samedi 10 janvier 2009

Monsieur Jean Pelletier (1935-2009), de maire de notre ville à criminel politique

Au-delà de toute partisanerie politique ou idéologique et en tant que citoyen de la ville de Québec, j’ai été fortement ému lorsque j’ai apprit ce matin à mon travail, par la bouche d’un client, que l’ancien maire de notre ville, Jean Pelletier, était décédé tôt ce matin à la Maison Michel-Sarrazin, emporté par un cancer du côlon dont il souffrait depuis deux ans et qui était devenu incurable en avril dernier. Ce n’était pas une surprise. Tout le monde savait que l’homme était très malade. Cet été, il était apparu fortement amaigri à la cérémonie officielle du 400e anniversaire de Québec le 3 juillet 2008, de même que lorsqu’il a été décoré avec les anciens maires Gilles Lamontagne et Jean-Paul L’Allier et l’ex-mairesse Andrée Boucher (à titre posthume) de la Médaille de la Ville de Québec, la plus haute distinction de la Ville de Québec, par le maire Régis Labeaume, ce qui s’ajoute à l’Ordre du Canada et à l’Ordre national du Québec, deux distinctions qu’il a déjà reçu. Encore là, monsieur Pelletier n’avait de cesse de dire combien Québec comptait à ses yeux et qu’elle était la plus belle ville du monde. On sentait vraiment qu’il parlait de Québec avec ses tripes et on voyait vraiment combien il était en amour avec cette ville-là. Un maire qui aime sa ville, ça existe à tous les coins de rue. Mais, un ancien maire qui lit littéralement la ville qu’il a dirigé pendant 12 ans et dont il n’a plus la charge depuis 20 ans comme les souverainistes lisent les poèmes de Gaston Miron sur le Québec, c’est une denrée rare. Aujourd’hui, la Capitale nationale a non seulement perdu un de ses anciens maires et un de ses plus grands ambassadeurs. Elle a aussi perdu quelqu’un qui l’a façonné et qui a joué un rôle de premier plan dans son développement.

Reprenant là où son mentor à la tête du défunt parti politique Progrès civique de Québec, Gilles Lamontagne, a laissé en 1977, l’ancien journaliste et ancien courtier en valeurs mobilières, Jean Pelletier, laisse en héritage une empreinte indélébile dans le délicat dossier que fut la revitalisation du quartier Saint-Roch, notamment par la construction de la bibliothèque centrale Gabrielle-Roy, l’enfant-chéri du vaste réseau de bibliothèques qu’il a fait construire dans les différents quartiers de la ville, et par l’implantation à leurs emplacements actuels du Palais de Justice de Québec, du Marché du Vieux-Port, du Musée de la civilisation et d’un édifice de bureaux de la SAAQ! Tel un Maurice Duplessis de la ville de Québec, on lui doit également l’actuel drapeau de la ville de Québec, l’inclusion du Vieux-Québec comme patrimoine mondial de l’UNESCO et l’Association des maires francophones, sans parler du retour des trains au centre-ville, la Gare du Palais et le Pôle technologique, un nouvel et important pôle d’emplois de haut niveau à Québec. Sous sa gouverne, la ville connut une augmentation de sa population et un relèvement de sa cote de crédit. Le passage à la mairie de Jean Pelletier a également été marqué par son autoritarisme étatique et sa condescendance face à l’opposition. Il a d’ailleurs tenté d’expulsé lui-même un conseiller de l’opposition d’une conférence de presse et il a déjà fait arrêter par la police la recherchiste de l’opposition à l’Hôtel de Ville. Le droit à la critique n’était pas le point central de l’administration Pelletier qui fut réélue en 1981 et en 1985 et dont le règne prit fin en 1989, année qui marqua également la fin du règne sans partage du Progrès civique qui durait depuis l’élection de Gilles Lamontagne en 1965. Le parti fut relayé dans les banquettes de l’opposition, suite à l’élection de Jean-Paul L’Allier et de son Rassemblement populaire, pour ne plus jamais revenir au pouvoir.

Deux ans après sa retraite de la mairie de Québec, soit en 1991, il demeure toujours attaché à sa ville et à ses citoyen(ne)s, mais aussi à la politique active. Le chef du Parti libéral du Canada et chef de l’Opposition officielle de l’époque, Jean Chrétien, son ex-compagnon de dortoir du Séminaire de Trois-Rivières, l’appela pour qu’il devienne son chef de cabinet, poste qu’il accepta. Sa nomination fut accueillit en grande pompe. Pour les libéraux, il allait être celui qui sauvera le piètre chef de l’Opposition officielle qu’était Jean Chrétien et qui rétablira les ponts dans la communication souvent critiquée entre les députés libéraux et le bureau du chef de l’Opposition officielle. Aux élections fédérales de 1993 qui se soldèrent par la victoire des libéraux de Chrétien, le catapultage du Bloc québécois dans l’Opposition officielle et la disparition totale, à deux exceptions près, du Parti conservateur, Jean Pelletier est le candidat libéral dans le comté de Québec. Il mord la poussière face à la bloquiste Christiane Gagnon qui est toujours là depuis ce temps. Malgré qu’il refuse toute nomination qui servirait à le faire entrer au Parlement par la petite porte, soit au Sénat ou ailleurs, il demeure chef de cabinet de Jean Chrétien, le nouveau premier ministre du Canada, et ce, jusqu’en 2001.

Sa retraite de la politique, il la passe à la présidence du conseil d’administration de Via Rail jusqu’à ce qu’éclate l’Affaire Myriam Bédard, où celle qui est sous l’emprise du gourou qui a réussit l’exploit d’éviter que le Canada participe à la guerre en Irak (sic), le grand Nima Mazhari, affirme devant le Comité des comptes publics de la Chambre des communes en février 2004 qu’elle a été congédiée de son poste aux communications de Via Rail pour avoir refusé de se joindre à l’entreprise de Jean Brault, acteur important du scandale des commandites : Groupaction. Monsieur Pelletier commet alors l’impair de diagnostiquer publiquement le problème de Myriam Bédard : «une pauvre fille qui n’a pas de conjoint, qui est sous l’influence d’un fou, qui fait pitié et qui vit la tension d’une mère monoparentale avec des responsabilités économiques». Suite à ces révélations, le premier ministre Paul Matin le met dehors de Via Rail, par deux fois. Suite au dépôt du rapport du juge John Gomery sur le scandale des commandites qui incrimine sévèrement Jean Chrétien, Jean Pelletier, Alfonso Gagliano, Charles Guité et Jacques Corriveau, notamment, monsieur Pelletier est sacré dehors à vie du Parti libéral du Canada. Une décision en cour de première instance le blanchit, mais la cause est reportée en appel par le gouvernement Harper. Il est mort avant de connaître la décision finale dans ce dossier.

Jean Pelletier était un homme à deux faces. Comme citoyen de la ville de Québec, je pleure le bâtisseur qu’il a été comme maire, car il laisse, somme toute, un héritage positif et très important à notre ville. Par contre, le criminel politique canadien commandité en cravate du Parti libéral qu’il était aussi ne me manquera pas. Désolé, mais je persiste à croire qu’il est coupable et que sa place était en prison avec Chrétien, Gagliano, Coderre et toute la clique libéralo-commanditée à l’os. Si on avait été aux États-Unis, on n’aurait pas regardé ses états de service ou les postes qu’il a occupé pour se refuser de lui donner une peine de prison. Vincent Lacroix a volé un dépanneur, comparativement au scandale des commandites, car ce scandale avait une portée hautement politique, voire même génocidaire pour notre nation, car le programme des commandites a été créé par Jean Chrétien et Jean Pelletier pour acheter notre patriotisme, noyer notre Histoire et voler notre mémoire à coups d’argent sale et de p’tits drapeaux canadians. C’est aussi gros que l’espionnage industriel que la GRC a mené contre le mouvement de la libération nationale du Québec, le Watergate du Canada.

Jean Pelletier a relativement quitté la mairie de la ville de Québec la tête haute, mais, en ce qui me concerne, il n’est pas mort en tant que maire de Québec, mais en tant que criminel politique et traître à la nation québécoise francophone. Devrait-on lui donner des funérailles civiques? Oui, pour son bilan comme maire, mais aussi pour qu’on se souvienne que ce criminel ne nous a jamais remboursé l’argent qu’il nous a volé à même l’argent de nos taxes et de nos impôts pour acheter notre appartenance frauduleuse à un pays qui n’est pas le nôtre et que même le sophisme des deux peuples-fondateurs ne saurait me faire dire le contraire. Ça, c’est sans oublier la participation de Jean Pelletier dans le vol du référendum de 1995, en tant que libéral et chef de cabinet du premier ministre, car il ne faut pas oublier non plus Option-Canada. Jean Pelletier aurait pu mourir en grand homme à mes yeux, mais il a été corrompu avec le temps. Québec a perdu son ancien maire qui a mal tourné par la suite, voilà la conclusion que l’on peut tous et toutes tirer! Lorsque ce sera le tour de Jean Chrétien de crever, j’irai danser sur sa tombe.

MORT AUX CRIMINELS POLITIQUES! CHRÉTIEN EN PRISON! VIVE LE QUÉBEC LIBRE!

Voici le texte de La Presse et celui du Soleil sur la mort de Jean Pelletier!

Voici les témoignages de Régis Labeaume, Jean-Paul L’Allier, Jean Chrétien et plusieurs autres personnalités politiques!

Voici le billet du Brouilleur d’ondes, lui-aussi de Québec. Il axe son billet sur le criminel politique qu’a été Jean Pelletier, de même que sur son étatisme!

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