jeudi 21 janvier 2010

Comment va la santé, président Dumont?
















(Note du blogueur : vous comprendrez le titre de ce billet, en le lisant jusqu'au bout!)






Si je pose cette question, c’est que, aujourd’hui, nous sommes le 21 janvier 2010. Il y a un an et un jour, soit le 20 janvier 2009, Barack Obama était assermenté à titre de 44e président des États-Unis. Il avait été élu, à ce poste, le 4 novembre 2008. À cette élection, il avait récolté presque 53% des votes et 365 Grand électeurs sur 538. À son assermentation, il jouissait d’un taux de popularité de 70%.

Un an plus tard,
son taux de popularité frôle les 50% d’appuis, une chute en vrille qui est, sûrement, une première dans l’Histoire américaine. À titre de comparaison, après un an de présidence, la cote de popularité de George W. Bush était beaucoup plus élevée que celle de Barack Obama, après le même nombre d’années de sa présidence.

Mardi soir dernier,
il se tenait, au Massachussetts, l’un des États les plus gauchistes des États-Unis, une élection partielle, afin d’élire un successeur au Sénat au démocrate Ted Kennedy, qui est mort, l’été dernier. Ce qui était, absolument, impensable, il y a un mois à peine, s’est réalisé : le candidat républicain a réussi à gagner l’élection partielle! Au Massachussetts! Une élection pour combler le siège de Ted Kennedy! La famille Kennedy!

Ou bien les gens du Massachussetts votaient pour Ted Kennedy, l’homme, avant de voter pour
le Parti démocrate et, donc, Kennedy étant mort, ils n’avaient plus aucune raison de voter pour les démocrates, ou bien ils votaient démocrate, parce qu’ils croyaient aux idées du parti, ce qui explique encore plus difficiellement la victoire du candidat républicain, Scott Brown, sur la candidate démocrate et grande spécialiste du baseball (sic), Martha Coakley!

Si c’est la première
option, on pourrait comprendre que les gens du Massachussetts voulaient entendre une voix différente de la part de l’un de leurs représentants au Sénat, l’autre sénateur du Massachussetts étant John Kerry. Par contre, si c’est la deuxième option, il serait assez difficile de ne pas interpréter les résultats de cette élection-là comme étant un refus des gens du Massachussetts envers les politiques de Barack Obama et je pense, surtout, à la réforme du système de santé. Ce qu’il faut savoir, c’est que le Massachussetts est l’un des rares États américains à avoir un système de santé public et universel (quand je vous disais que c’était un État gauchiste, je ne vous racontais pas des histoires), comme c’est le cas au Québec. Cet État a beau être gauchiste, mais il faut, quand même, souligner qu’il est, aussi, l’un des États les plus pauvres des États-Unis, selon l’Institut Turgot. La ville de Worschester, une ville du Massachussetts, est un bon exemple de pauvreté. Donc, je crois qu’il existe un lien entre le fait d’avoir des soins de santé étatisés et la pauvreté et les gens du Massachussetts sont, clairement, aux premières loges pour assister à ce triste spectacle. Nous-aussi, d'ailleurs!!!

Mais, cela n’explique pas tout! Pourquoi une
chute si brutale dans les sondages et une claque de ce genre dans un État qui était considéré comme étant un château-fort démocrate? Décidemment, plus je vois aller Barack Obama, plus je ne peux pas m'empêcher de penser à la carrière politique de Mario Dumont!

Tout comme Mario Dumont, Barack Obama a connu son
heure de gloire dans un contexte de cynisme et de ras-le-bol généralisé de la population envers les politiciens, alors que le gouvernement sortant était impopulaire et que le dit gouvernement sortant était considéré, par presque tout le monde, comme étant amateur et incompétent, après une armada de mauvaises décisions.

Tout comme Mario Dumont, Barack Obama a connu sa victoire, grâce à un seul
enjeu qui lui a donné des ailes. Pour Dumont, ce fut le scandale des accommodements raisonnables religieux de 2006-2008. Pour Obama, ce fut la crise financière de 2008.

Tout comme Mario Dumont, Barack Obama a savouré sa victoire électorale la plus
spectaculaire, sans avoir, dans le passé, assumé une fonction exécutive, ni géré un quelconque budget ministériel.



Tout comme Mario Dumont, Barack Obama a acquis sa popularité, grâce à ses beaux
discours (télépromptés) et à des formules-chocs creuses et populistes. Pour Mario Dumont, ce fut «le vrai monde» et «les vraies affaires». Pour Barack Obama, ce fut «Yes, we can!» et «Change, we can believe in!».

Tout comme Mario Dumont, Barack Obama était considéré comme étant le seul qui pouvait apporter du
changement dans les façons de faire de la politique et tout le monde était fou de lui et complètement en extase devant le p’tit nouveau qui parlait bien et qui disait, finalement, tout ce qu’on avait envie d’entendre pour nous amener «ailleurs». Rien ne collait pour le discréditer! Pour Dumont, les gaffes d’amateurs de ses députés n’ont rien changé et, encore moins, la déclaration xénophobe de Christian Raymond, son candidat dans Prévost, aux élections de 2007. Pour Obama, ses liens avec Bill Ayers, avec ACORN, avec son pasteur raciste, anti-Blanc et anti-américain et avec Tony Rezko n’ont rien changé.

Tout comme Mario Dumont, Barack Obama a continué à
flotter sur son nuage, après sa victoire, pendant quelques mois, jusqu’à ce qu’un événement qu’il a lui-même provoqué nous montre son principal talon d’Achille, choque la population et le fasse redescendre sur Terre. Pour Mario Dumont, ce fut son amateurisme, son manque de sérieux, d’éthique et d’expérience avec son absence lors de la crise budgétaire de 2007, sa motion de censure complètement ridicule et complètement improvisée sur les commissions scolaires, son salaire secret de 50 000$ de l’ADQ comme chef du parti et les pancartes électorales complètement xénophobes, populistes et dignes de Jean-Marie Le Pen, dans le cadre des élections partielles de mai 2008 à Montréal. Pour Barack Obama, ce fut son étatisme chronique avec sa réforme du système de santé, qui a été rebaptisée, par ses opposants, le «Obamacare». On peut, aussi, rajouter la taxe qu’il veut mettre en place pour se venger des banques.



Tout comme c’est arrivé avec Mario Dumont, cet événement fut
fatal pour Barack Obama et, maintenant, le monde ne voit plus que ses défauts et ses mauvais coups, même chez ceux qui avaient voté pour lui et qui ont l’impression de s’être fait utiliser à des fins purement électoralistes pour nourrir le power trip d’un homme sans honneur. Bref, le dieu est redevenu un homme! Pour Mario Dumont, ce fut le virage à gauche de son parti. Pour Barack Obama, ce fut la poursuite des politiques anti-terroristes de George W. Bush en les multipliant par 10.



Tout comme c’est arrivé avec Mario Dumont, Barack Obama paie le
prix de toutes ses mauvaises décisions en s’aliénant autant la droite que la gauche. Résultat : une chute dramatique dans les sondages et un prochain ressac électoral en vue, dont l’élection partielle de mardi dernier fut, sûrement, le prélude!



Si il veut éviter de subir le même sort que Mario Dumont et de voir la
vague qu’il a créé se transformer en ressac, Barack Obama devrait lâcher toutes ses réformes gau-gauchistes, comme celle du système de santé (anyway, l'élection de Scott Brown permettra, maintenant, à l'opposition républicaine de «filibuster» le projet de loi de la réforme) et toutes les lois coercitives sur le climat qui sont à l’étude au Congrès, pour s’en tenir à l’économie, qui est le principal enjeu chez la population. À défaut de créer de grands chantiers de réduction de la taille de l’État, ce dont il ne sera jamais capable de faire, le développement économique, l’élimination du déficit budgétaire, le retour à l’équilibre budgétaire et la fin du génocide irakien, un crime contre l’Humanité basé sur une multitude de mensonges sous des visées impérialistes cachées pour piller les ressources pétrolières de ce pays et qui est une véritable poubelle à fonds publics pour nos voisins du Sud et pour le reste du monde, doivent devenir les nouvelles priorités de Barack Obama.

Pour éviter de vivre un ressac aux élections de mi-mandat de novembre prochain, le président Obama doit reprendre le
contrôle de son agenda et prendre le risque de perdre des votes à gau-gauche pour en gagner à droite, en sacrifiant ses réformes soviétiques sur le système de santé et celles sur le contrôle complètement ridicule, utopique et hautement prétentieux du climat de la planète pour revenir sur des enjeux un peu plus terre-à-terre et qui touchent une majorité d’Américains, car il en va de la puissance des États-Unis.

Étant
souverainiste, Jean Chrétien n’est vraiment pas ma tasse de thé, mais, tout de même, je lui reconnais, grâce aux budgets de Paul Martin, le tour de force d’avoir remis les finances publiques sur les rails, alors qu’il avait hérité d’un gouvernement pauvre sur le bord de la faillite, aux élections fédérales de 1993. Son gouvernement n’a, donc, pas eu le choix de couper. Or, c’est, exactement, la même situation à laquelle fait face, aujourd’hui, l’administration Obama. Le président Obama devrait s’inspirer de la recette anti-déficit qui a fait la marque de Chrétien et de Martin, si il veut vraiment sauver les finances publiques de son pays…et sa peau, par extension. Lorsque les finances publiques seront remis sur les rails, que le déficit sera éliminé, que le gouvernement se sera, enfin, désengagé de l’industrie automobile et du secteur privé, que le budget sera équilibré, qu’il y aura, sur la table, un plan ambitieux de réduction de la dette américaine, que le génocide irakien sera chose du passé et que l’économie américaine retrouvera une certaine croissance, grâce à des vastes chantiers de développement économique et de développement énergétique, ce qui créera des emplois et qui diminuera le taux de chômage, Obama pourra recommencer à parler d’une réforme du système de santé, mais pas avant!

Délestés de ses visées socialistes qui s’apparentent, étrangement, au sacro-saint «modèle» québécois, cette réforme pourait devenir potable, si c’est pour mettre sur pied un système de santé mixte public-privé avec un libre-choix pour choisir son assurance-santé (publique ou privée). Ainsi, tout en donnant accès à une assurance-santé publique à ceux et à celles qui en veulent une et en respectant la décision libre et éclairée de ceux et de celles qui opteront pour conserver leur assurance-santé privée et de s’acheter une assurance-santé privée, le réseau privé sera désengorgé, ce qui permettra de rendre le système de santé américain encore plus efficace qu’il ne l’est déjà.



Selon moi, un système de santé mixte public-privé assure une meilleure
accessibilité des soins de santé, soins qui sont de meilleure qualité, que dans un système complètement public ou complètement privé. Ce genre de système est, à la fois, efficace et équitable. Selon moi, c’est le moins pire des systèmes de santé, car les choix de tout le monde y sont respectés! Tu veux te faire soigné au public et avoir une assurance-santé publique? Parfait! C’est ton choix! Tu veux te faire soigné au privé et avoir une assurance-santé privée? Parfait! C’est ton choix! De plus, il est à noter que je ne vois pas pourquoi on devrait empêcher un médecin de pratiquer, à la fois, au public et au privé. Si il veut faire ça, c’est son choix!



Ce genre de système de santé devrait être
implanté aux États-Unis, mais, aussi, au Québec. Un jour, il faudra cesser de chier dans nos culottes à la simple vue du démoniaque système de santé «à deux vitesses», l’épouvantail à moineaux préféré de la gau-gauche québécoise pour éviter de revoir nos façons de faire en santé, et s’apercevoir que la mixité en santé est le meilleur système de santé qu’une société peut se donner, comparativement à un monopole (public ou privé) coûteux, moins juste, moins libre, moins efficace et moins équitable.




Si il va dans ce sens, et, à voir les sondages et les résultats de l’élection partielle de mardi dernier, le plus tôt sera le mieux, Barack Obama a peut-être une chance de sauver sa réélection en 2012. Par contre, si il veut subir une défaite à la Jimmy Carter, en 2012, il n'a qu'à continuer sur la voie qu'il a déjà emprunté, car il est, extrêmement, bien partie pour ça!

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