En ce jour de la Fête nationale de l’Acadie, souvenons-nous de tout ce que notre peuple-frère a vécu, à cause de l’envahisseur colonisateur britannique! Le KKKanada a sur ses mains le sang des Acadiens, des Métis, des Premières nations, des immigrants chinois, de ses citoyens d’origine allemande, slave, ukrainienne et japonaise qui ont subi la Loi fasciste sur les mesures de guerre, de nos Patriotes et de tout ce qui est francophone sur son territoire coast to coast. De plus, il a, maintenant, sur ses mains le sang des réfugiés mexicains et tchèques et des libertariens.
Si nos ancêtres Patriotes nous voyaient en train de se traîner les pieds et d’aimer, voire même d’apprécier, notre colonisation, notre minorisation et notre lente assimilation, le tout en crachant sur tous les sacrifices qu’ils ont fait en élisant et en réélisant les traîtres qui travaillent pour l’envahisseur, ILS SE RÉVOLTERAIENT. Voilà ce qu’ils feraient : ILS PRENDRAIENT LES ARMES ET ILS SE RÉVOLTERAIENT! Pourquoi? Parce que notre situation actuelle va à l’encontre de tout ce qu’ils ont combattu pour que nous ayions la liberté, l’égalité et la démocratie dans notre pays : le Québec!
Notre seul salut pour notre survie culturelle est l’indépendance du Québec et on la rejette. Louis-Joseph Papineau, le Chevalier de Lorimier et les autres nobles Patriotes doivent bien se retourner dans les tombes qui leur ont été fabriquées par l’envahisseur colonisateur britannique, juste après leur lâche exécution.
Bonne fête Acadien(ne)s! Tant qu’il y aura des gens comme moi qui se souviendront de leur Histoire et de notre Histoire et qui voudront corriger les injustices historiques faites contre leur propre peuple, il y aura toujours de l’espoir pour que l’on puisse se botter le cul, collectivement parlant.
Comme je l’avais écrit ici, c’est en 1754 que la crise éclate avec le début de la Quatrième Guerre intercoloniale. Le conflit commence avec des victoires françaises dans la vallée de l'Ohio. La panique gagne les colonies britanniques. Charles Lawrence devient Gouverneur de la Nouvelle-Écosse. Il discute avec William Shirley, Gouverneur du Massachusetts, de la possibilité de remplacer les Acadiens par des colons anglo-américains.
En 1755, 1800 soldats de la Nouvelle-Angleterre arrivent en Nouvelle-Écosse. Ce débarquement est suivi de la prise des forts français par le général Robert Monckton. Lawrence confisque les armes des Acadiens. En juin, il rencontre des délégués acadiens et il exige d'eux un nouveau serment d'allégeance inconditionnelle en échange du retour des armes. Les Acadiens refusent.
Après la victoire dans la Bataille de Fort Beauséjour et la prise de Fort Gaspareaux, en juin 1755, Lawrence ordonne aux commandants de Beaubassin, Pisiquid et Annapolis Royal d'attirer les hommes français de leurs districts respectifs, dans les ports, de les y arrêter et de les y détenir. Des navires viennent les chercher pendant que d'autres troupes vont arrêter les femmes et les enfants chez eux. Les déportés sont divisés par groupes d'âge et de sexe, puis embarqués sur les navires. En tout, de 8000 à 10 000 Acadiens seront déportés à Annapolis Royal. Le commandant John Hansfield qui avait épousé une Acadienne ne suit pas l'ordre, mais attend en novembre, soit trois mois plus tard, pour déporter les Acadiens. Il ne sépare pas les familles. On pense que 20% de la population d'Annapolis Royale a pu s'échapper.
On les éparpille le long de la côte atlantique. Ils y arrivent sans avoir été annoncés aux autorités locales, qui les considèrent comme une possible «5e colonne». Les déportés connaîtront des sorts divers. La Virginie et la Caroline du Nord refusent les 1500 Français qui restent à bord des bateaux ou sur les plages jusqu'en mai 1756, moment où ils sont expulsés vers l'Angleterre. La traversée est difficile : deux vieux bateaux, le Violet et le Duke William coulent en cours de route. Après trois mois de navigation, les survivants arrivent en Angleterre, où ils sont très mal reçus.
Les 1226 Acadiens survivants sont répartis en 4 groupes : 336 à Liverpool, 340 à Southampton, 300 à Bristol, 250 à Penryn. Commence alors pour eux une détention qui durera 7 ans!
On sait peu de choses sur les conditions de vie de ces Français. À Southampton, ils vivent dans des baraquements sur les quais ; à Liverpool, ils logent dans les ruines d'ateliers de potiers ; à Bristol, où personne ne les attend, ils restent trois jours et trois nuits sur les quais avant d'être parqués dans une vieille bâtisse ; à Falmouth, ils sont un peu mieux traités, des jeunes trouvent même du travail. Ils reçoivent, comme prisonniers de guerre, une somme de 6 sols par jour avec l'obligation de subvenir à leurs besoins.
Pendant tout leur séjour, le gouvernement britannique essaie par tous les moyens de les faire devenir citoyens anglais, mais sans résultats.
En Virginie, la colonie refuse platement de recevoir les 1500 Acadiens qui, en conséquence, sont expédiés en Angleterre.
En Géorgie, colonie pénitentiaire, ils sont d'abord complètement ignorés et livrés à eux-mêmes, puis tous arrêtés en 1756. En 1763, on leur donne 18 mois pour partir. La plupart émigreront à Saint-Domingue.
En Caroline du Sud, une importante communauté de Huguenots est paniquée à l'arrivée des «papistes». On les force à rester à bord des navires surpeuplés. Une trentaine réussissent à s'évader. En 1756, on organise une levée de fonds pour payer leur expulsion…vers la Nouvelle-Écosse! Ils rejoindront les partisans de Boishébert qui lutte contre les Britanniques.
Au Maryland et en Pennsylvanie, on les emploie à divers travaux serviles. Aucun logement, ni nourriture, ne sont fournis! En 1756, la législature du Maryland adopte une loi qui prévoit la prison pour ceux qui n'ont pas d'emploi. À la frontière Ouest, les troupes reçoivent l'ordre de tirer à vue sur ceux qui tenteraient de quitter la colonie. Tout Acadien qui désire s'éloigner de plus de 16 km de sa résidence doit avoir un passeport!
En Pennsylvanie, également, le Gouverneur Morris place les arrivants sous garde armée. Ils sont décimés par les maladies infectieuses et mis en quarantaine. Confiés aux county townships (juridictions locales) sous la direction du warden of the poor («Gardien des pauvres», magistrat chargé de s'occuper des indigents), ils s'assemblent dans un bidonville de Philadelphie. On leur refuse du travail, mais on force leurs enfants à fréquenter les écoles anglophones. En 1763, les Acadiens du Maryland et de la Pennsylvanie partent pour la Louisiane. Certains s'arrêteront à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti) où le Gouverneur comte d'Estaing les met aux travaux forcés pour la construction d'une forteresse.
Le New Jersey refuse de recevoir des Acadiens. À New York, on les parque à Staten Island et à Long Island. Environ un tiers d’entre eux sont employés comme indentured servants (servitude à contrat d'une durée limitée). Plusieurs s'évaderont! Finalement, les prisonniers partiront pour Saint-Domingue après le Traité de Paris.
Au Connecticut, ils sont gardés sous surveillance, puis expédiés vers Saint-Domingue, en 1763. En 1767, un certain nombre d’entre eux s'installent au Nouveau-Brunswick.
Au moins 2000 Acadiens arrivent au Massachusetts, où une épidémie de variole les décime. Ils ne reçoivent aucune assistance du gouvernement local. En 1756, on les engage comme indentured servants. On interdit aux navires de les engager comme marins. En 1757, on leur interdit de quitter les villes, où ils sont assignés à résidence. En 1763, certains partent pour Saint-Domingue, mais la majorité pour le Canada.
Environ 3500 Acadiens se réfugient en «Acadie française», le long du fleuve Saint-Jean et de la rivière Miramichi (Nouveau-Brunswick actuel) sous la direction de l'Abbé Le Guerne. Beaucoup d'entre eux meurent de faim et de froid durant l'hiver 1756-1757, vu l'impossibilité de pratiquer les industries traditionnelles (pêche, agriculture) pendant la guerre. De plus, entre 1756 et 1758, les autorités de la Nouvelle-Écosse offrent des primes pour les prisonniers acadiens et, moins officiellement, pour leurs scalps. Tous ces camps de réfugiés sont détruits par l'avance des troupes britanniques dans les années qui suivent.
Environ 3500 Acadiens se réfugient en «Acadie française», le long du fleuve Saint-Jean et de la rivière Miramichi (Nouveau-Brunswick actuel) sous la direction de l'Abbé Le Guerne. Beaucoup d'entre eux meurent de faim et de froid durant l'hiver 1756-1757, vu l'impossibilité de pratiquer les industries traditionnelles (pêche, agriculture) pendant la guerre. De plus, entre 1756 et 1758, les autorités de la Nouvelle-Écosse offrent des primes pour les prisonniers acadiens et, moins officiellement, pour leurs scalps. Tous ces camps de réfugiés sont détruits par l'avance des troupes britanniques dans les années qui suivent.
En 1763, la France cède ses colonies américaines à la Grande-Bretagne et le gouvernement britannique donne 18 mois aux Acadiens pour quitter l'Empire britannique et gagner une colonie française.
En 1766, les Acadiens sont officiellement autorisés à s'installer au Québec, où plusieurs s'étaient réfugiés avant 1759, mais, dans les provinces maritimes (ancienne Acadie), les droits politiques leur seront refusés, jusque dans les années 1830.
Vers 1766 aussi, d'autres Acadiens, les Cadiens, commenceront à se regrouper en Louisiane, devenue colonie espagnole.
La déportation est l’acte de fondation du malheur qui afflige encore aujourd’hui notre peuple-frère, comme la Bataille des Plaines d’Abraham l’est pour nous, les Québécois francophones.
Évangéline
La déportation est l’acte de fondation du malheur qui afflige encore aujourd’hui notre peuple-frère, comme la Bataille des Plaines d’Abraham l’est pour nous, les Québécois francophones.
Évangéline
Les étoiles étaient dans le ciel
Toi, dans les bras de Gabriel
Il faisait beau, c'était dimanche
Les cloches allaient bientôt sonner
Et tu allais te marier
Dans ta première robe blanche
L'automne était bien commencé
Les troupeaux étaient tous rentrés
Et parties toutes les sarcelles
Et le soir, au son du violon
Les filles et surtout les garçons
T'auraient dit que tu étais belle
Évangéline, Évangéline
Mais, les Anglais sont arrivés
Dans l'église, ils ont enfermé
Tous les hommes de ton village
Et les femmes ont dû passer
Avec les enfants qui pleuraient
Au matin, ils ont embarqué
Gabriel sur un grand voilier
Sans un adieu, sans un sourire
Et toute seule, sur le quai
Tu as essayé de prier
Mais, tu n'avais plus rien à dire
Évangéline, Évangéline
Alors, pendant plus de vingt ans
Tu as recherché ton amant
À travers toute l'Amérique
Dans les plaines et les vallons
Chaque vent murmurait son nom
Comme la plus jolie musique
Même si ton coeur était mort
Ton amour grandissait plus fort
Dans le souvenir et l'absence
Il était toutes tes pensées
Et chaque jour, il fleurissait
Dans le grand jardin du silence
Évangéline, Évangéline
Tu vécus dans le seul désir
De soulager et de guérir
Ceux qui souffraient plus que toi-même
Tu appris qu'au bout des chagrins
On trouve toujours un chemin
Qui mène à celui qui nous aime
Ainsi, un dimanche matin
Tu entendis dans le lointain
Et soudain, alors, tu compris
Que tes épreuves étaient finies
Ainsi que le très long voyage
Évangéline, Évangéline
Devant toi était étendu
Sur un grabat, un inconnu
Un vieillard mourant de faiblesse
Dans la lumière du matin
Son visage sembla, soudain
Prendre les traits de sa jeunesse
Gabriel mourut dans tes bras
Sur sa bouche, tu déposas
Un baiser long comme ta vie
Il faut avoir beaucoup aimé
Pour pouvoir encore trouver
La force de dire merci
Évangéline, Évangéline
Il existe encore aujourd'hui
Des gens qui vivent dans ton pays
Et qui de ton nom se souviennent
Car, l'océan parle de toi
Les vents du sud portent ta voix
De la forêt jusqu'à la plaine
Ton nom, c'est plus que l'Acadie
Plus que l'espoir d'une patrie
Ton nom dépasse les frontières
Ton nom, c'est le nom de tous ceux
Qui, malgré qu'ils soient malheureux
Croient en l'amour et qui espèrent
Évangéline, Évangéline
Évangéline, Évangéline
Bande de chiens de sales Anglais de marde! Comment ont-ils pu nous empoisonner l’existence à ce point-là, alors qu’on ne leur avait rien fait?
Bande de chiens de sales Anglais de marde! Comment ont-ils pu nous empoisonner l’existence à ce point-là, alors qu’on ne leur avait rien fait?
L'Acadie est notre soeur en exil. Il ne faut jamais l'oublier.
JAMAIS!!!!!!
LIBERTÉ!!!!!!!
NOUS VAINCRONS!!!!!
SOLIDARITÉ ENVERS TOUS LES PEUPLES DU MONDE!!!!!
VIVE LE QUÉBEC ET L’ACADIE LIIIIIIIIIIIIBRES!!!!!!!!
Je me souviens, mais c’est insuffisant!
Lire aussi sur ce blogue
Je me suis fais un devoir de vous publicisez sur Twitter ce matin.
RépondreSupprimerMerveilleux, absolument merveilleux ce billet!
RépondreSupprimerC'est une histoire qui devrait être lu dans toute les écoles du Québec d`s le début de la 3 ième années du primaire. En faire une bande dessinée pour les tous petits.
Je suis un convaincus depuis longtemps et je rage à la lecture de ce billet. Faudrait que plus de gens s'intruisent et s'informent.
Bon travail, ne lache pas!
C'est bien dommage ce que les Acadiens ont subit il y a plus de 200 ans. Mais aujourd'hui en 2009, les souverainistes se mettent la tête dans le sable en abandonnant volontairement les francophones des autres provinces!
RépondreSupprimerEn tant qu'Acadien d'origine qui demeure au Québec maintenant, je suis très déçu de voir la récupération à votre cause souveraintiste en ce jour de la fête de Acadien!
Bonne fête des Acadien!
- Michel
Anonyme, moi aussi mes racines plongent profondément en terres acadiennes mais, il n'y a pas un souverainiste qui abandonnerait volontairement les Acadiens comme vous dites.
RépondreSupprimerPoussés par les souverainistes du Québec,les fédéralistes depuis 1960 tentent de les acheter pour les récupérer.
Remember Harper et son volte-face concernant la mentalité des Acadiens ?
En passant, un Québec indépendant va continuer d'acheter les produits venant de la péninsule acadienne, qu'on se le dise.
@ AntiPollution.
RépondreSupprimerMerci pour la plogue sur Twitter! Brillante de vérité, votre réponse à Michel!
@ Cyberlou.
À la place, on sert à nos jeunes une bouillie multiculturaleuse tout à fait indigeste pour mieux leur faire rentrer dans la tête les idées de la Mère Térésa des pauvres et on tente de faire taire les gens qui dénoncent cette situation inacceptable, peu importe le camp qu'ils viennent. Moi, avec ce qu'il est devenu, notre système d'éducation commence vraiment à me faire peur.
@ Michel.
Les francophones vivant hors Québec seront toujours les bienvenus dans un Québec indépendant. Nous sommes des peuples-frères et nous sommes liés, à la fois par la langue, la culture et l'Histoire (nous avons partagé la même colonie française, la Nouvelle-France, ne l'oubliez pas!) et par les malheurs de la Conquête anglaise.
Pourquoi, diable, s'entre-déchirer, alors que nous devrions travailler ensemble pour reprendre le contrôle de nos deux pays respectifs, hein? Malheureusement, pour le moment, au Québec, nous dormons au gaz, mais j'ai bon espoir que dans 5 ans, la liberté sera à notre portée avec le retour du PQ au pouvoir et, probablement, l'ADQ de Jeff Plante ou de Éric Caire dans l'Opposition officielle. Le PLQ est un parti anachronique qui ne survit uniquement grâce à l'empire de Desmardais.