mercredi 23 septembre 2009

Le culte de l'anglais et le désastre du lancement de campagne du RMQ







La chronique de Richard Martineau
Le maire doit-il parler anglais?

Richard Martineau

23/09/2009 07h28



Pour certains commentateurs, le fait que l'ex-ministre péquiste, Louise Harel, ne parle pas anglais est un scandale. Comment peut-on briguer le poste de mairesse de Montréal, si on ne sait pas se débrouiller dans la langue de Shakespeare?


Après tout, Montréal est une
métropole bilingue, non?

TRENTE-DEUX ANS PLUS TARD

Eh bien, non, n'en déplaise aux anciens membres du
Parti Égalité, Montréal n'est pas une ville bilingue!

Lisez
la charte de la Ville de Montréal, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2002! L'article premier est très clair là-dessus :

«Montréal est une ville de langue française.»

Pas une ville bilingue, comme Ottawa ou Fredericton : une ville DE LANGUE FRANÇAISE!!!! Au lieu de se demander pourquoi la cheffe de
Vision Montréal ne parle pas anglais, on devrait, plutôt, se demander pourquoi est-ce que, TRENTE-DEUX ANS après l'adoption de la Loi 101, il y ait encore des anglophones unilingues à Montréal.


C'est ça, la vraie question! C'est ça, le vrai scandale!

Le vrai scandale n'est pas que Louise Harel ne maîtrise pas la langue de
Mordecai Richler. Le vrai scandale est qu'il faut organiser des débats en anglais, afin que les anglophones unilingues sachent pour qui voter, lors des prochaines élections municipales.

Tu habites Montréal et ta méconnaissance du français t'empêche de participer aux affaires de la
cité?

C'est TON problème, Johnny, pas le problème de la cheffe de Vision Montréal!


SPEAK WHITE

C'est toujours la même histoire! Six francophones prennent une bière avec un anglo et l'anglo ne parle pas français? Les six francophones vont se mettre à parler anglais pour qu'il se sente moins seul!

Je ne dis pas qu'il ne faut pas parler anglais au Québec, ni que la connaissance de l'anglais n'ouvre pas de portes.

Je dis qu'il n'est pas OBLIGATOIRE de parler anglais pour devenir maire de Montréal.

Le maire de Montréal n'est pas
Secrétaire d'État ou ministre des Affaires étrangères. Il ne patrouille pas la planète et n'essaie pas de trouver des solutions au conflit qui déchire la Palestine ; il gère la collecte des vidanges et le déneigement des rues!

Ce ne sont pas les élus, ni les candidats à la mairie, qui doivent faire un effort pour se faire comprendre des anglophones : ce sont les anglophones qui doivent faire un effort pour s'
intégrer à la majorité!

C'est à eux de se grouiller! C'est sur LEURS ÉPAULES que repose le fardeau de l'intégration!


LES DESCENTES DE LIT

Organiser des débats en anglais pour expliquer les différents enjeux de la campagne électorale municipale aux anglophones de Montréal, c'est comme donner des cours de français en
joual pour faciliter la tâche des étudiants!

C'est contre-productif!

Pourquoi les anglophones feraient un effort pour se rapprocher de nous, si on leur donne tout cuit dans le bec?

Cela dit, ce réflexe ne me surprend pas une miette! On est comme ça, au Québec : on passe notre temps à baisser la barre!

Tu coules ton examen de
maths? Pas de problème! On va le réécrire pour le rendre plus facile. Tu es musulmane et tu refuses de te baigner avec les hommes? Pas de problème! On va organiser des baignades pour femmes seulement.


Tu es anglophone unilingue et tu éprouves de la difficulté à comprendre ce que je dis? No problem! I'm gonna talk in English so you can follow the conversation.

Plus accommodant que ça, tu te transformes en tapis de bain!

«Les Québécois sont accueillants», disent les étrangers! Non : on est tarte!






Peut-on encore réussir et se faire élire en français, dans le pays francophone qu’est le Québec, hein? J’en ai marre de ce sentiment de colonisé qui dit qu’il faut à tout prix apprendre la langue de l’envahisseur colonisateur britannique pour «être quelqu’un». C’est l’une des marottes que répète ad nauseam la radio-poubelle de ma belle ville de Québec.

J’espère que
Martin Pouliot, probable candidat libéral dans mon comté de Beauport-Limoilou aux prochaines élections fédérales, et le p’tit crotté de Hugo Langlois, qui manque à toutes les règles de savoir-vivre lorsqu’il interview des souverainistes et, en particulier, Pauline Marois, prennent des notes (écoutez les dernières minutes de la période 12h00 à 12h30 de l’émission d’aujourd’hui!).

Pendant ce temps-là, à Québec…

Le RMQ lance sa campagne dans une conférence de presse des plus broches-à-foin, surtout venant du parti formant l’Opposition officielle. 3 des 11 pancartes du RMQ, pancartes qui servaient de décor derrière la cheffe du parti, Anne Beaulieu, sont tombées en pleine conférence de presse. Je vous rappelle que la ville de Québec compte 27 districts et que le RMQ ne présente que 11 candidats du côté des districts et aucun candidat à la mairie pour ces élections-ci.


Quand tu es le parti formant l’Opposition officielle et que tu n’es même pas foutu de présenter un candidat à la mairie contre
le maire sortant, de même qu’un candidat dans les 27 districts de la ville, que ton lancement de campagne (un bien grand mot pour le RMQ!) est assombri par le décor de pancartes du parti qui tombent les unes après les autres et que, en plus, tu dois défendre le passé de raélien et de conseiller érotique d’un de tes candidats (celle-là, c’est la meilleure!), c’est signe que tu n’es vraiment pas prêt pour aller en élections et que tu vas te faire ramasser le jour du scrutin.

1 commentaire:

  1. Jérôme Vaillancourt a de très bonne chance dans la cité universitaire. Je ne suis pas d'accord avec toutes ses idées mais en gros c'est un excellent candidat.
    Ce serait peut-être la seule exception à la "règle" énoncée dans ce billet. C'est d'ailleurs un des seul candidat du RMQ contre lequel le Défit vert ne présente aucun candidat. Les deux autres sont les inépendants Anne Guérette et Jacques Teasdeale, 2 excellents candidats eux aussi.

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