vendredi 23 octobre 2009

Financement des partis politiques = scandale, argent sale, dilapidation et corruption!!!!!








Allégations de corruption


Mise à jour le vendredi 23 octobre 2009 à 11 h 19


Parmi les révélations-chocs faites par Benoît Labonté, dans l’entrevue exclusive qu’il a accordé à la télévision de Radio-Canada, il se trouve une accusation très grave visant un homme qui été directeur du financement du parti du maire de Montréal, Gérald Tremblay, Union Montréal, entre 2004 et 2006 : Bernard Trépanier!


Selon monsieur Labonté, qui était, autrefois, membre de Union Montréal et membre du
Comité exécutif de la Ville de Montréal, de nombreux intervenants du milieu culturel montréalais avaient baptisé Bernard Trépanier «Bernard Trépanier 3%».


Le titre faisait référence, explique-t-il, à un système de
ristournes, grâce auquel des entrepreneurs obtenant de lucratifs contrats versent, en contrepartie, des sommes d'argent destinées à la caisse de Union Montréal!

Benoît Labonté soutient avoir prévenu le maire Gérald Tremblay de ces
rumeurs à l'été 2007. Il soutient que le maire Tremblay a, alors, blêmi et qu'il lui a déclaré, après un long silence, que, en politique municipale, «c'est juste de ça».

Le maire Tremblay, qui doit affronter le
verdict des électeurs dans moins de deux semaines, nie que son parti réclame des ristournes en échange de contrats. «J'ai fait les vérifications et on m'a confirmé qu'il n'y avait aucun fondement de quelque nature que ce soit de ces vérifications-là.», a dit celui que Benoît Labonté a qualifié de «faux naïf»!

Selon le quotidien La Presse, monsieur Trépanier a bel et bien tenu le rôle d'intermédiaire entre le parti du maire Tremblay, des dirigeants de la Ville et des firmes de génie-conseil ayant obtenu de lucratifs contrats.

Trépanier «annonce» des contrats

Le quotidien a obtenu un enregistrement d'une conversation qui a eu lieu à la fin de 2006 ou au début de 2007 et au cours de laquelle monsieur Trépanier annonce lui-même, au président de
la firme d'ingénieurs SM, Bernard Poulin, qu'il va décrocher un contrat pour la décontamination du Faubourg Contrecoeur.


Le Faubourg Contrecoeur est un terrain que la Ville était sur le point de vendre à
Construction Frank Catania, par l'entremise de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM).

«Suite à notre réunion avec
Frank [Zampino, président du Comité exécutif de la Ville de Montréal, à cette époque], on va te donner un petit mandat sur la décontamination. [...] En tout cas, on s'expliquera ça en chemin, mais on a pensé à toi ce matin.», lui annonce-t-il!

«Un petit mandat ou un moyen mandat?», rétorque Bernard Poulin!

«Ben, c'est un des mandats, y a pour 12 millions de terre contaminée!», répond Trépanier!

«Je comprends où ça va.», dit Bernard Poulin sur cet enregistrement!

Le groupe SM évaluera, ensuite, que la décontamination du terrain coûterait 14 millions $. Fort de cette étude, le
prix de vente exigé par la SHDM à Faubourg Contrecoeur a été réduit de 11 millions $. Le Vérificateur général de la Ville de Montréal jugera, ultérieurement, que la décontamination n'a pu coûter que 7 millions $.


Une
croisière sur le bateau de Tony Accurso

Selon
La Presse, Bernard Poulin a participé à une croisière sur le bateau de Tony Accurso, à la fin de 2006 ou au début de 2007, en compagnie de Rosaire Sauriol du groupe Dessau, une firme qui faisait, pourtant, partie d'un consortium rival pour le lucratif contrat des compteurs d'eau, à la Ville de Montréal.


Dessau faisait partie du
consortium GENIEAU avec la firme Simard-Beaudry, propriété de Tony Accurso, tandis que le groupe SM de Bernard Poulin avait présenté une soumission avec Construction Frank Catania.

Dans une conversation téléphonique avec Frank Zampino, à la même époque, Bernard Trépanier parle d'un voyage qui se prépare sur le bateau de monsieur Accurso. Monsieur Zampino, qui était, alors, président du Comité exécutif de la Ville de Montréal,
a déjà admis avoir été sur le bateau de monsieur Accurso.


Monsieur Trépanier y indique que Frank Minicucci, secrétaire de
Construction Louisbourg, une firme appartenant à Tony Accurso, «a téléphoné pour acheter des Adidas ou je ne sais quoi, pour la marche».


Frank Zampino répond : «O.K., oui, oui, parce que Tony aime faire de la marche, effectivement, le matin! [...] Il fait une marche, là, dans les montagnes. Alors, ce serait une bonne idée d'apporter des «
runnings».».

«Quand est-ce qu'il a appelé?», demande, ensuite, celui qui est toujours président du Comité exécutif de la Ville de Montréal, à cette époque! «Il a appelé...j'étais chez Bernard l'autre après-midi.», répond monsieur Trépanier!

Dans un autre enregistrement, Bernard Trépanier et Rosaire Sauriol du groupe Dessau discutent de
la nomination de Claude Léger à titre de directeur général de la Ville de Montréal. «Tu sais, le maire, il ne voit rien!», explique monsieur Trépanier à monsieur Sauriol, dans une conversation tenue en juin 2006. Après que les deux hommes se soient montrés satisfaits de cette nomination, monsieur Sauriol rétorque : «L'important, c'est que ça soit comme ça, Bernard, tu sais, les affaires de même!»!


Dans son édition de vendredi, La Presse rapporte que monsieur Trépanier
nie avoir tenu le rôle d'intermédiaire. «Je suis un simple citoyen. J'ai été directeur du financement à Union Montréal, jusqu'en 2006, mais mon rôle se limitait à vendre des billets pour des levées de fonds. C'est tout!», a-t-il dit!

Un système
mafieux


Selon Benoît Labonté, un véritable «système mafieux» d'attribution des contrats existe à la Ville de Montréal et la
collusion est érigée en système. Union Montréal, dit-il, a établi des listes qui permettent de déterminer qui obtiendra des contrats de la Ville!

«C'est un système
organisé. Il y a quatre listes qui ont été faites par le parti au pouvoir : la liste A, la liste B, la liste C et la liste D! [...] Si on fait partie de la liste A, on a beaucoup plus de contrats.», explique monsieur Labonté! «Quelqu'un passe faire le tour des entreprises, la collecte présumée, avant que les contrats ne soient octroyés, et c'est comme ça que le système fonctionne!», précise-t-il!

Il soutient que tous les partis politiques à Montréal, y compris
Vision Montréal, font du financement sectoriel, c'est-à-dire qu'ils sollicitent des dons électoraux de la part d'entreprises, une pratique illégale, mais que les partis arrivent à couvrir en contournant les lois!

La corruption ne date pas d'hier

Dans une entrevue qu'il a accordé au quotidien Le Devoir, Jean Fortier, qui a été président du Comité exécutif de la Ville de Montréal dans l'administration de l'ex-maire Pierre Bourque, affirme qu'un promoteur, qui s'est avéré être lié à la mafia, selon lui, a offert 100 000$ pour obtenir un terrain de la Ville de Montréal. Il s'agissait d'un terrain de 115 hectares sur lequel se trouvait la pépinière de Montréal, située à Terrebonne.

Monsieur Fortier n'a pas donné suite à cette offre et il a dit avoir informé le maire Bourque, le directeur général de l'époque, Guy Coulombe, et le premier ministre péquiste, Lucien Bouchard, des démarches, mais en vain. «Les gens croyaient que je fabulais pour me rendre intéressant.», déplore-t-il!


Le terrain a, finalement, été vendu à une société en commandite, Côte de Terrebonne, qui appartient au fonds immobilier du Fonds de solidarité du Québec. Le fonds dit avoir l'intention de développer le terrain.

Monsieur Fortier soutient que la corruption existait déjà à son époque, mais il dit n'avoir jamais réussi à savoir si ce sont des hommes politiques ou des fonctionnaires qui en profitaient. Selon Benoît Labonté, les uns sont aussi coupables que les autres.

Messieurs Fortier et Labonté demandent, tous les deux, au gouvernement de Jean Charest de créer une Commission d'enquête publique pour faire la lumière sur ces affaires de corruption. Québec refuse toujours de donner suite à cette requête.




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1 commentaire:

  1. Même la sainte Adq se fait financer par un certain Accursso, à lire sur le JdQ ou sur mon blogue.

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