dimanche 1 mai 2011

Les dessous du Bloc québécois, le «gardien» des «valeurs québécoises»!!!

































































La campagne électorale du Bloc québécois, nous dit le sociologue Mathieu Bock-Côté, a été, définitivement, campée : il se présentait, comme étant le gardien des «valeurs québécoises» que le Parti conservateur voudrait piétiner!!! Mais, on aperçoit, de plus en plus, des limites de cette stratégie, comme on le constate, avec la tentative des conservateurs de placer, en contradiction, les valeurs qui sont défendues, par le Bloc, avec celles que l’on retrouve, dans les régions qui, apparemment, sont négligées, par les souverainistes!!!

La thématique des «valeurs québécoises» est, relativement, récente, dans le discours souverainiste!!! Elle remonte à la deuxième moitié des années 1990!!! Au lendemain du dernier référendum, sur la souveraineté du Québec, accusés de pratiquer un nationalisme «ethnique» qui est centré, exclusivement ou prioritairement, sur la majorité historique française, les souverainistes menèrent le projet d’une «refondation civique» de l’identité québécoise!!!

Les souverainistes crurent mener cette entreprise à bien, en misant, sur un discours qui est centré, sur la valorisation de la Charte des droits et des libertés de la personne et sur la sacralisation de valeurs progressistes, comme l’interculturalisme, le féminisme, la social-démocratie, l’approche préventive, en matière de criminalité, le pacifisme et, dans certains cas, l’alter-mondialisme!!! Il fallait, absolument, vider l’identité québécoise, de son contenu culturel et de son contenu historique, et le remplir d’un contenu idéologique qui est, apparemment, plus universaliste!!!

Mais, le discours, sur les valeurs québécoises, était, fondamentalement, problématique!!! Le souverainisme entrait, en mutation, et il devenait la poursuite du progressisme, par d’autres moyens, en créant les conditions de son éventuelle déroute!!! Ce discours couvait trois paradoxes qui se sont révélés être politiquement, depuis une dizaine d’années, et que la présente campagne électorale fédérale met, particulièrement, en lumière!!!

Premier paradoxe : ces valeurs étaient moins celles du Québec que celles des élites technocratiques, syndicales, communautaires et intellectuelles qui forment la base militante du modèle québécois!!! Le discours, sur les valeurs québécoises, qui se réclame d’une vision qui est «inclusive» de l’identité québécoise, entraîne, ainsi, sa confiscation idéologique, par une certaine gauche, et l’exclusion symbolique de ceux qui ne communient pas au credo progressiste!!! Ils sont, pourtant, de plus en plus, nombreux, même chez les souverainistes, les Québécois ayant souvent une sensibilité qui est plus conservatrice que leurs élites!!!

Deuxième paradoxe : les valeurs québécoises sont difficiles, à distinguer des valeurs de la gauche canadienne, comme on l’a vu, en décembre 2008, quand le Bloc a fait une alliance, avec le PLC et avec le NPD, dans le projet de coalition!!! Sans surprise, le PLC en a pris une bonne note et il cherche, maintenant, à faire une concurrence, au Bloc, sur le terrain des valeurs québécoises, en s’en présentant comme étant le meilleur gardien!!! Le discours, sur les valeurs québécoises, pave, ainsi, le chemin, à une systématique intrusion du gouvernement fédéral, dans les affaires québécoises, comme l’éducation ou comme la culture!!!

Troisième paradoxe : le discours des valeurs québécoises entraîne une dépolitisation de la question nationale, en occultant le problème, qui est plus fondamental, du dysfonctionnement constitutionnel canadien!!! Ce discours en appelle à un gouvernement fédéral qui serait plus respectueux des valeurs québécoises plutôt qu’à un gouvernement fédéral qui ne se mêlerait plus des affaires québécoises!!! En fait, le discours, sur les valeurs québécoises, neutralise la dimension «constitutionnelle» de la question nationale et il semble la réduire, à un désaccord moral, entre le Québec de «gauche» et le Canada de «droite»!!!

En somme, la déculturation de l’identité québécoise, de même que sa refondation, dans le moralisme progressiste, ont entraîné sa déréalisation, de même que sa dépolitisation!!! Mais, il faut être clair : remettre en question le discours, sur les valeurs québécoises, ne revient pas à soutenir que, en soi, le nationalisme québécois n’a pas sa place, à la Chambre des Communes, en donnant raison à ceux qui souhaiteraient le voir jouer, sans réserve, sur le terrain du bipartisme pancanadien!!!

Il n’y a aucune raison d’occulter la question du Québec, dans cette campagne électorale fédérale!!! Mais, il faut se demander si le souverainisme fédéral n’a pas contribué lui-même à l’occulter, voire même à la dénaturer!!! On a, malheureusement, toutes les raisons de le croire
!!!











Je l’ai déjà dit et je le répète : le Bloc québécois est le plus grand échec des souverainistes québécois!!! René Lévesque avait bien pressenti un échec de ce genre, deux décennies plus tôt, en disant que les victoires électorales d’un parti souverainiste, à Ottawa, n’auraient aucun impact qui serait réel, tout en privant le PQ de renouvellement et de rajeunissement, les jeunes militants risquant fort d’aller, à Ottawa, et de se détourner du vrai champ de bataille qui est le Québec, en plus du fait qu’un tel parti dépendrait, obligatoirement, de l’adversaire, de son agenda et de ses stratégies, qu’il serait obligé de faire fonctionner le Canada, qu’il serait assujetti, au Canada, et qu’il montrerait que le Canada est un pays qui peut fonctionner, alors que ce n’est pas le cas!!! Dans les faits, le Canada est une colonie britannique qui est assujetti, à la Couronne britannique, qui a des institutions politiques qui sont, typiquement, britanniques et qui s’est construit, en 1867, sur une fraude électorale, afin d’institutionnaliser notre statut de minoritaires!!!










Ce n’est pas de ma faute, si c’est la réalité!!! Je suis, justement, souverainiste, parce que je veux que le Québec sorte de cette colonie britannique qui n’est, rien de moins, qu’illégitime et qu’anti-démocratique, alors!!!

Comme je le disais, l’année dernière, le Bloc québécois était, il est et il sera toujours le plus grand obstacle, à l'accession du Québec à l'indépendance!!! Si la Cour internationale de Justice (la CIJ) nous refuserait de nous accorder une accession à l'indépendance à la Kosovo, c'est, en grande partie, parce que nous, les souverainistes, avons été trop stupides, que nous avons été trop caves et que nous avons trop manqué de jugement, de stratégie et de sens politiques, pour permettre la formation d'un parti souverainiste, à Ottawa, piétinant, ainsi, le souhait de René Lévesque!!!




















Le Bloc nous lie les mains, d'élections en élections!!! Ce parti-là est plus un club med, pour les gauchistes, pour les syndicalistes et pour l'extrême-gauche québécoise, soit les amis d’enfance de Gilles Duceppe, qu'un vendeur de souveraineté, à Ottawa!!! D'ailleurs, je ne considère pas Duceppe et sa gang comme étant des vrais souverainistes, mais, plutôt, comme étant des BS corporatifs qui se font payer, par le gouvernement fédéral, pour faire fonctionner le Canada, afin que les Québécois se sentent comme chez-eux, dans «le plusse meilleur pays du monde»!!! Pourquoi pensez-vous que le Bloc et Gilles Duceppe trouvent des supporteurs, au Canada anglais, hein???

Je ne suis pas sûr que, si ils étaient soumis au même contexte politique qui a eu cours, dans la foulée de l’échec de l’Accord du Lac Meech, Lucien Bouchard et Jean Lapierre auraient créé un parti souverainiste, à Ottawa, un parti qui, aujourd’hui, ne se dit même plus souverainiste, qui n’en parle même plus (les discours creux de Duceppe, sur «la défense des intérêts du Québec et celle de ses valeurs» ne comptent pas, puisqu’il n’a jamais défini, clairement, ce que peuvent bien être ces dits intérêts québécois et ces dites valeurs québécoises) et où tout ce qui compte vraiment, c’est de lutter, contre la «méchante» droite, en devenant un parti qui est au service des «vieilles picouilles» de la gauche pure et dure, de se faire l’ami des terroristes et de faire fonctionner le Canada, sur la base des valeurs socialistes de Duceppe
, tout en allant chercher, sur le dos des Québécois, une pension du fédéral (la cinquième pension, en importance, dans l’Histoire du Parlement canadien, dans le cas de Duceppe), avec la belle feuille d’érable sur l’enveloppe, gracieuseté des mesures (ironie du sort) qui ont été adoptées, sous le gouvernement libéral de Jean Chrétien!!!





Ainsi, alors que l'identité québécoise d'antan était définie, autour de vecteurs ethniques (était Québécois, tout individu de souche canadienne-française d'héritage catholique et d’héritage francophone), nous dit le doctorant, en Sciences politiques, et le chargé de cours, à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Jean-François Caron, l'identité politique qui est formulée par le chef du Bloc québécois relève, davantage, d'une adhésion qui est claire et qui est sans équivoque, à de grands principes (est Québécois, tout individu qui est pacifiste, qui prône le développement durable, qui se montre favorable, aux mariages des conjoints de même sexe, au contrôle des armes à feu, à la réhabilitation des jeunes délinquants, au détriment d'une approche qui est plus répressive, à la légalisation de la marijuana, etc.)!!! En d'autres termes, à en croire Gilles Duceppe, un Québécois serait un animal politique qui est humaniste, qui est animé par des principes, ainsi que par des valeurs progressistes et par des valeurs sociales-démocrates, et qui serait une sorte de modèle moral, pour le reste de l’Humanité!!!




















Ça marque une perversion de l'esprit fondateur du Bloc québécois et de Lucien Bouchard qui avait su faire, de ce parti, une coalition arc-en-ciel qui était formée, par autant de gens de gauche que de gens de droite, nous dit Caron!!! Or, depuis les dix dernières années, Gilles Duceppe a purgé son parti de ses représentants de la droite ou, tout simplement, de ses députés qui étaient réfractaires, à jouer le rôle de serviles laquais qui approuvent, sans rien dire, les idées du chef, car, il ne faut pas se tromper, Gilles Duceppe a su faire, du Bloc québécois, un parti qui est à la solde de ses idées personnelles qu'il a héritées de son passé notoire de marxiste-léniniste!!! Malheureusement, ce parti socialisant, qui prétend parler au nom du Québec et au nom de ses valeurs, s'est, graduellement, aliéné d'une partie qui est, de plus en plus, importante des Québécois!!!

Désolé, mais, moi, le Bloc de Duceppe ne me convient pas du tout!!! Je ne me reconnais pas, dans ce parti-là.

Le Bloc n’a rien fait, quand le CRTC, un organisme fédéral de censure qui est infesté de libéraux, menaçait de fermer une station de radio du Québec, parce qu’elle ne cadrait pas, avec les sacro-saintes valeurs KKKanadiannes qui, avouons-le, sont très anti-américaines
!!!










Le Bloc veut forcer les Québécois, à remplir un formulaire fédéral, pour envoyer des renseignements privés, sur eux, au gouvernement fédéral, sous peine de se voir privé de services gouvernementaux fédéraux et en les gardant prisonniers, au Canada (comme les Cubains qui ne peuvent pas quitter Cuba et qui doivent s’enfuir, sur un bateau, pour rejoindre les États-Unis, terre de liberté et de démocratie, par la Floride), puisqu’ils se verraient confisquer leur passeport canadien!!! Un «souverainiste» («collabo» et «traître» seraient des mots qui seraient beaucoup plus justes, pour décrire cette «idée» de Duceppe) qui utilise le passeport canadien, comme un argument, pour pourvoir enfermer les Québécois, dans le Canada, si ils ne répondent pas, à un formulaire fédéral, trouvez l’erreur, vous!!!






Gilles Duceppe : un homme qui accepte de marcher, avec des drapeaux du Hezbollah, tout en se faisant louanger, par des islamistes, pour avoir pris la défense la «laïcité ouverte» (qui n'est qu'une copie du multiculturalisme KKKanadian, mais sans le nommer comme tel) de Gérard Bouchard, de Charles Taylor et de Daniel Weinstock, contredisant, ainsi, l’approche laïque du PQ!!!

Un «souverainiste» qui protège, jusqu’à son dernier souffle, le Registre des armes à feu, un dangereux instrument du fédéral qui vise à désarmer les citoyens québécois, ce qui va, complètement, à l’encontre des positions passées du Bloc, sur ce dossier-là!!! En fait, les positions du Bloc, dans le dossier de CHOI-FM, sur le recensement et sur le Registre des armes à feu, ne sont que des positions liberticides qui sont adoptées, par le fédéral, contre les Québécois!!! Mais, le Bloc est assez idiot, pour les appuyer, de façon qui est, tout aussi, idiote, contre sa propre cause souverainiste, car, pour lui, la gauche est plus importante que l’indépendance!!!











Un «souverainiste» qui, par seule haine de Stephen Harper et de la «méchante» droite, a déjà voulu mettre Stéphane Dion, le père de la Loi sur la clarté référendaire et un anti-Québécois notoire, au pouvoir, en soutenant le coup d'État de ce dernier, avec Jack Layton, en novembre-décembre 2008 (il faut, quand même, le faire)!!!

Un homme qui est si «vert», qui est si vertueux (et si crédible), qui a de si beaux principes écologistes et qui crache sur les «méchants» sables bitumineux de l’Alberta «dégueulasse», à qui mieux mieux, en plus de demander l’intervention du fédéral, pour arrêter ça, alors que les sables bitumineux sont des ressources naturelles, une compétence provinciale, et que (douce ironie) il se trouve à avoir des placements, dans ces mêmes sables bitumineux, l'hypocrite, en plus d’être si ignorant, en matière de finances personnelles (il ne faut pas trop en demander, à un syndicaleux de la CSN), qu'il se trouve à avoir investi, chez Power Corporation, le Saint-Empire de Paul Desmarais, le Seigneur de Sagard, chez Stephen Jarislowsky, un charmant monsieur qui a déjà comparé le nationalisme québécois au nazisme, et chez Barrick Gold, une compagnie qui a tant les mains propres!!!















Le Bloc est-il, d’abord et avant tout, un parti INDÉPENDANTISTE, se demande le journaliste Richard Martineau, ou n'est-il qu'une branche francophone du NPD, dont la première mission est de défendre les valeurs de gauche, à travers le Canada, hein??? Entre vous et moi, plus ça va, plus je penche, vers la deuxième option!!!

Quant à moi, ça fait longtemps que j’ai penché, pour de bon, vers la deuxième option!!!

L’échec du Bloc québécois, ce n’est pas seulement l’échec de Gilles Duceppe qui peut remercier le ciel d’avoir été favorisé, par les circonstances (le contexte post-référendaire et le non-respect des promesses du NON, en 1997, la Loi sur la clarté référendaire, en 2000, le scandale des commandites et le déséquilibre fiscal, en 2004, le scandale des commandites, le Rapport Gomery, Option-Canada, l’Affaire Goodale et le déséquilibre fiscal, en 2006, sans oublier, bien sûr, le succès de sa campagne de peur anti-conservatrice, en 2008, sur les coupures, dans les subventions, aux zartisss, même si c’était de la pure bullshit démagogique), sinon son passage, à la tête du Bloc aurait été beaucoup plus court!!! Le seul véritable succès que ce parti ait connu, c’est en 1993, quand les Québécois ont voté, par conviction, pour le parti de Lucien Bouchard, le tout dans le contexte post-Meech et post-Charlottetown!!!

Mais, l’échec du Bloc québécois, c’est, aussi, l’échec des souverainistes québécois qui se sont, magistralement, tirés, dans le pied, en créant un tel parti!!!










Pour les Québécois, nous dit Michel Binette, le Bloc représente un moyen de se protéger, sans avoir à prendre LA décision!!! Mais, si le Bloc n'existait pas, les Québécois devraient, peut-être, envisager l'option souverainiste, beaucoup plus sérieusement, comme étant un moyen de résoudre nos problèmes!!!

L'heure est venue, pour les souverainistes, de mettre un terme, à cette mauvaise farce qu'est le Bloc québécois, mauvaise farce qui a prouvé son échec et qui a fait reculer la cause souverainiste de, au moins, 30 ans, en confortant les Québécois, dans la pensée que, finalement, le Canada, ce n'est pas si pire que ça, tant que le vaillant Bloc québécois soit là, pour nous protéger!!!

La souveraineté se fait à Québec et non pas à Ottawa!!!

J'ai une question, pour Gilles Duceppe : admettons que vous soyez vraiment un souverainiste, le seriez-vous encore, si le gouvernement fédéral appliquait vos idées socialistes, à la lettre, hein???

Poser la question, c'est y répondre
!!!

En passant, au Canada, les partis politiques financent leurs activités, avec deux sources de financement!!! Dans un premier temps, ils recueillent des dons des particuliers et, dans un deuxième temps, ils reçoivent une subvention du gouvernement, par l’intermédiaire de nos taxes et de nos impôts, en fonction de leurs résultats, lors de la précédente élection!!!

Quelle est donc la part du budget de chaque parti qui dépend de la subvention fédérale??? Autrement dit, quel parti dépend le plus de l’argent de nos taxes et de l’argent de nos impôts???

Voici la réponse :

Proportion du budget des partis politiques qui provient de la subvention fédérale (2010)

Bloc québécois : 81,1%

Nouveau Parti démocratique : 53,6%

Parti libéral : 52,4%

Parti conservateur : 37,5%










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