mardi 13 janvier 2009

CSCIFF : un parti politique nuisible et dangereux!

Lors des dernières élections québécoises, j'avais écrit un billet semblable sur mon ancien blogue. Aujourd'hui, je réédite ce dit billet. C'est amusant comment on peut trouver une multitude d’informations avec les mathématiques (Jean-Marie De Koninck, sors de ce corps!)

Voici les résultats des élections québécoises du 26 mars 2007, selon le pourcentage des votes et le nombre de députés élus!


1) Parti libéral du Québec : 33% des votes et 48 députés.

2) Action démocratique du Québec : 31% des votes et 41 députés.

3) Parti québécois : 28% des votes et 36 députés.

4) Parti vert du Québec et Québec solidaire : 8% des votes et 0 député.


C’est clairement un résultat serré. Par contre, est-ce que ça se pourrait que ce résultat aurait été différent, si une division du vote n’avait pas eu lieu, hein?

Voici les 15 comtés qui ont probablement été perdus par le PQ le 26 mars 2007, en raison de la seule et unique présence du Green Party of the Belle Province of Quebec (GPOTBPOQ) et Culbec suicidaire, conspirationniste islamiste et fémi-fasciste (CSCIFF) dans le décor! Le parti qui a gagné le comté est entre parenthèse.


1) Johnson (ADQ)

2) Mégantic-Compton (PLQ)

3) Orford (PLQ)

4) Saint-François (PLQ)

5) Sherbrooke (PLQ : oui, oui, ce n’est pas une joke, là, John-James Charogne aurait vraiment été battu!)

6) Joliette (ADQ)

7) L’Assomption (ADQ)

8) Terrebonne (ADQ)

9) Deux-Montagnes (ADQ)

10) Prévost (ADQ)

11) Laval-des-Rapides (PLQ)

12) La Prairie (ADQ)

13) Saint-Hyacinthe (ADQ)

14) Laurier-Dorion (PLQ : le GPOTBPOQ et le CSCIFF ont été assez stupides et assez idéologiques pour battre la très belle et très sexy députée péquiste Elsie Lefebvre!)

15) Saint-Henri-Sainte-Anne (PLQ)


En tenant compte de ce calcul et en tenant pour acquis que le PQ aurait gagné dans ces 15 comtés, sans le GPOTBPOQ et le CSCIFF, voici ce qu’aurait été la composition de l’Assemblée nationale le soir du 26 mars 2007!


1) Parti québécois : 36 + 15 = 51 députés.

2) Parti libéral du Québec : 48 – 7 = 41 députés.

3) Action démocratique du Québec : 41 – 8 = 33 députés.


Clairement, on aurait eu un gouvernement péquiste minoritaire avec les libéraux dans l’Opposition officielle et les adéquistes comme deuxième groupe d’opposition, ce qui, je crois, aurait été beaucoup mieux pour l’ADQ, ce qui veut dire qu’on se serait débarrassé du Parti des guidounes charognardes soi-disant libérales du Culbec (PGCSDLCUL). De la belle job en perspective, ma chère Françoise et mon cher Amir!

Maintenant, je vais rendre mon calcul ci-haut beaucoup plus conservateur en considérant uniquement les 9 comtés qui ont été perdus par le PQ et où il est sûr et certain que la défaite péquiste du 26 mars 2007 dans ces comtés s’explique par la seule et unique présence du GPOTBPOQ et du CSCIFF dans le décor. Voici ces 9 comtés!


1) Johnson (ADQ)

2) Mégantic-Compton (PLQ)

3) Orford (PLQ)

4) Joliette (ADQ)

5) Prévost (ADQ)

6) Laval-des-Rapides (PLQ)

7) Saint-Hyacinthe (ADQ)

8) Laurier-Dorion (PLQ)

9) Saint-Henri-Sainte-Anne (PLQ)


Voici maintenant ce qu’aurait été la composition de l’Assemblée nationale des élections du 26 mars 2007 en tenant compte de ce calcul dans l’éventualité où le PQ les aurait tous gagné, et ce, sans le GPOTBPOQ et le CSCIFF!


1) Parti québécois : 36 + 9 = 45 députés.

2) Parti libéral du Québec : 48 – 5 = 43 députés.

3) Action démocratique du Québec : 41 – 4 = 37 députés.


Une fois de plus, on se serait débarrassé du PGCSDLCUL et de son chef, John-James Charogne, en élisant un gouvernement péquiste minoritaire avec les libéraux dans l’Opposition officielle et les adéquistes comme deuxième groupe d’opposition. Bref, le GPOTBPOQ et le CSCIFF sont indirectement responsables du fait que nous avons encore été pognés avec la charogne depuis un an et demi de par la division du vote. Ces deux plaies sociales sont donc venues fausser, voire même tripoter, les résultats de l’élection du 26 mars 2007.

Pour les élections du 8 décembre 2008, le CSCIFF et le GPOTBPOQ ont aussi nuit au PQ. Tout d'abord, je rappelle brièvement les résultats de ces élections.



1) Parti libéral du Québec : 42% des votes et 66 députés.

2) Parti québécois : 35% des votes et 51 députés.

3) Action démocratique du Québec : 17% des votes et 7 députés.

4) Québec solidaire et Parti vert du Québec : 6% des votes et 1 député.


Ensuite, voici les 6 comtés qui ont été perdus par le PQ à cause de la seule et unique présence de ces deux plaies infernales que sont le CSCIFF et le GPOTBPOQ!


1) Mercier (QS)

2) Dubuc (PLQ : seul CSCIFF était représenté)

3) Châteauguay (PLQ)

4) Laurier-Dorion (PLQ)

5) Laval-des-Rapides (PLQ)

6) Trois-Rivières (PLQ)


En tenant compte de cela, le vrai résultat des élections du 8 décembre 2008 serait donc ceci :


1) Parti libéral du Québec : 66 - 5 = 61 députés.

2) Parti québécois : 51 + 6 = 57 députés.

3) Action démocratique du Québec : 7 ± 0 = 7 députés.

4) CSCIFF et GPOTBPOQ : 1 - 1 = 0 député.


Bref, on aurait eu droit à un gouvernement libéral minoritaire avec une forte Opposition officielle du PQ, ce qui aurait été le moindre mal pour le Québec. Conclusion? Pour détruire le Parti des guidounes charognardes soi-disant libérales du Culbec (PGCSDLCUL), il faut d’abord détruire le CSCIFF et le GPOTBPOQ. C'est maintenant une réalité mathématique, si on veut faire la souveraineté et réduire la taille de l'État culbécois.

Maintenant, je vous propose de lire deux merveilleux textes sur le CSCIFF. Le premier texte a été écrit par Marc Desnoyers, vice-président du PQ-Mercier. Monsieur Desnoyers nous entretient de la nuisance que constitue le CSCIFF autant pour le PQ que pour le mouvement de la libération nationale du Québec.






L’élection d’Amir Khadir constitue un recul pour la cause de l’indépendance

Marc Desnoyers
Le Devoir (opinions)
mardi 6 janvier 2009


J’écris ce texte en réponse à celui qui fut récemment publié dans vos pages par un membre du Parti québécois pour qui l’élection d’Amir Khadir dans la circonscription de Mercier représentait une bonne nouvelle pour notre parti. Je m’inscris en faux contre cette interprétation. À mon avis, l’élection d’Amir Khadir constitue même un recul pour la cause de l’indépendance nationale québécoise, et ce, pour plusieurs raisons.

Mon argument ne se résume pas à additionner les votes obtenus par Québec solidaire à ceux obtenus par le PQ dans certaines circonscriptions pour démontrer que QS divise le vote souverainiste et favorise l’élection de députés fédéralistes de l’ADQ ou du PLQ (en 2007, cette division permit l’élection de trois adéquistes et de deux libéraux, dont Jean Charest lui-même!). Cet argument tient la route, mais, à mon avis, si l’argumentaire du PQ contre QS se résume à un appel en faveur du vote stratégique, ce sera loin d’être suffisant pour reconquérir Mercier et consolider les acquis dans Gouin. Les électeurs détestent, avec raison, qu’on les prenne pour des imbéciles. Nous devons donc leur donner des raisons positives d’appuyer le PQ plutôt que QS.

La première et la plus fondamentale de ces raisons est que, contrairement au PQ, QS place l’indépendance sur un pied d’égalité avec d’autres revendications à caractère social. On peut donc en déduire logiquement que QS accorde moins d’importance à l’indépendance que le PQ.

Ce qui m’amène à mon second point : la vision souverainiste de QS est instrumentale, alors que celle du PQ est fondamentale. Pour les militants de QS, les Québécois devraient faire l’indépendance, parce que le cadre fédéral actuel ne permettra jamais l’éclosion d’un véritable projet de société progressiste. Ils veulent donc instrumentaliser la cause souverainiste pour faire progresser des idées sociales très à gauche. De l’autre côté, les militants du PQ estiment que les Québécois devraient faire l’indépendance parce que la place du Québec au sein du Canada a toujours constitué, constitue toujours, et constituera toujours une profonde injustice. À ce titre, j’adresse une question aux militants de QS : seriez-vous toujours souverainistes si le Canada était dirigé par un parti de gauche qui partage votre vision de la politique et de la société?

La survivance de la langue française en Amérique du Nord et la projection de notre nation dans l’avenir sont au coeur du projet souverainiste tel qu’il est défendu par le PQ. Quant à QS, il existe au sein de ce parti un profond malaise envers la défense de l’identité québécoise ; nous avons d’ailleurs pu le constater par les prises de position d’Amir Khadir et de Françoise David lors de la «crise» des accommodements raisonnables en 2006-2007. C’est d’ailleurs l’essentiel de mon troisième point : QS n’est pas un parti nationaliste, il peut donc difficilement se réclamer de la mouvance souverainiste.

Le nationalisme, c’est cette attitude qui fait dire à de nombreux Québécois : «le Québec d’abord et avant tout». C’est la première étape du cheminement vers l’indépendance, même si de nombreux Québécois se réclament à la fois du fédéralisme et du nationalisme. On peut donc être nationaliste sans être souverainiste. Mais l’inverse est impossible : pourrait-on imaginer un souverainiste pour qui les intérêts de la nation québécoise ne priment pas ceux de toutes les autres? En ce qui a trait aux militants et aux dirigeants de QS, ils sont pour la plupart allergiques au nationalisme, tout particulièrement au nationalisme identitaire. En fait, la vision de la société québécoise portée par QS ressemble beaucoup plus à celle du multiculturalisme à la sauce Trudeau que celle du PQ pour qui le Québec devrait avoir UNE identité commune, UNE langue officielle et UNE culture officielle. Voilà pourquoi, et vous le constaterez rapidement si vous discutez avec des militants de QS, l’indépendance de la Palestine prend plus de place dans le discours d’Amir Khadir que l’indépendance du Québec!

Mon quatrième et dernier point concerne la suite à donner à l’indépendance du Québec. À mon avis, diviser le mouvement entre souverainistes de gauche et souverainistes de droite est une erreur magistrale, un cadeau offert sur un plateau d’argent à nos adversaires fédéralistes. D’abord, pour réunir 50 %+1 de Québécois lors d’un référendum sur la souveraineté, il faut rallier les forces de la gauche, du centre et de la droite. Nous n’arriverons jamais à ce seuil fatidique campé à gauche ou à droite. Ensuite, et nous voyons là l’ampleur du cul-de-sac qu’offre la position souverainiste de QS, qu’est-ce qui empêcherait les forces de la droite de s’organiser dans un parti politique démocratique à la suite d’une victoire référendaire? La réponse : rien du tout! Voilà pourquoi il est inutile, même dangereusement contre-productif, de lier le projet d’indépendance à un projet social, fût-il de gauche ou de droite : un pays démocratique ne peut pas avoir une Constitution gauchiste ou droitiste qui lierait les mains des futures générations au regard des défis qu’elles auront à relever!

***

Marc Desnoyers, Vice-président du PQ-Mercier






Le deuxième texte, qui est une lettre d'opinion, a été écrit par Éric Duhaime, ex-conseiller politique de Mario Dumont. Monsieur Duhaime nous exprime son exaspération face au Plateau qui a élu Amir Khadir comme député.






LE PLATEAU D’AMIR





La percée de l’ADQ aux élections de 2007 avait créé une certaine commotion parmi certaines élites. Rappelez-vous cette conversation ésotérique entre Guy A. Lepage et Marie-France Bazzo qui apprenait aux téléspectateurs de Tout le monde en parle que les adéquistes n’ont pas de cornes, ni de queues fourchues et qu’il y en a peut-être même un ou une qui se cachait dans l’auditoire de leur studio!

Eh bien, aujourd’hui, c’est à mon tour d’avouer mon grand inconfort devant l’élection du candidat de Québec solidaire, Amir Khadir, le 8 décembre dernier, dans le comté de Mercier!

Je suis surtout outré de voir que les gens du Plateau Mont-Royal ont élu un homme qui :

1) a milité pendant plusieurs années pour une organisation islamo-marxiste, l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), classée terroriste aux États-Unis, en Europe et au Canada ;

2) a été sous surveillance pendant longtemps par le Service canadien de renseignement de sécurité alors qu’il militait à temps plein pour une organisation armée par Saddam Hussein, ayant des liens avec l’OLP et d’autres organisations islamistes et même soupçonnée de collusion avec les Talibans en Afghanistan ;

3) a évoqué publiquement que les attentats terroristes du 11 septembre 2001 n’était peut-être qu’un complot de la CIA ;

4) s’est adonné, il y a quelques jours, au lancé du soulier contre le consulat du pays de notre principal partenaire économique vers lequel le Québec écoule la majorité de ses exportations, les États-Unis d’Amérique.

Pour moi, l’élection d’Amir Khadir n’est rien de moins qu’incompréhensible, dommageable et peut-être même dangereuse.

Il importe d’ajouter que Québec solidaire compte notamment dans ses rangs le Parti communiste du Québec. Le Plateau est donc possiblement le dernier (et seul) bastion en Amérique du Nord où un candidat qui a des liens publics avec les éléments les plus extrêmes peut se faire élire. Il faut remonter au 9 août 1943 pour assister à une telle percée lors de la première élection d’un communiste au Parlement canadien, à la suite de la victoire de Fred Rose, dans la circonscription de Montréal-Cartier (aujourd’hui en grande partie le comté de Mercier).

Trois ans après son élection, Fred Rose sera cependant arrêté et accusé d’espionnage pour le compte des Soviétiques. Il croulera pendant 6 ans en prison avant d’être déporté en Pologne et être interdit de séjour au Canada.

Sans lui souhaiter le même sort, en se comportant aujourd’hui comme un voyou devant le consulat américain, Amir Khadir ne fait que confirmer qu’on a toutes les raisons de se méfier de cet individu et de son idéologie.

Certains Montréalais se demandent parfois pourquoi de nombreux Québécois ont l’impression que les gens du Plateau Mont-Royal ne vivent pas dans la même réalité que celle de Québec et des autres régions. La seule élection d’Amir Khadir devrait en convaincre plusieurs aujourd’hui que la «planète-Plateau» ne fait peut-être même plus politiquement partie de notre galaxie.

Éric Duhaime, le Journal de Montréal du 5 janvier 2009

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