étatiste.

Je crois en un capitalisme qui donne aux politiciens le sens de la rigueur dans la gestion
des finances publiques et le goût de laisser les gens vivre leur vie sans le joug de l’État dans leur vie.

Je crois au capitalisme pour que l’enrichissement individuel et le fait de faire de l’argent soient, enfin, reconnus comme normaux et non plus comme
des crimes.


Je crois au capitalisme, car c’est le seul
système économique qui propose une nette réduction de la taille de l’État, la fin du corporatisme syndicaleux, la libéralisation de l’économie, du secteur privé et du capital, de même que la récompense, la valorisation et la réhabilitation du travail, de l’effort, du talent, de l’investissement et de l’entrepreneurship.

Clairement, le capitalisme est, et de loin, le meilleur système économique et le plus supérieur à tous les autres que nous pouvons avoir actuellement et il est un outil indispensable pour appliquer les principes
libertariens dans une société.

Par contre, le capitalisme de
crosseurs des Enron, Lacroix, Madoff et autres Jones, je l’emmerde et je n’ai que du mépris pour ce capitalisme de crosseurs. Que l’on ose appeler ces ordures d’entrepreneurs est, pour moi, l’équivalent de piler sur une crotte de chien sur un trottoir de mon quartier! Vous comprenez maintenant tout le dégoût que m’inspire ces tristes personnages, ces faux entrepreneurs, ces escrocs en cravates, ces sous-merdes corrompues, ces John-James Charogne de la finance et ces trous du cul qui sont une véritable honte pour le capitalisme et pour l’entrepreneurship et qui ne méritent que de croupir en prison pour le reste de leurs jours.

Ce capitalisme de crosseurs n’a rien à voir avec le travail, il n’a rien à voir avec l’entrepreneurship et, surtout, il n’a rien à voir avec le talent, si ce n’est celui qu’ils ont pour mentir et pour fourrer le monde.

Quand je pense que, dans le cas de Jones, cet escroc avait fondé toute sa crédibilité sur la confiance et que les gens le croyaient sincère, c’est à devenir enragé! Je ne dirai plus rien sur eux, car je risque plus d’inonder le billet d’insultes que de présenter des arguments.

Une justice qui protègent les crosseurs

Malgré toute la haine que j’ai pour les crosseurs économiques, j’en ressens une beaucoup plus forte doublée d’une envie de vomir, quand je pense au fait que le système judiciaire canadien (et québécois, par extension) ne prévoit qu’une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans à 14 ans pour les crimes économiques et qu’ils aient droit à
une libération conditionnelle en maison de transition, après avoir purgé le sixième de leur peine en prison, alors que ces gens ont ruiné tant de vies. C’est, d’ailleurs, de cette façon que notre brillant système judiciare a traité Vincent Lacroix.


Une vraie joke doublée d’une vraie honte! Notre système judiciaire se fait complice des crosseurs économiques après le fait. Si on était le moindrement sérieux dans notre volonté de punir les crosseurs économiques, Vincent Lacroix aurait goûté à
la même peine qu’a reçu Bernard Madoff et, techniquement, Earl Jones serait supposé être le prochain à goûté à la même peine que Madoff.


Au Québec, pour obtenir
l’emprisonnement à perpétuité, qui est la peine maximale, il faut avoir commis un meurtre ou être reconnu coupable de haute trahison. Les criminels qui obtiennent les autres peines les plus sévères, soit 10 ans ou 14 ans, ont souvent commis des délits à caractère sexuel ou des délits qui ont causé des sévices corporels, ce qui n’est pas le cas des crimes économiques.

Par contre, les crimes économiques causent d’autres genres de dégâts, mais leurs auteurs ne passent pas pour des gens violents aux yeux de la justice et de la société, alors que ça devrait être le contraire. Ça aide les crosseurs à obtenir de meilleures conditions de détention et à avoir accès plus facilement aux libérations conditionnelles.

Au Québec, on protège les criminels en les chouchoutant et en misant sur leur réhabilitation que sur leur punition. Je suppose qu’on espère réhabiliter un type qui, comme Madoff, a plus de 70 ans et qui aurait fraudé et volé ses victimes pendant plus de 40 ans, ce qui relève, tout bonnement, de la pensée magique.

Lacroix a crossé 9200 victimes qui sont, principalement, des nobodys comme vous et moi, soit des cols rouges (les gens qui se lèvent le matin, qui vont reconduire leurs enfants à l’école ou à la garderie, qui sont coincés dans les embouteillages, qui travaillent comme des chiens toute la journée, qui ne voient leur famille que tôt le matin et le soir et qui ne profitent pas des largesses
du sacro-saint «modèle» québécois) qui ont travaillé toute leur vie et qui avaient fait confiance à Lacroix pour faire fructifier leurs épargnes.

Imaginons que Lacroix, au lieu d’avoir crossé ces 9200 victimes, les aurait, tout bonnement, tué! Imaginons, OK! On aurait dit, et avec raison, que Lacroix est un fou furieux, un dangereux
psychopathe bon à enfermer, qu’il n’y a absolument rien à faire avec lui et qu’il devrait mourir en prison. Mais, c’est pareil! Au lieu d’être un tueur en série, Vincent Lacroix est un crosseur en série qui est IR-RÉ-CU-PÉ-RA-BLE. Donc, PRISON À VIE!!!!

Il y aura toujours des hurluberlus à barbichette bien enfermés dans leur
tour d’ivoire de philo à l’université qui louangeront un système basé sur la réinsertion des détenus et des criminels. Je peux les comprendre sur certains points. Mais, n'y aurait-il pas moyen de réinsérer ces criminels dans la société, même s'ils purgeaient entièrement leur peine en prison, hein? Le système judiciaire québécois en est un pour les criminels et non pas pour les victimes.

Bien sûr, on viendra me dire qu'aux États-Unis, le système carcéral est bondé et ceux et celles qui me diront ça auront raison. Toutefois, il n'en demeure pas moins que ce pays a compris qu'au-delà de l'aspect financier et de la possibilité qu'un homme puisse se racheter, il y a des victimes. Ces victimes, si elles retiennent une infime jouissance de voir un criminel en prison pour une durée raisonnable, on ne devrait pas se gêner pour le faire.

Cette petite jouissance devrait passer en avant d'un criminel qui fait une belle gueule et qui dit les bons mots devant un comité de libération conditionnelle. Quand vous avez 9200 p’tites jouissances, la moindre des choses serait de faire purger une peine entière de prison à n'importe quel criminel, et ce, même si ce dernier ne représente plus un réel danger pour la société.

Mais, au Québec, nos riches sont pauvres, nos pauvres sont riches, nos enfants paient leur dîner à la cafétéria, nos criminels qui sont en dedans sont toutes dépenses payées et nos victimes de
la classe moyenne, qui paient pourtant pour tout ça, n'ont jamais gain de cause. N'allez surtout pas penser un seul instant que vous pouvez changer ça, là! Une élite syndicalo-étatico-corporatiste qui est bien avec ce système-là a décidé que ça allait en être ainsi pour l'éternité.


Comment prévenir les crosseurs économiques?

Malgré la haine que je ressens envers les Enron, Vincent Lacroix, Bernard Madoff et Earl Jones, jamais je n’accepterai que l’on se serve de
la violence étatique pour régler leur compte ou pour prévenir d’autres crosseurs économiques.

JAMAIS!!!

Vous êtes là à crier à plus de
réglementations et à plus de contraintes pour le secteur financier et à brandir le linceul du bien commun dans lequel se drapent les étatistes. Vous criez même à qui veut l’entendre que le gouverne-maman «ne met pas ses culottes dans ce dossier».

Mais, saviez-vous que VOUS (oui, vous, là, qui êtes assis(e)s devant votre écran d’ordinateur à lire ce texte!) pouvez changer les choses par vous-mêmes pour prévenir les crosseurs économiques, et ce, sans cogner à la porte d’aucun député, ni d’aucun ministre, hein?

Là-dessus, je citerais
Philippe David, le minarchiste québécois, qui nous donne quelques conseils à suivre quand on décide de confier nos épargnes à quelqu’un d’autre pour la faire fructifier.







Selon ce que j’ai pu lire dans les journaux, les victimes d’Earl Jones avaient tous une chose en commun : ils n’ont pas fait leurs devoirs avant d’investir! En effet, pourquoi est-ce qu’on fait, passablement, des recherches avant d’acheter une auto, mais qu’on ne fait aucune vérification lorsqu’il s’agit d’investir l’épargne de toute une vie? Pourtant, dans le cas de Jones, un seul coup de fil à l’Autorité des Marchés Financiers ou une visite sur leur site web aurait suffit pour apprendre qu’Earl Jones n’était pas enregistré à l’AMF, ce qui devrait faire sonner le système d’alarme de tout investisseur judicieux. Cette simple vérification aurait pu épargner à tous ces gens l’angoisse de voir leurs rêves de retraite s’évaporer. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait?

Le problème est que peu de gens ont vraiment de notions de gestion de
finances personnelles. Moi-même, je dois admettre que ce n’est que depuis quelques années que j’ai réussi à apprivoiser mes finances et mon crédit et j’en ai certainement encore à apprendre. Il est, d’ailleurs, aberrant qu’il n’y ait aucun cours dans nos écoles pour enseigner les finances personnelles. Mais, il existe, au moins, deux ou trois règles d’or à toujours appliquer :


1) Ne jamais faire confiance à personne!

2) Ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier!

3) Si ça parait trop beau pour être vrai, ça l’est probablement!

En suivant ces simples conseils, on peut s’éviter bien des ennuis.







J’en ai assez d’entendre les gens crier qu’il faille utiliser la violence étatique pour prévenir les crosseurs économiques. Prenez vos responsabilités en main et faites vos devoirs, christie! Informez-vous sur qui vous avez affaire, vérifiez les accréditations de la personne à qui vous confiez votre argent, examinez comment vous pouvez choisir un intermédiaire pour vos investissements et non pas par le bouche-à-oreille qu’utilisait Earl Jones pour recruter ses investisseurs, fixez les règles du jeu dès la première rencontre et renseignez-vous sur la gestion des finances personnelles, bon!


Ainsi, vous aurez l’air moins cruche, si vous avez la malchance de découvrir que le type à qui vous avez mis aveuglement toute votre confiance pour la gestion de vos épargnes s’avérait à être dans la même catégorie des Enron, des Vincent Lacroix, des Bernard Madoff et des Earl Jones de ce monde. Il ne faut pas se leurrer, les crosseurs économiques se nourrissent de l’ignorance, de la naïveté et, bien souvent, de la faiblesse de leurs clients qui boivent leurs paroles les yeux fermés.

Les crosseurs économiques n’ont aucune
morale, aucune éthique, aucun scrupule, aucun code d’honneur et aucun respect pour la dignité humaine et pour le mot «confiance». Il serait peut-être le temps de vous rentrer ça dans le crâne une bonne fois pour toute.

Mais, l’établissement de peines plus sévères et la responsabilité individuelle ne seraient pas suffisants pour régler le problème des crosseurs économiques.

Vous savez que je méprise la réglementation
boursière qui est symbolisée par les Commissions des valeurs mobilières. Au Québec, les compétences d’une telle Commission sont tenues par l’Autorité des Marchés Financiers. Abolir complètement l’AMF risquerait de donner des munitions aux crosseurs économiques!

La Commission des valeurs mobilières du Québec, l’ancêtre de l’AMF,
savait depuis 2002 que Vincent Lacroix crossait ses investisseurs et elle s’est croisée les bras, sans parler que cet escroc de première a été aidé par l’État culbécois, ce qui est une vraie honte. De plus, Earl Jones a pu sévir pendant plusieurs années sans être inscrit auprès de l’AMF. Un tel mécanisme de réglementation boursière, en plus de nuire à l’économie et de ne servir à rien, aide, donc, les crosseurs économiques à s’en sortir.

On devrait abolir le pouvoir de l’AMF de réglementer le secteur financier, car c’est la cause de
la crise financière actuelle, mais on devrait conserver son Registre des entreprises et des individus autorisés à exercer et même forcer tous les entrepreneurs qui voudraient travailler dans le secteur financier à s’enregistrer à ce Registre. Ce registre pourrait même devenir une espèce d’ordre professionnel pour les entrepreneurs travaillant dans le secteur financier, ordre professionnel qui serait créé volontairement par ces entrepreneurs.


Ainsi, ces gens seraient soumis à
un code de déontologie pour faire rentrer dans leur tête le sens de la moralité et de la transparence, comme l’obligation d’ouvrir leurs livres comptables, au moins, une fois par année sous peine d’une amende de la part de l’Ordre et versée à l’Ordre, et le fait qu’ils sont au service des gens et non pas pour s’enrichir.


Il va sans dire que cet Ordre des entrepreneurs du secteur financier serait une association totalement indépendante du gouvernement et
sans but lucratif et serait d’abord là pour prévenir les crimes économiques en insufflant à ces entrepreneurs le sens de l’éthique, de la responsabilité, de l’imputabilité et de la transparence par l’intermédiaire d’un code de déontologie.


Le gouvernement ne contrôlerait aucunement l’Ordre, puisqu'il serait créé de façon volontaire par les entrepreneurs du secteur financier et qu'il serait indépendant du gouvernement et sans but lucratif, et l’Ordre ne serait pas là pour surveiller le secteur financier, puisqu’il n’aurait aucun pouvoir de réglementation boursière comme c’est le cas avec l’AMF actuelle qui serait abolie pour ne pas répéter les causes de la crise financière actuelle, mais bien pour répondre aux Enron, Vincent Lacroix, Bernard Madoff et Earl Jones de ce monde. Lorsque l’Ordre trouvera un crosseur économique qui ne respecte pas le code de déontologie, ce qui est assez facile à voir chez les autres ordres professionnels, le système judiciaire devra tout de suite rentrer dans le décor.

Entre vous et moi, je préfère nettement mon idée qui, tout en voulant prévenir les crosseurs économiques, rejette la violence étatique en créant un Ordre des entrepreneurs du secteur financier créé volontairement par ces entrepreneurs, indépendant du gouvernement et sans but lucratif avec l’obligation pour ces entrepreneurs de s’enregistrer au Registre des entreprises et des individus autorisés à exercer, registre qui serait, dorénavant, mis entre les mains de l’Ordre, vu que l’AMF serait abolie.

Même que je serais prêt à payer, volontairement, bien sûr, pour un tel Ordre, tellement que je méprise les crosseurs économiques. Comme quoi, il est possible de vouloir prévenir les crosseurs économiques, tout en rejettant la violence étatique, car vous verrez que dans mes solutions pour prévenir ces crimes, jamais je n’ai prononcé le mot «État», car l’État fait plus partie du problème que de la solution.

Par contre, je trouve que mes solutions (peines plus sévères, responsabilité individuelle et Ordre des entrepreneurs du secteur financier) seraient excellentes et seraient beaucoup moins pires que la violence étatique qui est proposée par certaines personnes et le fait de laisser les crosseurs économiques libres comme l’air, comme c’est le cas présentement.

Qu’en pensez-vous?

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