mercredi 24 juin 2009

Multiplillet de la Fête nationale du Québec

Si l’Anarcho-pragmatiste le fait, moi-aussi, je le fais!

Mort de Roméo LeBlanc

L’ex-ministre de
la charogne étatico-troudeauiste et anti-francophones primaire soi-disant libérale, à la limite d’être communiste, du KKKanada, devenu plus tard un BS corporatif du Sénat non-élu et vendu aux soi-disant libéraux, nommé, plus tard, Gouverneur général du KKKanada, le pantin qui fait tout pour livrer le peuple québécois en pâture à la Reine du Royaume-Uni, depuis l’époque de la sanglante Conquête anglaise et roi-nègre envers la nation acadienne, Roméo LeBlanc, a crevé cette nuit à l’âge de 81 ans.

Bon débarras! Je n’ai aucune pitié pour les gens qui occupent ou qui ont occupé de près ou de loin cette fonction indigne d’un
État de droit et d’une démocratie libérale et dont le principal objectif est de liquider la culture d’un peuple pour mieux le livrer en pâture à la Reine du pays étranger qui nous a conquis par la force des armes.

Je n’ai pas honte de le redire : BON DÉBARRAS, OSTIE!!!!!!!

Je crache sur sa tombe, ostie de calice.

François Legault quitte la vie politique


Triste nouvelle pour la droite péquiste!

Le PQ sera pogné avec Pauline Marois comme cheffe pendant encore très longtemps.

La trahison de Lake of Stew

Hier,
Louis Préfontaine nous a appris que Richard Rigby, un des membres du groupe Lake of Stew, groupe qui devait se produire hier, lors du spectacle de L’Autre Saint-Jean à Montréal, a traité le nationalisme québécois et René Lévesque de bullshit.

C’est vraiment pitoyable de voir un tel
racisme et une telle fermeture d’esprit.

Louis lui a répondu de la façon suivante :



Affirmation un : «Ma mère est Italienne et elle a été élevée dans la Petite-Bourgogne

Si ta mère a été élevée ici, pourquoi es-tu incapable de parler français et pourquoi doit-on mettre des sous-titres pour te comprendre? Comment peux-tu prétendre représenter les Québécois, si tu admets avoir passé ta vie ici sans parler notre langue?

Affirmation deux : «À l’époque, dans les années 1950, la Saint-Jean était une fête religieuse célébrée l’été par différentes nationalités.»

Dans les faits, à l’époque de ta mère, la Saint-Jean constituait déjà la fête des Canadiens français. C’est en 1908 que le pape Pie X a fait de Saint Jean Baptiste le patron des Canadiens français. Si la fête avait une forte composante religieuse, elle demeurait, néanmoins, la fête des Canadiens français et, plus tard, des Québécois. Tout au long du XXe siècle, elle a été la fête de notre peuple et de ceux qui parlaient notre langue et qui partageaient nos valeurs.

Affirmation trois : «L’élection de René Lévesque, pendant les années 1970, a transformé le tout en un événement nationaliste où nous n’étions plus la bienvenue.»

D’abord, c’est René Lévesque lui-même qui a fait de la Saint-Jean une fête nationale de tous les Québécois en 1977. C’est à lui que tu dois le droit de te produire devant nous aujourd’hui et de prétendre savoir qui nous sommes. Un peu de respect pour l’Histoire, SVP!

Mais, quand tu dis que «nous n’étions plus la bienvenue», de qui parles-tu? Tu es la bienvenue. Nous ne te demandons qu’une chose : intègres-toi et apprends notre langue! Si tu es disposé à respecter nos valeurs fondamentales, tu es la bienvenue, tout autant que tes ancêtres l’ont déjà été.

Affirmation quatre : «C’est de la bullshit tout ça. Cette époque est du passé.»

Pourtant, un sondage publié l’an dernier indique que René Lévesque est la personnalité préférée des Québécois, toutes époques confondues. Si cet homme, décédé depuis plus de deux décennies, peut encore être le préféré de tout un peuple, c’est donc que ses idées lui ont survécu.

Ainsi, et contrairement à TA «bullshit», les idées de René Lévesque ne sont pas du passé et cette époque n’est PAS révolue. Lévesque constitue toujours un héros et une source d’inspiration pour les Québécois, un peuple que tu connais manifestement bien peu pour quelqu’un qui a passé sa vie ici.

* * *

Ce que je trouve intéressant avec le discours de Richard Rigby, c’est qu’il représente un type de pensée assez répandue chez les anglophones de Montréal. Pour pouvoir vivre en tant que victimes, ils travestissent la réalité en idolâtrant la période pré-Révolution tranquille et en s’attaquant aux icônes québécoises. Ils ne veulent rien savoir de ce que nous avons vécu. Leur seul but est de pouvoir continuer à vivre repliés sur eux-mêmes, sans jamais s’intégrer.

Ils nous détestent précisément parce qu’ils haïssent ce que nous avons de plus précieux et nous, le jour de notre Fête nationale, nous les applaudissons!

J’ai honte.



Un seul commentaire de ma part, car Louis a déjà tout dit ce que je pense de tout ça : Richard Rigby, va chier, espèce de sous-merde!

Maintenant, toi et ta gang n’êtes même pas Québécois, en ce qui me concerne! Apprends notre langue, notre Histoire et intègres-toi et là, peut-être que je te pardonnerai pour avoir tenu de tels propos racistes, mensongers, méprisants, inappropriés et ignorants! Mais, pas avant! Les vouleurs de rire sont bienvenus chez-nous, tant qu'ils ne se conduisent pas en inconnus vivant en rois chez-nous, ce que toi et ta gang faites allègrement, et ce, sans être obligés d'en rajouter davantage.

D’ailleurs,
il y a eu des spectateurs en colère qui se sont présentés au spectacle de L’Autre Saint-Jean. Bien fait et j’espère que les organisateurs de ce spectacle ont compris le message! Quand on cherche un peuple, on le trouve. Ceux qui ont manifesté de la colère, ce sont des braves patriotes. Bravo à eux!

JE NE FAIS PAS D’APPEL À LA VIOLENCE ICI, EST-CE BIEN CLAIR???????

Je dis ça de même, parce que, pour
les monarcho-fédérastes, les «maudits séparatisss à marde» sont des démons qui veulent troubler l’ordre public en faisant des appels à la violence, ce qui est tout à fait faux, bien sûr. Le pire, c’est que les médias ont embarqué dans cette propagande monarcho-fédéraste et qu’une bonne partie de la population prend ça pour du cash.

Mon père, qui était, jadis, un souverainiste, parle maintenant comme
Elvis Gratton, À CAUSE DE VOUS, MES CRISSES DE MONARCHO-FÉDÉRASTES,VOUS!!!!!

Ce soir, je vous pèterais la gueule (au sens figuré, c’tu clair, ça?) pour oser faire une propagande aussi mensongère et
démagogique sur une option politique qui se veut aussi pacifique, démocratique et pro-liberté que la libération nationale du Québec.

Message à Guy A. Lecave

Message du toujours très pertinent Patrick Bourgeois à celui qui animera le spectacle de la Fête nationale ce soir!




Guy A. Lepage : la ferme!



Il semblerait que Guy A. Lepage, le petit pape autoproclamé de Radio-Canada, à qui l'on a confié, cette année, le mandat d'animer la Fête nationale à Montréal, profitera demain de ses nouvelles fonctions pour faire connaître au monde entier son opinion sur L'Autre Saint-Jean bilingue. Parce que l'imbu personnage ne cesse de vomir sur la tête des indépendantistes depuis quelques jours, on sait déjà ce qu'il voudra dire à cette occasion : «Vive l'anglais à la Fête nationale!». Tant qu'à dire de telles bêtises, le garocheux de trophée de l'ADISQ devrait fermer sa grande gueule!

Il est à espérer que l'antipathique animateur de Tout le monde en parle (ou en parlait) trouvera un jour quelqu'un sur son chemin pour lui faire ravaler ses dires, car il est fort scandaleux de l'entendre répéter ad nauseam, comme un gamin faisant des crises dans un centre commercial pour obtenir le dernier jouet à la mode, que ceux qui s'opposent à ses idées (ses bonnes idées à lui, les meilleures du monde, bon!) de Fête nationale bilingue ne sont qu'autant de «cous bleus» qui lui «puent au nez» (dixit l'homme qui n'est grand que dans sa tête). D'une part, il faut être un inculte fini pour établir des parallèles entre les rednecks et les indépendantistes québécois en affublant ceux-ci de la fort peu élogieuse étiquette de «cous bleus», car qui dit redneckisme fini par dire Ku Klux Klan et Orangisme, deux mouvements profondément racistes qui ont provoqué la mort de milliers de personnes au fil des siècles. Contrairement à ces mouvements, l'indépendantisme québécois n'est en rien raciste et encore moins meurtrier. Que Guy A. Lepage, reprenant les propos du bonnet fromager (l'expression est de Pierre Falardeau), établisse de tels parallèles avec un sans gêne consommé, prouve hors de tout doute qu'il ne sait pas de quoi il parle. Avec tout l'argent qu'il a, il pourrait, au moins, s'acheter quelques livres et s'informer avant de se lancer tête baissée dans les débats comme un taureau obnubilé par un «chiffon rouge». Ça lui permettrait de savoir un peu plus de quoi il parle.

Au temps de ses études en Communications à l'Université du Québec à Montréal, Guy A. Lepage a eu un professeur qui l'a profondément marqué pour le restant de ses jours : Pierre Bourgault. Celui-là est même devenu un mentor dans la vie du baveux professionnel. À la mort du grand tribun indépendantiste survenue en 2003, Guy A. Lepage était présent à l'église. Il était en quelque sorte un proche de l'ancien chef du Rassemblement pour l'indépendance nationale. Mais, il faut croire qu'il n'a jamais vraiment écouté le gigantissime Bourgault, lorsque celui-ci s'adressait à lui pour l'entretenir de politique ou alors, l'espace vide qui sert de tête à l'animateur ne lui a pas permis de retenir les enseignements du patriote Bourgault.

Parce que Guy A. Lepage tient plus que tout à cracher au visage des indépendantistes qui croient en toute légitimité que la Fête nationale ne doit pas être bilinguisée, nous allons redonner la parole à Bourgault. Une deuxième chance qu'aura peut-être ce dernier de faire entendre raison à l'arrogant personnage qu'est Guy A. Lepage!

Dans un essai publié en 1989 (donc, bien après la triste époque de l'exploitation linguistique débridée ayant précédé la Révolution tranquille!), Pierre Bourgault s'insurgeait contre la bilinguisation du Québec. Il affirmait : «Si les Anglais du Canada n'avaient pas été et n'étaient pas encore d'aussi virulents racistes, la plupart d'entre nous continueraient sans doute de croire au bilinguisme aussi bien au Québec que dans le reste du Canada. Mais, c'est parce que nous constatons que le génocide a presque été consommé dans le reste du Canada que nous réagissons pour empêcher qu'il ne se produise en nos murs.». En nos murs ou dans l'enceinte de notre Fête nationale, ajouterais-je!

Bourgault lançait aussi : «Nous avons honte d'eux, disent-ils (les anglophones du Québec), puisque nous ne voulons pas qu'ils soient vus! Quel culot! Quelle farce! Pas visibles les Anglais du Québec? À Montréal, où ils forment moins de 20% de la population [NDLR : cela a été écrit en 1989, la situation est bien pire aujourd'hui et elle devrait recommander la plus grande des prudences, ce que ne comprend pas Guy A. Lepage!], ils ont accès à autant de radios anglaises que de radios françaises. De plus, la radio française peut faire tourner jusqu'à 45% de musique anglaise, alors que la radio anglaise n'est pas tenue de faire jouer de la musique française. Résultat : on entend plus de musique anglaise que française!». Aujourd'hui, la culture anglophone est tout aussi présente, voire même beaucoup plus, au Québec qu'en 1989. Elle est même en train de faire son nid au coeur même du symbole québécois suprême, soit notre Fête nationale. Cela est scandaleux et fort pernicieux pour la suite des choses. Voilà pourquoi il n'est en rien extrémiste de réclamer que la Fête nationale ne soit pas bilinguisée!

Alors, monsieur Lepage, est-ce que Pierre Bourgault, votre guide et mentor, était lui aussi un sale cou bleu?

De grâce, monsieur Lepage, rendez-vous service et fermez-vous là! Concentrez-vous donc sur ce qui a fait votre succès : les farces plates et cessez de faire de la politique! Celle-ci n'est décidément pas faite pour vous.


Patrick Bourgeois




Vlan, dans les dents!

Éloge au drapeau

Voici le conte patriotique qu’avait récité Fred Pellerin, lors de la Fête nationale du Québec en 2007!



Cette histoire s’est passée dans le temps où du temps, il y en avait encore. À l’époque où le ciel était encore une destination de rêves, à l’époque où à Saint-Élie-de-Caxton, nous-autres, en tout cas, c’est là où qu’on voulait aller, car le rêve, ce n’était pas d’aller dans le Sud, on rêvait encore du ciel.

À cette époque-là, il y a eu un incendie majeur au village, l’église y a passé pis on avait un vieux curé qui a passé à feu le curé. Plus de curé! Pis pour nous garder la gouverne de nos âmes au village, ça n’a pas prit de temps que
l’archevêché a dégainé. Cet après-midi-là, il nous a envoyé un curé flambant neuf enveloppé dans sa suit, pas un plie sur la suit, en état de grâce, il appelait ça de l’état de grâce. Il arrive à Saint-Élie, le nez en l’air, pis pour les gens du village, il y avait quelque chose de rassurant dans le fait que le curé avait le nez en l’air. Ça disait qu’il gardait un œil sur le ciel, qu’il continuait à défricher le chemin et qu’il s’en allait sur le bon bord pour les âmes du village.

Le jour de son arrivée, il s’est installé sur la galerie pour son discours de bonjour. Et puis, avant de s’enligner pour son discours, il a posé la question : «Est-ce que tout le monde est là aujourd’hui?». Au village, il se sont fait un Comité de bénévoles, ils se sont comptés, comptés, comptés et ils se sont rendus compte qu’il manquait une personne. Il manquait la sorcière du village.

La sorcière à Saint-Élie-de-Caxton, c’est une bonne femme qui restait au lac à sangsues, une femme obscure, une femme qui était très cernée, une femme qui savait faire le beau temps et qu’on accusait surtout de savoir faire la pluie. C’est une femme qui lisait l’avenir dans le thé. Elle lisait les lignes de poches. C’est une femme qui était différente, que l’on tenait à l’écart dans le fond du rang. Ben, ils sont allés la chercher. Ils l’ont invité à venir pis elle a refusé.

Le curé neuf a quand même fait son discours cet après-midi-là. Il a gardé le nez en l’air, mais il a insisté sur la méfiance que les gens du village devaient avoir face à la sorcière au village. Pendant les mois qui ont suivis, le curé a continué son histoire de méfiance. On n’a jamais revu la sorcière se pointer au village. Le curé insistait toujours de plus en plus. À la messe, le dimanche, pendant l’été, elle passait son temps à arroser le jardin, au lieu de venir à la messe. Il disait qu’il fallait se méfier, que ceux qui arrosaient leur jardin pendant la messe risquaient bien de s’empoisonner avec leurs légumes.

Pis même à l’automne, pendant la messe, un dimanche après-midi, elle fendait son bois. Il a dit qu’il fallait se méfier, que la sorcière risquait bien de geler pendant cet hiver-là. Pis de même, pendant les mois qui ont suivis, ça durait et toujours pour cultiver la méfiance que le curé a fini par oublier notre ciel!

Tranquillement, il s’est replié sur lui-même. Il restait comme ça. Ils se sont dits que le curé avait un œil plus sur l’enfer que sur le ciel. Le monde du village a commencé à avoir peur de perdre leur paradis. Le docteur est venu et il a dit que le curé, en fait, ne voyait plus clair. Il a dit qu’il faudrait s’arranger avec notre curé. Comment? Ils ont placé le curé sur la Montagne du Calvaire à savoir si il voyait encore le ciel. Ça ne marchait pas. Ils ont posé un
télescope de Bubale dans le clocher du village, ils ont mis un périscope dans l’eau bénite, ils ont posé une antenne à parabole sur le toit du presbytère, rien à faire! Le curé, la seule façon qu’il a trouvé pour se défaire de ça, il a accusé la sorcière d’y avoir jeté un mauvais sort.

Pis devant ce drame, à Saint-Élie-de-Caxton, qu’est-ce qu’ils ont fait? Un soir qui était tard, ils ont posé la question : «Il y a tu encore du monde debout au village?». Ils se sont pétés une assemblée municipale extraordinaire. L’échevin qui était en charge des voiries a dit qu’il fallait oublier le ciel, qu’il fallait se rembaucher sur d’autre chose. Le silence s’est mis dans la place. Un silence étrange qui, un moment donné, arrivé à bon point, il y a une femme qui s’est levée dans le fond de la salle. Qui c’était? La sorcière du village!

Elle a dit : «Si vous n’êtes pas capables de monter le curé assez haut, il va falloir descendre le ciel.». Ils se sont tous regardés. Il y a un échevin qui s’est pété les bretelles et il a dit : «Je seconde pis que ça décolle.».

Le lendemain matin, si quelqu’un avait été capable d’espionner la bonne femme, on l’aurait trouvé à la sortie de la maison chez-eux. Le ciel était clair, c’était de ces jours où la lumière est la plus longue dans l’année. La bonne femme est sortie dehors avec son grand scappeur à neige télescopique. Au bout de la galerie, elle est allée s’accrocher un coin de ciel en l’air. Elle a sorti
un rouet sur la galerie, elle s’est attelée le coin du ciel dans le rouet. Elle t’a collé la pédale au fond et elle a filé de la laine de ciel. Ça sortait du bout du moulin en filage. Une roue de filage incroyable que c’était rendu qu’il ventait au village.

Une laine bleue, d’un bleu franc, avec quelques nuages qui ont réussi à passer dans le rouet, avec des bouts blancs à travers de ça. Des
pelotes, des pelotes pis des pelotes, des paniers de pelotes! Après dîner, elle s’installe dans la cuisine, On va voir. Elle s’assit dans sa chaise berçante, elle a cassé les deux antennes de TV pis elle s’est mise à tricoter à s’en faire des flammèches dans les ongles. Elle a tricoté une couverte immense pis elle est arrivée, fin de l’après-midi. Elle arrive au presbytère, le monde était là qui l’attendait.

Elle avait une grande couverte bleue de quatre grands carreaux bleus reliés avec du fil blanc. On a commandé le fou du village. Le fou du village a été invité à grimper dans l’arbre le plus haut qu’il y avait devant le presbytère pis on y a fait attacher là ce bout de couverture-là que les gens ont applaudi et qui traînait là, au bout de l’arbre, comme une voile immense. Il traînait un drapeau. Wow!

Le curé est sorti sur la galerie, il a jeté les yeux dans les replis de son ciel miniature. Il était recroquevillé, il s’est retroussé en l’air, il a repris sa position du nez en l’air à fouiller les moindres soubresauts de son drapeau. Il s’est raclé le fond de la gorge et ça s’est dit qu’il allait lâcher un discours.

Il a pris la parole et il a posé la question : «Est-ce que tout le monde est là?». Ils ont remis sur le pied le Comité de bénévoles, ils se sont comptés, recomptés, tout le monde était là pis l’idée a été tellement belle que chacun en a voulu un bout. Ça s’est multiplié tranquillement aux fils des aiguilles, aux fils des rouets du territoire, à se multiplier sur les poteaux comme ça par les villages pis les lointains, un ciel pour chacun d’entre nous-autres.

Bientôt, toutes les maisons battaient le papillon bleu.

C’est une histoire qui s’est passée il y a longtemps. C’est une histoire dont les poteaux se souviennent encore et continuent de porter le ciel jusqu’à nous-autres, aujourd’hui, ce soir.

Je vais vous dire une affaire : est-ce qui reste encore du monde debout au Québec, ce soir?

C’est une histoire qui s’est passée il y a longtemps, mais il faut garder espoir. Je le garde l’espoir qu’un jour va revenir, où c’est qu’on sera, de vue retrouvée, où c’est que les prunelles auront les longueurs voulues. Ce jour-là, le ciel redeviendra notre seul drapeau.

Bonne fête!




Et si le drapeau du Québec pouvait parler

Voici
un beau texte de Michel Laurence, alias monsieur Parti Pris!




Notre drapeau est accueillant, ouvert sur le monde, enveloppant, rassembleur, vivifiant et chaleureux.

Notre drapeau est docile. Il peut se faire caressant pour peu qu’un vent léger se mette de la partie.

Notre drapeau fait confiance, il donne la chance au coureur.

Si notre drapeau pouvait parler, il nous préviendrait qu’il saura aussi être implacable envers celui qui s’en drape malhonnêtement, qu’il sera impitoyable envers celui qui l’évoque pour mieux dissimuler son hypocrisie, ses mensonges, son opportunisme et qu’il lui collera à la peau, s’y incrustera pour, finalement, rétrécir comme peau de chagrin ou s’enflammer, tel un buisson ardent.

Si notre drapeau pouvait parler, il nous dirait certainement :

«Reconnaissez-vous, unissez-vous, rassemblez-vous et arborez-moi fièrement partout et en tout temps! Je saurai être votre phare dans la nuit et votre soleil dans le jour. Je vous le dis et je vous demande de vous en souvenir : rien n’est plus triste qu’un drapeau sans pays




Excellent!

Hommage à Richard Séguin

Hier soir, lors du spectacle de la Fête nationale sur nos belles Plaines d’Abraham, on a rendu hommage à un grand chanteur de notre pays : Richard Séguin.

Voici, pour vous, la chanson de Richard Séguin qui fait vraiment Fête nationale du Québec!



Journée d'Amérique

Par Richard Séguin


Y fait froid, y est cassé
Sans diplôme, sans papier
Accoté le long d'un mur
Y cherche un peu d'azur

Dans la foule, y se faufile
Ou bien y fait la file
Y a des rêves qui brûlent
Au fond de sa poitrine

Journée d'Amérique
Journée d'Amérique
Journée de silence
Journée d'impatience
Journée sans travail
Journée de cobaye
Journée de soupir
Journée de désir

Le vent qui mord
Quinze ans d'effort
De mauvais sang
Besoin d'argent
Un billet de loterie
Le million du samedi

Y a déjà tout prévu
Y aura même du surplus
Pour les proches les parents
Des douceurs du bon temps
Une retraite au soleil
Terminus, y se réveille

Journée d'Amérique

Journée d'Amérique
Journée de silence
Journée d'impatience
Journée sans travail
Journée de cobaye
Journée de soupir
Journée de désir

Y a des rêves qui brûlent
Au fond de sa poitrine
Quand y s'ennuie
Y a des rêves qui brûlent
Au fond de sa poitrine
Quand y s'enfuit

Le vent du Nord
Y est déjà tard
Y fait ce qu'y peut
Y fait de son mieux

Travail au noir
Un peu d'espoir
Les hauts, les bas
D'l'anonymat
Vingt-quatre heures de combat

Journée d'Amérique

Journée d'Amérique
Journée de silence
Journée d'impatience
Journée sans travail
Journée de cobaye
Journée de soupir
Journée de désir

Journée d'Amérique

Journée d'Amérique
Journée de silence
Journée d'impatience
Journée sans travail
Journée de cobaye
Journée de soupir
Journée de désir



Le temps de l’hymne national

Mesdames et messieurs, pour bien clôturer ce multiplillet de la Fête nationale du Québec, veuillez vous lever pour l’hymne national de l’État du Québec!




Gens du pays

Par Gilles Vigneault


Le temps qu'on a pris pour dire : «Je t'aime»
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Les vœux que l'on fait, les fleurs que l'on sème
Chacun les récolte en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court

Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le temps de s'aimer, le jour de le dire

Fond comme la neige aux doigts du printemps
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux ou nos regards se mirent
C'est demain que j'avais vingt ans

Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête

Et forme un étang ou chacun peut voir
Comme en un miroir, l'amour qu'il reflète
Pour ces cœurs à qui je souhaite
Le temps de vivre nos espoirs

Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour
Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour






Bonne Fête nationale à tou(te)s les Québécoi(se)s de toutes les souches, qui sont né(e)s ici et qui viennent de partout dans le monde, qui parlent français et qui veulent construire le Québec avec nous-autres!

VIVE LE QUÉBEC LIIIIIIIIIIIBRE!!!!!!

1 commentaire:

  1. Belle compétition entre vous et David Gendron à savoir celui qui ploguerait le plus de sacres dans chaque phrase.

    Il faut dire que je ne laisse pas ma place mais on dirait toujours que quand c'est nous qui le faisons, ça sonne toujours moins pire.

    loll!!!

    Et puis que pensez-vous du retour des Nordiques à Québec? Il faudra revêtir vos plus beaux atours à Québec si vous voulez revoir les Nordiques pas vrai?

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