Voici un excellent texte d'un certain Olivier Kaestlé, un blogueur qui nous fait part de son dilemme à appuyer ou non le Parti québécois, le 4 septembre prochain, de la promesse de la mise, en place, d'une Charte de la laïcité à la manipulation des chiffres sur la violence conjugale, un scandale qui a déjà été traité, sur ce blogue, mais il est toujours bon de rappeler les côtés qui sont un peu moins reluisants du sacro-saint «modèle» québécois d'État-nounou!!!
Bonne lecture!!!
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Pour qui, comme moi, s’intéresse à l’égalité homme-femme, il arrive, parfois, de se voir confronté, à des choix qui sont déchirants!!! Je vous le dis tout de go : je m'étais résolu de ne plus voter pour le Parti québécois, car j'étais désolé de voir à quel point ce parti, qui était, jadis, le porteur d'un changement social, n'était plus qu’une triste et qu'une pâle auto-parodie de ses splendeurs passées!!! Après deux référendums et un désintérêt persistant de l’électorat pour la souveraineté, dont le peu d’enthousiasme pour Option nationale de Jean-Martin Aussant demeure la manifestation qui est la plus tangible, Pauline Marois ose réitérer son désir d’un troisième référendum, à l’intérieur d’un premier mandat!!! Qui sait??? Si elle devient la première ministre du Québec, elle aura, de nouveau, l’occasion de changer d’idée, selon les sondages, ce qui est une manie à laquelle elle nous a, désormais, habitués!!!
Hormis l’idée fixe de la souveraineté, l’un des rares points d’ancrage qui différencie le Parti québécois du Parti libéral, qui est devenu encore plus interventionniste que son adversaire, demeure la volonté d’instaurer une Charte de la laïcité qui baliserait, une bonne fois pour toutes, les accommodements religieux!!! On sait avec quelle fermeté le gouvernement de Jean Charest s’est empressé d’oublier le très succinct projet de loi 94, qui visait l’interdiction de la burqa et du niqab, dans l’espace public, ce qui est la moindre des choses, et celle des signes religieux qui sont visibles, dans la fonction publique!!! Ça demeure les principaux fers de lance!!!
Un vote pour le PQ, qui a, ainsi, rentabilisé une prise de position de l’Action démocratique du Québec que son chef de l'époque, Mario Dumont, n’a pas su exploiter une fois qu'il est devenu le Chef de l'Opposition officielle, en 2007, pourrait contribuer, à dénouer l’impasse libérale, puisque 85% de la population québécoise refuse tout compromis, sur les accommodements religieux!!! On voit mal comment Pauline Marois, si elle devenait la première ministre du Québec, pourrait refuser de poser un geste qui lui soit aussi profitable, électoralement parlant, mais on ne sait jamais, avec elle!!!
Dans cette perspective, il reste difficile de voir un effet du hasard, dans l’arrivée de Djemila Benhabib, la candidate péquiste à Trois-Rivières, la capitale de la Mauricie qui est identifiée, depuis la saga de Hérouxville, en 2007, comme étant le berceau de la lutte contre l’intégrisme religieux!!! Cette perception se voit être amplifiée, par le fait que la militante anti-islamiste qui est bien connue ait laissé, derrière elle, son emploi de fonctionnaire fédérale et qu'elle ait décidé de jouer le tout pour le tout, pour venir s’établir dans sa ville d’adoption et d’y rester, qu’elle gagne ses élections ou non!!!
Je l’ai déjà dit et je le répète : j’ai du mal à croire qu’une femme d’une telle envergure militante et d'une telle envergure intellectuelle ait consenti de semblables sacrifices à sa cause, sans qu’il ne se profile, pour elle, une compensation qui soit significative, si elle se voyait élue, au sein d’un gouvernement péquiste!!! Malgré son inexpérience politique, elle pourrait, sans doute, se voir confier un ministère et celui de l’Immigration demeurerait le choix qui serait le plus logique!!! Il ne reste qu'à voir comment une femme qui est aussi déterminée qu'elle pourrait composer, en cas de désaccord, avec Pauline Marois, dont la rigidité a déjà provoqué de fracassants départs!!! Avant les départs, l'année dernière, des Pierre Curzi, des Lisette Lapointe et des Louise Beaudoin de ce monde, ses démêlés, avec Diane Lemieux, qui était, alors, la leader parlementaire du Parti québécois, avaient déjà mené au départ qui a été, hautement, médiatisé de «la lionne de Bourget»!!!
Dans une perspective d’égalité homme-femme, et non pas de privilèges qui soient, indûment, consentis, à la gent féminine, aux plans de la loi, de la santé, des services sociaux, de la discrimination positive à l'embauche, notamment dans la fonction publique provinciale, et à l'accès aux hautes études, sans compter les bourses d’études universitaires qui sont, exclusivement, réservées, aux étudiantes, la lutte contre les accommodements religieux devrait se voir être doublée d’une plus grande vigilance, face aux comportements qui les sous-tendent!!!
Refuser, à un islamiste, le privilège qui est injustifié de se voir, uniquement, servi par un homme, à la Société de l'assurance-automobile du Québec, ou interdire le port du kirpan, dans les aéroports, c’est la moindre des choses!!! Il est encore plus essentiel d’intervenir, lorsque des femmes et des jeunes filles se voient à être menacées, par des conjoints ou par des frères ou par d'autres parents, parmi lesquels se trouvent, d'ailleurs, des femmes, de sévices qui sont aussi bien psychologiques que physiques et qui menacent leur bien-être ou leur existence même!!! La tragédie des quatre femmes de la famille Shafia qui ont été tuées, dans le contexte d'un crime d’honneur, par le père, par sa deuxième épouse et par leur fils, à Kingston, en Ontario, bien qu'il représente un cas qui soit extrême, illustre bien qu’une simple Charte de la laïcité ne suffit pas à prévenir des dérives qui sont autrement plus graves que le stupide entêtement d’une fonctionnaire, à porter le hidjab!!!
Si les directions d’école, les intervenants sociaux et les policiers avaient été un tant soit peu plus attentifs, quatre vies auraient pu être sauvées!!! Rappelons-nous de ces intervenants de la Direction de la protection de la jeunesse qui ont interrogé l’une des jeunes filles, en présence de ses parents tortionnaires!!! Lumineux, comme approche!!! Fallait-il s’étonner qu’une gamine qui est opprimée en arrive, à se rétracter??? Si il y a une leçon qui soit vitale et que nous devons retirer de l'Affaire Shafia, c’est bien de ne plus banaliser le risque que représente les comportements médiévaux qui sont exercés, par des individus pour qui l’épanouissement des conjointes et des enfants constitue une menace, à leur pouvoir qui est fanatisé!!! Des procédures préventives qui garantissent une liberté d’expression, aux présumées victimes, gagneraient, fortement, à être révisées ou à être instaurées, si nécessaire, devant les inexcusables maladresses qui se sont accumulées, dans ce dossier!!!
Tout membre du gouvernement du Québec devrait avoir lu le livre qui s'intitule «300 000 femmes battues : y avez-vous cru???»!!! Il s'agit d'un essai collectif d’une grande qualité qui dénonce, dans une optique qui est sobre, qui est articulée et qui est très bien documentée, la dérive étatique qui est survenue, dans le courant des années 1980, et qui a posé les jalons d’un féminisme d’État qui est hostile, aux hommes, et qui est vampirique, en deniers publics!!! Tout a commencé, avec un mensonge qui a été inventé, de toute pièce, en 1980, par Andrée Cadieux et par Linda MacLeod!!! Cette dernière devait se rétracter, des années plus tard!!! Ces dames avaient décidé, sans aucune validation scientifique, qu’une femme sur dix était, chroniquement, battue, par son conjoint, au Canada, tout bonnement!!!
Grâce à des militantes qui étaient bien intentionnées, ces chiffres qui étaient dopés, à l’hélium, parvinrent, aux oreilles de la ministre péquiste de la Condition féminine de l’époque, une certaine Pauline Marois!!! Nul ne saurait dire quel(s) génie(s) est (sont) à l’origine de l’adaptation provinciale de cette lubie!!! Mais, toujours est-il que quelqu’un, quelque part au Ministère des Affaires sociales de l'époque, calcula, en 1984, que 300 000 femmes étaient, chroniquement, battues, par leur conjoint, au Québec, rien de moins!!!
Dans l’essai qui est cité plus haut, Jean-Claude Boucher et Jean-Pierre Gagnon démontent, avec une minutie de laborantin, le mécanisme de l’imposture méthodologique qui a mené, à un pareil Himalaya qui soit chiffré!!! En bref, la population du Québec représentait, à l’époque, six millions d’individus, dont la moitié était constituée, on s’en doute, de femmes!!! Une femme battue sur dix représentait, donc, 300 000 personnes sur trois millions!!! C'est simple, n’est-ce pas??? C'est même trop simple!!! Il aurait fallu, dès cette époque, lancer un appel massif à l’immigration, pour trouver autant de conjointes de fait ou de conjointes mariées qui soient molestées!!! Selon un pareil calcul, toute personne de sexe féminin, du bébé naissant à la veuve grabataire, se voyait à être incluse, dans ce présumé carnage!!! On constate donc, sans peine, la grossière imposture de cette fausse statistique, la première d’une interminable série qui allait déterminer les politiques sociales du gouvernement du Québec, ainsi que les budgets des organisations féministes, pour des années qui seront à venir!!!
En effet, les millions commencèrent à affluer, pour les groupes féministes, et l’inquisitoriale politique d’intervention en violence conjugale, qui permettait l’arrestation immédiate de tout homme, sur une simple dénonciation de sa conjointe, fut instaurée, rappelons-le, sur les bases d’une imposture qui est chiffrée!!! De nos jours, près de 10 000 hommes seraient, arbitrairement, arrêtés et, ensuite, relâchés, à chaque année, en vertu de cette politique!!! C’est en fonction de cette démonisation des hommes que le Barreau du Québec, qui est trop heureux de voir s’ouvrir, devant lui, les portes d’un marché lucratif, a jeté les bases de ce que Lise Bilodeau et que Pierre Grimbert baptisèrent «l’industrie du divorce», dans leur essai qui s'intitule «De l’amour à la haine», un vibrant plaidoyer qui dénonce la misandrie de la justice familiale québécoise!!! Selon Lise Bilodeau, 16 000 avocats travaillent, en droit familial!!!
Il n’est pas jusqu’au Ministère de la Sécurité publique qui manipule l’opinion publique, en prétendant, faussement, que 82% des violences conjugales sont attribuables, aux hommes, en faisant passer de simples signalements, pour des infractions qui sont validées, par des verdicts de culpabilité!!!
Bien sûr, le PQ n’est pas responsable de toutes les dérives qui visent les hommes, qu'elles soient chiffrées ou qu'elles soient législatives!!! Mais, force est de constater que c’est sous sa bannière que fut instauré le Ministère de la Condition féminine qui fut inauguré, par Lise Payette, la figure de proue de la misandrie québécoise!!! Les libéraux, quant à eux, avaient déjà fondé le Conseil du statut de la femme, en 1973!!! C’est, également, un gouvernement péquiste qui devait, sensiblement, accroître le financement des organismes féministes, puis qui devait lancer une inexorable chasse à l'homme étatique, avant que le PLQ ne prenne le relais, dès 1989, au lendemain de la tuerie de la Polytechnique!!! Les féministes d’État ne l’admettront jamais, mais Marc Lépine a, fortement, contribué, à l’augmentation de leur enveloppe budgétaire!!!
Dans l’optique de l’égalité homme-femme, le Québec se voit menacé, par deux idéologies qui sont déviantes : l’intégrisme religieux, qui est, principalement, islamiste et qui est une mouvance patriarcale qui menace, d’abord, les femmes, musulmanes comme québécoises, et le féminisme d’État, qui est d’inspiration matriarcale et qui asservit les hommes et les garçons, en faisant passer la réduction qui est injustifiée de leurs droits, pour la limitation de privilèges qui sont usurpés, par des siècles de complot patriarcal!!!
Je reviens, à mon dilemme!!! Le PQ demeure le seul parti qui soit susceptible d’être élu à prôner la limitation des accommodements religieux et le maintien d’une société laïque!!! Dans cette optique, la venue de Djemila Benhabib pourrait avoir un impact qui soit comparable à celui de l’arrivée de Jacques Duchesneau à la Coalition Avenir Québec!!! Malheureusement, il faut, également, que ce parti représente le pire choix, quant à la reconnaissance d’une condition masculine que la potentielle future première ministre a été la première à déconsidérer!!! Le comble serait que, pour protéger les femmes de l’islamisme, Pauline Marois nomme Djemila Benhabib...à la Condition féminine!!!
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