skip to main |
skip to sidebar
Gangrène municipale : la fin d'une époque!!!
Cette
semaine, le monde municipal québécois a été, passablement,
ébranlé!!! Un nouveau chapitre, dans toutes ces histoires de
corruption qui gangrènent le Québec, s'est ouvert!!! La probité de
deux maires ne veut plus rien dire, à toutes les fins qui sont
pratiques, et tous les soupçons que nous avions, depuis 2009, ont,
pratiquement, été confirmés : l'industrie de la construction, le
monde municipal et la mafia ont de puissants liens, entre eux!!! Ces
deux maires, notamment, ne sont que des bandits qui ne méritent que
de pourrir en prison, pour les cinquante prochaines années!!!
Lino Zambito est cet ancien entrepreneur en construction qui avait tenté, en 2009, de faire annuler les élections municipales à Boisbriand, afin de conserver l'hégémonie de son entreprise, Infrabec, sur la ville, avec la complicité de la mairesse de l'époque Sylvie Saint-Jean!!! Ce scandale avait défrayé les manchettes, lors des élections municipales de 2009, et il avait coûté, à Sylvie Saint-Jean, sa réélection!!! En 2011, la compagnie de Lino Zambito a fait faillite et il a été arrêté, lui et Sylvie Saint-Jean, par l'Escouade Marteau!!!
Le même
Lino Zambito s'est mis à table, lors de son témoignage devant la
Commission Charbonneau, cette semaine!!! Si la Commission Charbonneau
l'a choisi comme principal narrateur, c'est parce qu'elle peut
prouver ce qu'il va y dire!!! Alors, la possibilité qu'il mente est
plus que minime, surtout qu'il n'a pas intérêt à le faire!!! Et,
ce témoignage recoupe, tellement, d'informations qui ont déjà été
publiées qu'il devient, hautement, crédible!!!
Dans son
témoignage, Zambito a décrit un véritable système de collusion et
un véritable système de corruption qui gangrènent l'industrie de
la construction et le monde municipal!!! Il a admis qu'il a payé, à
un entremetteur de la mafia sicilienne, des sommes qui équivalaient
à 3% de tous les contrats qu'il a réalisés, pour la Ville de
Montréal, à partir de 2005!!! Cet argent, qui était versé en
liquide, était destiné à remplir les coffres de Union Montréal,
le parti politique du maire de Montréal Gérald «grappes
de corpo-fascisme»
Tremblay (à droite, sur la photo ci-haut)!!! Union Montréal
pourrait avoir empoché près de 1,7 million $, grâce à ce système
mafieux!!! Quand l'on sait que le grand parrain de la mafia
montréalaise, feu Nicolo Rizzuto, cachait de l'argent sale, dans ses
chaussettes, doit-on en conclure que Gérald Tremblay recevait cet
argent, dans des chaussettes, lui-aussi??? Après le scandale des culottes à
Vautrin qui avait fait tomber le gouvernement libéral corrompu de
Louis-Alexandre Taschereau, en 1935, assisterait-on, ici, au scandale
des chaussettes à Gérald, lui qui est, également, un ancien
ministre libéral de l'époque de Robert Bourassa???
Lino
Zambito a commencé à faire ces paiements réguliers de 3%, à
l'entrepreneur Nicolo Milioto, qui est décrit comme étant le
principal intermédiaire, entre l'industrie de la construction et la
mafia sicilienne de Montréal!!! Il a, également, affirmé qu'il
payait, à la mafia sicilienne, au début des années 2000, une sorte
de commission qui équivalait à 2,5% de la valeur de ses contrats
municipaux, à Montréal!!! Pendant plusieurs années, il a, ainsi,
obtenu une part qui était enviable des contrats, dans son domaine,
soit une valeur totale de 10 millions $ par année à 12 millions $
par année!!! Ces paiements étaient faits, à l'occasion de
rendez-vous express au cours desquels Nicolo Milioto et Lino Zambito
échangeaient, rapidement, des banalités, et Zambito devait
consacrer beaucoup de temps et beaucoup d'argent, à «l'entretien»
de ses relations professionnelles, à l'intérieur du système de
travaux publics de la Ville de Montréal!!!
Zambito
a, également, affirmé qu'il aurait versé, au fil des années,
jusqu'à 200 000$ chacun, à deux ingénieurs de la Ville de Montréal
: Luc Leclerc et Gilles Surprenant!!! Des photos de ces deux
ingénieurs, qui sont assis autour d'une généreuse table, en
compagnie de Lino Zambito, dans un hôtel de Puerta Vallarta, au
Mexique, ont été rendues publiques, par la Commission
Charbonneau!!! Zambito a assuré que les deux hommes avaient séjourné
à cet hôtel, pendant une semaine, et ce, à ses frais, en précisant
qu'il s'agissait d'un «voyage de golf»!!!
Gilles
Surprenant se serait lui-même surnommé «monsieur TPS»!!! Ce sigle
signifie «taxe pour Surprenant», a précisé Lino Zambito!!!
L'ingénieur, qui était le responsable de la conception, des plans
et des devis, en vue des soumissions de contrats publics, touchait,
selon Zambito, une somme qui équivalait à 1% de ces contrats!!!
Pour ce qui est de Luc Leclerc, il était ingénieur de chantier!!!
Il jouait un rôle qui était important, pour l'obtention de
suppléments aux contrats de Infrabec!!! 75% du montant que ces gens
réussissaient à passer, en «extras»
qui étaient bidons, allait, à l'entrepreneur, et 25% de ce même
montant allait, à Luc Leclerc!!!
Bien des gens, surtout des
politiciens, faisaient mine d'ignorer ce système, qu'ils
qualifiaient comme étant une légende urbaine, ou, alors, ils
l'acceptaient comme étant une fatalité qui pourrait leur être
utile, pour pouvoir se faire réélire!!! Gérald Tremblay, lui,
appartient aux deux catégories!!!
Lors des élections municipales de
2009, Benoît Labonté, l'ancien candidat à la mairie de Montréal,
a prétendu avoir parlé d'un système de ristournes, à Gérald
Tremblay, bien avant 2009!!! Le maire lui aurait, alors, dit que, «en
politique municipale, à Montréal, c'est juste de ça»!!! Il
paraissait impuissant, selon Labonté!!! Le maire nie, encore, comme
il niait, en 2009!!! Mais, avec le recul, avouons que ça colle assez
bien, au laisser-faire de l'administration municipale actuelle qui
est à la tête de la ville de Montréal!!! Le témoignage de Lino
Zambito vient, en quelques sortes, de corroborer les affirmations de
Benoît Labonté, en 2009!!!
D'ailleurs, en parlant de la cote
de 3% à Union Montréal dont parle Lino Zambito, on ne peut pas
s'empêcher de penser Bernard Trépanier, alias «monsieur
3%», celui-là même qui était le directeur de financement de Union Montréal de 2004 à 2006 et qui avait été montré du doigt, dès 2009, par Benoît Labonté!!! Ce surnom faisait référence à un système de ristournes, grâce auquel des entrepreneurs qui obtiennent de lucratifs contrats versent, en contrepartie, des sommes d'argent qui sont destinées, à la caisse électorale de Union Montréal!!! Lino Zambito a affirmé qu'il ignorait à qui Nicolo Milioto remettait l'argent qu'il lui donnait et qui était destiné, à garnir les coffres de Union Montréal!!! Mon avis est qu'il s'agissait de Bernard Trépanier, puisqu'il a déjà tenu le rôle d'intermédiaire, entre le parti du maire Gérald Tremblay, des dirigeants de la Ville de Montréal et des firmes de génie-conseil qui ont obtenu de lucratifs contrats!!! Mais, bien sûr, ce n'est que mon humble avis!!! Jamais je ne voudrais accabler ce brave homme qu'est Gérald Tremblay plus qu'il ne l'est déjà, mais le témoignage de Lino Zambito semble se lier, avec ces informations qui datent de 2009!!!
Tout ce système qui sert à
empêcher la concurrence et à gonfler les prix est en place, depuis
tellement d'années!!! Jacques Duchesneau, qui est, maintenant, un
député caquiste, parlait déjà de ce cartel mafieux de la
construction, à Montréal, en 1998, lors de sa propre campagne
électorale municipale!!! Lino Zambito a même affirmé que Vito
Rizzuto lui-même arbitrait des querelles, entre les constructeurs
italiens!!! Imaginez : le parrain lui-même règle les chicanes de
contrats, pour un rond-point!!! Il faut que ce soit important!!! Il
faut surtout que chacun se soumette, à son autorité et à sa loi!!!
Tout ça
existe, depuis tellement longtemps, mais, là, d'un seul coup, on
voit ce monde s'effondrer!!! Ce n'est pas la fin de la corruption!!!
Tout comme le chroniqueur Yves Boisvert, je crois qu'il s'agit de la
fin d'un système qui a régné, sur Montréal, pendant trente bonnes
années!!! Il a si bien régné que les corrupteurs et que les
corrompus ont pris leurs aises!!! Ils ont été, de moins en moins,
prudents!!! Quand «tout le monde» sait quels sont les ingénieurs
qui sont véreux, combien il faut leur donner, quand des employés
municipaux se promènent, en Corvette, et quand des constructeurs
posent, fièrement, à côté du parrain, chez Frank Catania, c'est
que ce système est devenu, tout simplement, «les affaires»!!! Les
gens ont commencé à être un peu plus gênés, quand il y a eu des
reportages et quand l'Escouade Marteau est arrivée!!! Certaines
personnes ont, alors, levé les feutres, au bon moment!!! Les prix se
sont mis à baisser, à Montréal, comme par magie!!!
En même pas deux jours de
témoignage, Lino Zambito nous a dit que les travaux publics, à
Montréal, étaient gérés, par des employés qui sont corrompus,
que la mafia contrôlait tout le système, en établissant les règles
de la non-concurrence, en réglant les chicanes, entre les
entrepreneurs, et en collectant une taxe de 2,5%, que les factures
étaient, systématiquement, gonflées, en exagérant les coûts des
matériaux et en donnant des suppléments qui étaient bidons, et que
le parti qui est au pouvoir, à Montréal, touchait une partie des
profits de ce stratagème criminel!!!
Collusion, corruption, crime
organisé et financement politique illégal!!! Ça fait le tour et ça
confirme la toile d'araignée qui avait été mise, au jour, en
2009!!!
C'est loin d'être terminé,
puisque les procureurs doivent développer leur preuve!!!
Mais, déjà, avec ces quelques
heures de témoignage, on voit un monde s'effondrer, tout simplement,
parce qu'il a été exposé, à la lumière du jour, une lumière que
Gérald Tremblay a toujours refusé d'allumer!!! On peut même dire
qu'il l'a lui-même éteinte, parce que ça faisait son affaire!!!
C'est de ça dont il est responsable et dont il est coupable, malgré
son sourire innocent!!! Et, c'est pour ça qu'il ne peut plus,
moralement, diriger la première ville du Québec!!! Bien sûr, il ne
démissionnera pas, car il a trop de fierté!!! On verra donc le
maire de la métropole québécoise agoniser, politiquement et
pathétiquement, pendant un an, jusqu'aux prochaines élections
municipales qui auront lieu, en novembre 2013, lui qui a été élu,
grâce à l'argent du crime organisé et de la corruption dans la
construction!!!
Voilà sur quoi était fondée son organisation politique!!! Et, nous verrons, en même temps que lui, l'exposé qui est détaillé de toute la pourriture municipale, exposé qui nous donnera la nausée!!! Il s’époumonera à dire qu'il n'a rien fait et ce sera vrai : il n'a, strictement, rien fait, dans tous les sens du terme, car il est, absolument, impossible qu'il ne savait rien de ce qui se passait, dans son propre parti politique, à moins d'être vraiment le roi des innocents!!! Il n'a pas agit, quand c'était le temps de le faire!!! Ce type-là n'a aucune autorité morale, pour diriger une ville qui est aussi importante que ne l'est Montréal!!! En fait, il n'y a pas un pire aveugle que celui qui ne veut pas voir!!! Il n'y a pas un pire sourd que celui qui ne veut pas entendre!!! Et, il n'y a pas un pire insouciant que celui qui ne veut pas comprendre!!!
À la
fin de la semaine, on a appris que l'Unité permanente
anti-corruption (l'UPAC) a débarqué à Laval, la ville-voisine de
Montréal!!! Elle a fait une perquisition, dans les locaux du service
d'ingénierie de la Ville de Laval, à l'Hôtel de Ville de Laval,
surtout en ce qui concerne les serveurs informatiques et les services
de génie, et à la résidence «officielle»
de Gilles Vaillancourt, celui qui règne sur Laval, depuis 1989,
comme un véritable dictateur!!! Cette résidence est à vendre, pour
1,1 million $!!! Puis, aujourd'hui, l'UPAC perquisitionne un immeuble
qui est situé, sur le Chemin des Cageux, à Laval, là où
Gilles Vaillancourt résiderait, aussi!!! L'appartement qui est visé,
par les policiers, serait situé, au quatorzième étage et au
quinzième étage de cet immeuble qui a été bâti, par E. Khoury
Construction, au bord de l'eau, face à l'Île Paton!!!
Élu démocratiquement maire de Laval,
en 1989, après avoir servi comme conseiller municipal de 1973 à
1989, sous deux maires différents, et après avoir purgé le parti
qu'il a récupéré de toute son ancienne administration (ceux qui
sont partis sont tous tombés, subitement, malades, comme par
hasard), Gilles Vaillancourt installera un véritable régime
ploutocratique pour s'enrichir, personnellement, aux dépens de ses
citoyens, un véritable régime de délation comme arme politique et
un véritable régime de corruption, sur Laval et sur ses citoyens,
afin de lui permettre de tout contrôler!!! Pour faire des affaires,
à Laval, il faut magouiller et il faut magouiller du côté du
maire, sinon on n'est pas dans le marché!!! Ça lui permettra
d'acheter les députés de Laval, tout parti confondu, pendant des
années (ou d'essayer de le faire), afin de faire de bonnes affaires
avec eux, de truquer, grossièrement, les élections en sa faveur,
d'éliminer toute opposition politique, l'année 2001 constituant le
zénith de ces purges, puisque c'est cette année-là où
il a réussi à éliminer toute opposition à l'Hôtel de Ville de
Laval, et de maintenir en respect sept premiers ministres du Québec,
de Robert Bourassa à Pauline Marois!!!
Laval, tout comme Montréal, est «un
marché qui est fermé», comme l'a dit, cette semaine, Lino
Zambito!!! Ce que ça veut dire, c'est qu'une petite gang d'escrocs
s'emparent des contrats publics et qu'ils se les partagent!!! Il
paraît qu'il faut de l'aide, pour que l'escroquerie fonctionne!!! Il
ne suffit pas que les entrepreneurs s'entendent, entre eux!!! À
Montréal, comme l'a dit Zambito, il fallait corrompre des
fonctionnaires, il fallait payer la mafia et il fallait financer le
politique!!!
À
Laval??? On ne le «sait» pas encore, car Zambito ne s'est pas
encore rendu là, dans son récit!!! Ce n'est, peut-être, pas un
hasard, si l'UPAC a fait ses perquisitions à Laval, hier et
aujourd'hui, avant que la preuve ne commence à circuler,
publiquement!!! Le fait est qu'une enquête criminelle d'une
envergure que l'on n'a jamais vue, à Laval, est en cours et qu'elle
s'est rendue, jusque dans le sous-sol du maire!!!
«On
en était venu à croire, nous dit Yves Boisvert, que les scandales
et que les enveloppes brunes lui glisseraient dessus, éternellement,
sans que jamais rien de fâcheux ne lui arrive, vu qu'il était
réélu, à répétition et comme à perpétuité, comme si il
jouissait d'une immunité qui était divine et qui était
politique!!! Souvenons-nous des enquêtes de Bruno Bisson et de André
Cédilot, il y a presque vingt ans de ça, sur des contrats de toutes
sortes qui étaient accordés, par la Ville de Laval, dans des
contextes de copinage!!!»
«Ce
qui était le plus suave, poursuit Boisvert, était, bien sûr, ce
contrat de balayage électronique de l'Hôtel de Ville de Laval et du
bureau du maire qui a été donné, à un organisateur politique,
sans appel d'offres, et qui a coûté 170 000$!!! À chaque semaine,
le brave homme venait vérifier, si il y avait de l'écoute
électronique, dans le bureau du maire!!! Par la suite, divers
scandales ont pimenté le règne de Gilles Vaillancourt et chaque
journaliste, à Montréal, a entendu, au moins, «une histoire de
Laval» qui était, plus ou moins, étayée!!! Mais, jamais rien
n'allait arriver!!!»
Puis,
soudain, en 2010, une enveloppe brune a fait surface, au Téléjournal
de Radio-Canada!!! Et, une autre enveloppe brune a fait, elle-aussi,
surface!!! Des enveloppes brunes qui étaient pleines d'argent
comptant avaient été offertes, par Gilles Vaillancourt lui-même, à
des candidats de deux partis politiques différents, soit Serge
Ménard du Parti québécois et Vincent Auclair du Parti libéral du
Québec!!! Quelqu'un, à quelque part, a bien dû avoir commencé à
parler!!! Les fissures apparaissaient!!! Le maire s'est dit indigné,
il a tout nié et il a menacé de poursuivre Serge Ménard et Vincent
Auclair, pour, ensuite, laisser faire!!! «L'Histoire jugera!!!»,
avait-il dit, avec la pompe qui avait fait les grands jours de sa
dictature!!!
Si c'est
vrai, et j'ai toujours cru en l'honnêteté de Serge Ménard, dans
quel but le maire de Laval faisait-il ces «dons»??? N'était-ce pas
pour mouiller un peu ces recrues politiques??? Était-ce un piège
ou, encore, une pente glissante??? On ne le saura, peut-être,
jamais!!! Mais, ce que l'on sait, c'est que la loi du silence n'est
plus respectée, aujourd'hui!!! Et, si, dans cette enquête, on
fouille, non seulement, la mairie, mais, aussi, le service
d'ingénierie de la Ville de Laval, c'est que la police semble viser
le coeur même du système de gestion des travaux publics de la
troisième ville du Québec!!!
Mais, marquez bien cette date, sur le calendrier des affaires municipales québécoises : c'est, officiellement, la fin d'une époque!!! Deux personnalités politiques québécoises qui pervertissent et qui détournent la démocratie, à leur avantage, soit Gérald Tremblay et Gilles Vaillancourt, vivent, très probablement, leurs derniers moments, dans leur fauteuil qui est doré, fauteuil sur lequel ils sont assis, depuis des années, grâce à de l'argent sale!!! J'en suis fort aise!!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire