vendredi 24 avril 2009

Laissez le couple Normandeau-Bonnardel tranquille (pour le moment)!

Alors, ma gang de p’tits curieux vous-autres, vous aimez vous rincer l’oeil depuis hier sur les faits et gestes de la vice-première ministre soi-disant libérale étatiste, mais baisable, Nathalie Normandeau, et du député adéquiste de Shefford, François Bonnardel, juste parce qu’ils sont tombés amoureux l’un de l’autre, n’est-ce pas? Sommes-nous devenus une société où régnerait le puritanisme et la castration de tous nos élus avant qu’ils ne foulent le parquet du Salon bleu? J’espère que non, parce que ce serait plate, triste et dangereux en maudit!

Si Nathalie Normandeau et François Bonnardel sont heureux ensemble, ce n’est pas de mes affaires et ce n’est pas de vos affaires, mes chers petits curieux puritains et voyeurs adeptes de Zouf Story et de Pénétration débile! Je suis heureux pour eux et je leur souhaite tout le bonheur qu’ils peuvent avoir, surtout dans une société aussi puritaine et étatico-autoritaire que le Québec.

Bernard Descôteaux du Devoir nous dit qu’il n’y a aucun problème d’éthique dans l’«Affaire» Normandeau-Bonnardel :




Il n'y a pas de problème éthique dans cette relation qui relève pour l'essentiel du domaine privé. Le choix qu'ont fait Mme Normandeau et M. Bonnardel leur appartient. En raison de la nature de leurs fonctions et de leurs responsabilités respectives, ils devaient toutefois révéler l'existence de leur idylle, question de transparence. La chose étant sue, il sera désormais possible de s'assurer que l'un ou l'autre ne se place pas en situation de conflit d'intérêts.




Le couple Normandeau-Bonnardel n'avait pas le choix de faire preuve de transparence devant la population après s'être assuré du sérieux de leur relation, ce qu'il a fait. Autrement, ils n'ont pas, par exemple, de comptes à rendre à propos de quelconques aventures passagères. Les parlementaires aspirent aussi au respect de leur vie privée et ils y ont droit. Cependant, il y a clairement un hic. Que se passerait-il, si, par mégarde, un secret du caucus adéquiste devait aboutir chez les libéraux ou si, toujours par mégarde, un secret du caucus libéral devait aboutir à l’ADQ, hein?

Hier,
Gilbert Lavoie du Soleil est allé encore plus loin que moi :




C'est sur le plan politique que la situation devient problématique. Imaginez un peu que le caucus de l'ADQ décide, la semaine prochaine, d'une stratégie pour mettre la ministre Normandeau dans l'embarras sur un dossier scabreux concernant son ministère!

Les adéquistes pourraient-ils préparer leur plan d'attaque en toute confiance en présence de leur collègue Bonnardel? J'en doute.

Autre exemple : imaginez un peu que les maires de la circonscription du député aient besoin d'un lobby efficace auprès du ministère des Affaires municipales pour régler un dossier! Que feront les fonctionnaires aux prises avec les demandes du député? S'ils lui facilitent la tâche, ils donnent l'impression d'avoir tenu compte de sa relation avec leur patronne. À l'inverse, la machine bureaucratique peut jouer d'une trop grande prudence pour ne pas se faire accuser de favoritisme. Dans ce cas, ce sont les concitoyens de M. Bonnardel qui seraient pénalisés.





D’un point de vue étatiste, Gilbert Lavoie a raison là-dessus.

Puis aujourd’hui,
il déraille en disant que François Bonnardel devrait être le seul à «payer» l’«odieux» de son amour pour Nathalie Normandeau en quittant l’ADQ et en siégeant comme député indépendant.

Premièrement, je me demande depuis quand l’amour est devenu une chose odieuse que les gens doivent payer. Ils n’ont pas tué personne, là. Quand je vous parlais de puritanisme plus haut, ça voulait dire ça, aussi. Deuxièmement, je ne vois pas pourquoi Bonnardel serait le seul à «payer» pour ça. Bonnardel étant l’homme, c’est lui qui doit payer. C’est presque ça que nous dit Gilbert Lavoie, car ses arguments pour défendre son point sont plus que boîteux et ça cache les sentiments d’un homme rose qui s’est fait brainwasher par la propagande fémi-fasciste. Jusqu’à preuve du contraire, le député de Shefford ne pèse pas lourd dans la balance, sauf peut-être en ce qui concerne la course à la chefferie de l’ADQ où il a donné son appui à Gilles Taillon. Contrairement à Gilbert Lavoie, je ne vois pas en quoi cet appui vient le discréditer, puisque ça ne concerne pas sa vie amoureuse. Il s’agit plutôt d’un choix politique qui ne concerne pas la vice-première ministre Normandeau.

À mes yeux, la position de Nathalie Normandeau est beaucoup plus délicate. En tant que vice-première ministre du Québec et ministre des Affaires municipales, elle détient des informations que monsieur Bonnardel, un député de l’opposition, ne possède pas. L’information qu’un député de l’opposition détient (pour le peu qu’il en possède) ne sera jamais aussi grosse et détaillée que celle que peut détenir un ministre qui, en plus, est le no. 2 du gouvernement. Pour reprendre la question que je me posais plus haut, que se passerait-il, si, par mégarde, un secret du caucus adéquiste devait aboutir chez les libéraux ou si, toujours par mégarde, un secret du caucus libéral devait aboutir à l’ADQ, hein? Ben, la réponse, c’est qu’on accuserait tout de suite l’un des deux tourtereaux de trahir son parti pour faciliter le travail de son amoureux et le tourtereau en question a de forte chance d’être Nathalie Normandeau, car, politiquement parlant, c’est elle qui est en position d’autorité et c’est elle qui a le grand bout du bâton dans cette histoire.

À pareille date l’année passée, on plantait
Maxime Bernier parce qu’il sortait avec la criminelle Julie Couillard en disant qu’il devait écoper pour ça, parce que c’était lui le ministre. Ben, je m’excuse, mais la ministre dans l’histoire de cette année, c’est Nathalie Normandeau, et, d’un point de vue étatiste, si on veut être cohérent avec ce qu’on a fait subir à Maxime Bernier, parce qu’il était le ministre, on devra blâmer Nathalie Normandeau, ministre et vice-première ministre, dans l’éventualité où l’ADQ ne puisse pas assumer son rôle de deuxième groupe d’opposition convenablement ou si le gouvernement ne puisse pas assumer son rôle convenablement, SI ET SEULEMENT SI la relation Normandeau-Bonnardel est pour quelque chose dans cet hypothétique blocage de la machine étatique ou du deuxième groupe d’opposition. Vu que la ministre et vice-première ministre, c’est elle, madame Normandeau devra alors prendre ses responsabilités en main et démissionner du Conseil des ministres et du Parlement ou siéger comme députée indépendante pour débloquer le tout, ce qui affaiblirait encore plus le gouverne-maman soi-disant libéral de John-James Charogne, ce qui serait bénéfique pour le Québec. François Bonnardel n’a pas à payer pour ça, puisque, étant un député de l’opposition dans un Parlement majoritaire, il n’a aucun pouvoir concret, contrairement à la vice-première ministre du Québec. Mais, en tant que libertarien, si il y a un blocage, que ce soit au gouvernement ou à l’opposition, je m’en sacre.

Pour le moment, cette relation semble fonctionner et le couple est heureux ensemble. Souhaitons leur bonne chance et beaucoup de bonheur dans leur vie de jeunes amoureux! Je lève mon verre à leur santé.

Pour conclure le billet en beauté, j’offre au couple Normandeau-Bonnardel cette chanson de circonstance :
Tout près du bonheur de Marc Dupré et de Céliiiiiiiiine.

3 commentaires:

  1. Intéressant!

    Je n'exigerai jamais leur démission.

    Pour vos lecteurs, mon point de vue sur ce dossier:

    http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/04/23/l%e2%80%99affaire-bonnardel-normandeau-ce-n%e2%80%99est-pas-moi-qui-va-m%e2%80%99en-offusquer-mais/

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  2. Laissons-les baiser ensemble bout de viarge et qu'on leur foute la paix!

    Femme Fontaine

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  3. Si les partis politiques étaient abolis, les députés auraient plus de libertés y compris en amour...

    Martin

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