lundi 19 octobre 2009

RIP Action démocratique du Québec (1994-2009) et la suite des choses







Oyez, oyez, tout le monde, messires et troubadours, faites sonner les trompettes, faites jouer les violons et faites chanter les choeurs, le grandissime Gilles Taillon est devenu, hier, le nouveau chef de l’Action démocratique du Québec et, par le fait même, le nouveau chef du deuxième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale! Bienvenu dans un monde où c’est la fin du monde, quand ça arrive aux autres, mais où ce n’est pas si grave que ça, quand c’est à nous que ça arrive!

L’article
ici!


Bon, un peu de sérieux, maintenant!

De tous les
scénarios que j’avais envisagé pour la conclusion de cette course à la chefferie, jamais je n’aurais pu penser que les adéquistes auraient été assez incompétents pour, premièrement, bouder la course à la chefferie de leur propre parti à la hauteur de 70% et pour, deuxièmement, élire leur nouveau chef avec une majorité de….2 votes. 2 VOTES!!!!! 2 P’TITS CRISSES DE VOTES!!!!!! C’est la majorité qui séparait Gilles Taillon de son plus proche rival, le député de La Peltrie, Éric Caire, à l’issu du DEUXIÈME TOUR de scrutin de cette course! On peut quasiment appeler ça un match nul.

J’ai l’impression que mes «amis» adéquistes ne réalisent pas que la pire chose qui pouvait arriver à l’ADQ, c'était d'élire leur nouveau chef en battant, par la même occasion,
la courte majorité du référendum de 1995. Je vais, donc, leur expliquer comment ça marche, puisqu’ils semblent être bouchés des deux bords. Une majorité de 2 p’tits crisses de votes ne représente, absolument, aucune légitimité et, dans toute élection normale, il y aurait immédiatement eu un recomptage judiciaire ou une reprise du scrutin. Bref, Gilles Taillon n’a aucune légitimité et il est assez prétentieux de sa part de croire le contraire et de s’auto-proclamer LE porte-parole de tous les adéquistes, puisque Éric Caire peut facilement en faire autant.


Ensuite, un taux de participation de 30% est inacceptable et ça fragilise encore plus le
leadership de Taillon qui, à peine élu, ne tient déjà plus qu’à un fil. Un taux de participation aussi pitoyable en dit, également, très long sur la mobilisation des membres du parti. Un chef de parti élu avec 50,03% des votes de 30% des membres de son parti, le tout avec une majorité de 2 votes, ne démontre, absolument, aucune vitalité. Il n’y a pas à dire, la course à la chefferie du PQ, en 2005, a été une réussite totale, comparativement à celle que l’ADQ vient de vivre.


La dernière chose que l’ADQ, un parti qui, depuis 10 mois, est en mode
survie dans le poulailler de l’Assemblée nationale à végéter dans les bas fonds des sondages, alors qu’il formait l’Opposition officielle, il y a, à peine, un an, avait besoin était une aussi grande division interne. Un parti qui est aux prises avec des divisions internes sait, pertinemment, que cela conduit toujours à de graves conséquences et que, si il n’a pas les reins assez solides pour y faire face, il risque l’insignifiance électorale, l’incapacité à éponger ses dettes, faute d’un membership, d’appuis financiers et de votes suffisants, et, pour finir, une mort lente et douloureuse. Puisque l’ADQ est déjà rendue à la première étape, il ne lui reste seulement qu'à traverser les deux autres étapes, comme le Ralliement créditiste et l’Union nationale les ont traversé avant elle.


D’ailleurs, l’
hémorragie est déjà commencée. Des mécontents, comme l’ancienne députée de Charlesbourg, Catherine Morissette, ont annoncé qu’ils claquaient la porte de l’ADQ. D’autres mécontents risquent, également, de la suivre très bientôt. Dans l'Histoire du Québec, jamais un chef n'aura autant fait l'unanimité contre lui dans son propre parti, et ce, à peine cinq minutes après son élection! Une augmentation magique du membership dans les mois à venir me semble extrêmement improbable et la recherche de candidats potables pour les prochaines élections québécoises s’annonce difficile, presque impossible.

Je doute fortement que Gilles Taillon, le candidat qui a le plus nuit à l’ADQ, durant cette course à la chefferie et
durant tout le temps où ce parti-là formait l’Opposition officielle, qui s’est chicané avec tout le monde dans son comté de Chauveau en laissant la caisse vide, avant d’aller se faire battre en Outaouais, pas plus tard que l’année passée, qui change d’idées comme on change de chemises, qui n’a aucune formation en économie, qui n’a jamais été un créateur de richesses de toute sa putain de vie, qui a berné les gens sur ses intentions de se présenter à la succession de Mario Dumont, qui est, lui et son équipe, des ignorants en économie et des vendus au PGCSDLCUL et qui est «autonomiste», quand ça fait bien son affaire, sans parler de son incapacité à travailler en équipe, de mettre la main à la pâte et d'être près de la base militante du parti, réussirait à mobiliser des troupes décimées, divisées, réduites, démoralisées, qui n'ont pas confiance en lui et dont plusieurs membres de ces dites troupes sont fortement tentés d’aller voir ailleurs.


Si les membres eux-mêmes ne croient pas au chef qu’ils viennent d’élire, imaginez un peu la
perception de la population! Moi, je regarde ça et j'en suis K.O., là. Je regarde le nouveau chef adéquiste, je regarde ses antécédents, je lis les réactions de membres adéquistes, je lis les blogues adéquistes, je vois que deux d’entre eux (ici et ici) remettent, sérieusement, en question leur avenir au sein du parti et ça ne me donne pas le goût pantoute de voter pour l’ADQ, en 2012.


Il n’y a pas de doute, c’est la fin du parti de
Jean Allaire et de Mario Dumont. Surtout, n’allez pas penser que je m’en réjouis, puisque la mort de l’ADQ signifie un retour au bon vieux bipartisme PLQ-PQ et une droite québécoise officiellement orpheline!

Merci beaucoup à l'ADQ de s’être donné un insignifiant de
centre-gauche et un pantin de Paul «Barrick Gold» Desmardais comme nouveau chef! Il n'y a pas à dire, je me félicite d'être un indépendant de parti.


Maintenant, pour moi, ADQ = PLQ =
QS = PVQ = PI! Désormais, je ne voterai plus que pour le PQ, point barre. De toute façon, je le savais, et ce, dès l'exclusion de Jeff Plante, que je serais réduit à ce seul choix, dans l'avenir. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir combien des 70% d’adéquistes qui n’ont pas voté à la course à la chefferie de leur propre parti étaient des partisans de Jeff Plante. C’est bien ce que je disais dans mon dernier billet, il ne peut pas y avoir de choix, si il n’y a pas de valeurs.

Bon, maintenant, qu’est-ce qu’on fait?

On ne peut pas laisser le champ libre à la gauche. La nature a horreur du vide. Si l’ADQ ne peut plus être le véhicule des droitistes, des
libertariens et de toutes les autres personnes qui souhaitent une réduction de la taille de l’État et qui partagent les idées de libre-marché et de libertés individuelles, un autre parti sera créé pour le devenir et pour prendre la place de l'ADQ sur ce côté-là de l’échiquier politique. J'en suis convaincu!

Sinon, la création d’un LPQ-Libre (les Libertariens pour un Québec libre) au sein du PQ pour concurrencer
le Papier-Cul-Libre serait, aussi, une bonne chose et ça aiderait peut-être les libertariens à ne plus se tirer dans le pied, de façon imbécile, et à appuyer, enfin, l’indépendance du Québec, le seul projet rassembleur qui est bénéfique pour la cause libertarienne.


Aujourd’hui, je ne fais que lancer l’idée de la création d’un LPQ-Libre au sein du PQ, puisque, actuellement, je n’ai pas l’indépendance financière nécessaire pour embarquer tout seul dans une telle aventure. Un
club politique ne se bâtit pas en criant «ciseau». Ça va prendre des appuis, de l’argent, une carte de membre du PQ pour tous les membres de la gang, une autorisation des instances péquistes (là-dessus, démocratiquement parlant, si le Papier-Cul-Libre a le droit d’exister, un hypothétique LPQ-Libre en a, également, le droit), du temps, de l’énergie et des convictions.


Dites-moi ce que vous en penser! Si vos
critiques de cette idée-là sont mauvaises, elle s’arrêtera là pour moi. Si vous aimez l’idée, j’y donnerai peut-être suite en essayant de trouver des appuis sur Internet (blogosphère, Facebook, etc.).



À écouter aussi


2 commentaires:

  1. @JLP,

    Le taux de participation est en effet une farce sans nom. 30% alors que les membres n'avaient pas à se déplacer, c'est minable, médiocre et carrément pathétique.

    Si des gens disent que 1$ pour voter c'était trop cher, fermons les livres immédiatement. Aucun parti ne peut survivre s'il est géré par des gratteux compulsifs, des cheaps de bas étages et des radins grippe cennes. AUCUN. Alors éliminons cet argument pour garder un minimum de sanité d'esprit deux secondes.

    Quant à mon opinion sur Taillon je l'ai donné sur mon blogue et je récidive aujourd'hui, je l'espère question de compléter le fond de ma pensée.

    http://tymmachine.blogspot.com/2009/10/la-victoire-de-gilles-taillon-comme.html

    Il suffit de mentionner cependant que Gilles Taillon rend Jean Charest excitant et intéressant ce qui est loin d'être un compliment. Probablement la pire affaire que je peux dire sur son compte.

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  2. Bonjour, excellent article ! Si des gens disent que 1$ pour voter c'était trop cher, fermons les livres immédiatement. Aucun parti ne peut survivre s'il est géré par des gratteux compulsifs, des cheaps de bas étages et des radins grippe cennes. AUCUN.
    Site web

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