jeudi 13 août 2009

Le faux débat sur la richesse de Pauline Marois nous empêche de voir et de combattre la corruption endémique du «grand bâtisseur»









Au Québec, il est, généralement, de bon ton de chier sur Pauline Marois, en utilisant des arguments plus que boiteux, seulement parce qu’elle a LE MALHEUR d’être riche, d’avoir de l’argent qu’elle et son mari, Claude Blanchet, ont gagné honnêtement en faisant affaire dans le domaine de l’immobilier, et de vivre dans un château qu’ils sont capables de se payer. Par contre, on ne parle pas de ce que fait John-James Charogne avec l’argent qu’il a VOLÉ. Oui, son argent, Charogne, lui, l’a volé!

Voici les faits!

Les
revenus de la famille Charogne


Salaire du premier ministre du Québec (161 716$ - 50% d’impôt) = 80 850$


Frais de représentation (non-imposable) = 7500$

Allocation de dépenses (non-imposable) = 13 645$

Frais de fonctions (800$/mois non-imposable) = 9600$

Pension fédérale* = 0$

* John-James Charogne a renoncé à sa pension fédérale en avril 2003. Elle est versée au
Fonds consolidé du gouvernement du Québec.


Total des revenus = 111 600$

Le 29 juillet 1999, John-James Charogne et Michou achètent une luxueuse résidence à
Westmount pour la modique somme de 539 000$. Le montant de l’hypothèque est de 602 500$ à un taux d’intérêt de 3,5%. Le paiement mensuel est de 3016,26$. Pour payer l’hypothèque, Charogne a, donc, besoin de plus de 36 000$ par année et, en ajoutant les taxes municipales, les taxes scolaires, les assurances, le chauffage, l’électricité et l’entretien, ça nous donne la généreuse somme de 55 000$ par année pour les versements annuels servant à payer cette résidence.

La résidence secondaire de la famille Charogne est située à
North Hatley et elle appartenait à l’ancien directeur général du Canadien de Montréal, feu Sam Pollock, un grand ami de John-James Charogne. Cette résidence est évaluée à 151 400$. Par conséquent, il est permis de croire que le prix de la location est d’au moins 1500$ par mois, soit 18 000$ par année.


Le 21 mars 1998,
Le Devoir écrivait ceci :





Jean Charest et sa famille habitent une maison de campagne aux abords du lac Massawippi, dans la municipalité de North Hatley, en Estrie, depuis plusieurs années. Des vérifications d’usage ont, toutefois, permis au journal Le Devoir d’établir avec certitude que cette maison de campagne appartient à un homme d’affaires bien connu qui a été longtemps associé au club de hockey Le Canadien.




Les dépenses de la famille Charogne

Résidence principale de Westmount = 55 000$

Résidence secondaire de North Hatley = 18 000$

Éducation des 3 enfants = 10 000$

Habillement, soins personnels et activités de Michou = 5000$

Habillement, soins personnels et activités de John-James = 5000$

Nourriture pour la famille (moyenne de 300$/semaine) = 16 000$

Assurance-médicament = 1000$

Transport de Michou et des 3 enfants* = 6000$

* Une voiture familiale, l’assurance, l’entretien, l’essence,
l’immatriculation et 500$/mois.

Vacances annuelles = 5000$

Total des dépenses = 131 000$

Les revenus moins les dépenses

Revenus : 111 600$

Dépenses : 131 000$

Résultat : - 19 400$

À chaque année, la famille Charogne a
un déficit de 19 400$ dans son budget.


Mais, comment John-James Charogne fait-il pour arriver, hein? John-James Charogne pige-t-il dans
un fonds secret qu’Ottawa lui verserait en-dessous de la table, depuis 1998, pour avoir changé d’idéologie et de palier de gouvernement par l’intermédiaire du salaire secret de 75 000$ qu’il reçoit du PGCSDLCUL pour pouvoir éponger ses déficits et payer ses maisons, hein?





Cette collecte de fonds vise-t-elle la constitution d’un fonds qui, à l’instar de ce qu’on a fait pour d’autres chefs, comme Brian Mulroney ou Claude Ryan, couvrira des dépenses plus personnelles? Apprendra-t-on, un jour, par exemple, qu’il reste un peu d’argent pour payer l’école privée des enfants? Puis, acheter quelques meubles pour la nouvelle résidence? Puis, pendant qu’on y est, pour payer une partie de l’hypothèque et des frais d’entretien?


- Michel Vastel, 20 avril 1998, Le Soleil







Si elles commencent à se répandre dans la population, les rumeurs sur l’existence d’un fonds secret de 4 millions $, qui aurait été mis à la disposition de Jean Charest pour qu’il accepte de quitter Ottawa, sans parler de sa luxueuse résidence de Westmount, pourraient être dévastatrices.

- Michel David, 8 avril 2000, Le Soleil






Jean Charest s’est mis en colère, lorsque les questions de l’animateur Paul Arcand ont porté sur un fonds secret qui aurait été mis à sa disposition par l’entreprise privée pour l’attirer sur la scène politique québécoise, en 1998.

- 7 avril 2000, Le Soleil




John-James Charogne : un politicien porté par l’establishment, plutôt que motivé par les idées!

Source :
ici


L’enquête expliquée

À l’automne 2006, le journal
Le Québécois fait des révélations-choc sur les résidences de John-James Charogne. Le rédacteur en chef du journal, Patrick Bourgeois, se demande, alors, comment est-ce que John-James Charogne arrive à payer sa luxueuse résidence de Westmount, ainsi que son chalet à North Hatley, avec son seul salaire de premier ministre. Le journaliste Alain Bérubé reprend l’histoire dans le Journal de Sherbrooke (photo ci-haut), mais son employeur, Quebecor, le congédie immédiatement, lui et son chef de pupitres, Pascal Morin.

Les faits révélés par Le Québécois sont les suivants : en 1999, John-James Charogne achète une luxueuse résidence située au 660 Avenue Victorin, à Westmount, pour la somme de 539 000$. En 2004, Michou et lui contractent une hypothèque de 602 500$ sur cette maison. Le Québécois estime, d’autres parts, à 55 000$ les versements annuels qui sont reliés à cette résidence.

Selon Le Québécois, les revenus de John-James Charogne sont de 111 600$ par année, tandis que ses dépenses s’élèvent, au minimum, à 131 000$ par année. Comment John-James Charogne fait-il pour joindre les deux bouts, alors qu’il fait un déficit de 19 400$ à chaque année, se demande, alors, Le Québécois? S’agit-il, souligne le journal, d’un fonds spécial qui a été mis à sa disposition par Ottawa pour qu’il accepte de devenir le chef du
Parti des guidounes charognardes soi-disant libérales du Culbec?

D’autres parts, John-James Charogne louait, aussi, une résidence secondaire à l’un de ses grands amis, l’ancien directeur général du Canadien de Montréal, feu Sam Pollock, au 200 Rue LeBaron, à North Hatley. On ne connaît pas le prix de cette location et, ni Sam Pollock, ni John-James Charogne, n’ont voulu le divulguer. La résidence de North Hatley de John-James Charogne est située juste en-arrière de la luxueuse résidence qu’il louait à Sam Pollock, résidence qui est évaluée à 1,1 million $.

Le Québécois a appris, également, que Sam Pollock était l’
actionnaire principal d’une compagnie appelée MediSolution, une filiale de Brascan, l’empire des frères Bronfman. MediSolution développe des logiciels pour le réseau de la santé.

Avant l’arrivée de John-James Charogne au pouvoir, cette compagnie accusait, en 2001, des pertes de 50 millions $. Mais, après 2003 (pertes de 6 millions $), l’année de l’arrivée de John-James Charogne comme premier ministre du Québec, les pertes de MediSolution se transforment, soudainement, en bénéfices. En 2004, MediSolution enregistrait des bénéfices de 361 000$ et, en 2005, les bénéfices se chiffraient à 716 000$, soit un redressement continu et spectaculaire!


Le Québécois explique que ce redressement de MediSolution est dû à la série de
contrats que cette compagnie a obtenu du gouvernement du Québec, principalement dans le secteur de la santé, grâce aux fameux partenariats public-privé (les PPP) qui ont été mis sur pied par les libéraux.




6)
La Commission Transplant-Québec.

7) 10 hôpitaux de l’Est du Québec.

8)
Le centre de santé d’Argenteuil.

MediSolution a-t-il bénéficié de l’influence du premier ministre John-James Charogne pour l’obtention de ces contrats et, ainsi, remplir les poches de son grand ami, Sam Pollock, de même que les coffres de la famille Bronfman? Le Québécois poursuit son enquête.

Source :
ici


Quand je vous disais, aussi, que les PPP sont de la marde en barre et qu’ils ne sont rien d’autre que du
patronage déguisé ouvrant la porte à la corruption et qui ne permettent nullement de réduire la taille de l’État, je voulais parler de cette histoire.

Pauline Marois et Claude Blanchet n’ont pas violé la loi en construisant leur richesse, car ils l’ont honorablement créé et gagné. On ne peut pas en dire autant de John-James Charogne, lui qui se fait vivre par Ottawa et qui profite de son poste pour graisser la patte de ses amis.

Arrêtons de critiquer le couple Marois-Blanchet sur leur richesse et attaquons-nous plutôt à la corruption
endémique de John-James Charogne, le petit homme sans éthique qui nous sert, actuellement, de premier ministre du Québec!

Après ça, cette espèce de
fraudeur veut avoir «les deux mains sur le volant», le tout en se présentant comme étant le «sauveur de l'économie», alors que le gouvernement est toujours une nuisance pour l’économie, et en s'auto-proclamant «grand bâtisseur», alors que la Caisse des Despotes et de la Liquidation du Culbec et la CSST ont enregistré les plus grandes pertes de leur Histoire et que la masse salariale du gouvernement Charogne explosait à chaque année.


Je réclame
l’impeachment pour le «grand bâtisseur» et son remplacement par Pauline Marois, l’exemple parfait d’une personne riche qui a acquis sa fortune honnêtement et qui se fait cracher dessus à cause de ça, seulement parce que les p’tits Québécois sont jaloux de voir qu’elle et son mari ont réussi mieux qu’eux. Ce serait déjà moins pire qu’avec la charogne soi-disant libérale corrompue. Au moins, Pauline Marois n’a jamais promis qu’elle réduirait la taille de l’État et qu’elle laverait plus blanc que blanc une fois élue, elle.

PGCSDLCUL et John-James Charogne = corruption, patronage et favoritisme!

Pauline Marois et Claude Blanchet = honnêteté et réussite économique admirable! Je suis content pour eux de voir qu’ils ont réussi et, contrairement à certains gau-gauchistes
étatistes, leur château ne m’intimide pas du tout.


La philosophie des p’tits Québécois avec l’argent de madame Marois, je la résumerais ainsi : un
socialiste voit le château de la cheffe du PQ et se dit que PERSONNE ne devrait posséder autant de richesses, alors qu’un capitaliste se dit, en voyant le même château, que TOUT LE MONDE devrait posséder autant de richesses!


Cogitez là-dessus!

Pour terminer le billet en beauté, je citerais le meilleur passage de
ce brillant article de Robert Barberis-Gervais sur Vigile.net.





[…]

Or, ce qui est extraordinaire est que les libéraux ont donné raison à Patrick Bourgeois, en révélant que Jean Charest recevait un «salaire» de 75 000$ par année que lui paie le Parti libéral du Québec. Une remarque en passant : les papiers officiels n’ont été vus par personne! Ce serait du domaine privé. Et si c’était plus que 75 000$? Je pose la question. Je vois les lèvres de Jean Charest se serrer devant cette question. Rappelez-vous que
monsieur-passeport-canadien a dit ne pas connaître l’existence d’Option-Canada, lui qui, pourtant, était le vice-président du camp du NON, lors du référendum de 1995! Le croyez-vous? Moi, je ne le crois pas. Est-ce qu’il savait que Pierre Pettigrew a reçu 10 000$ pour une série d’articles dans La Presse? C’est ce qu’on appelle le fédéralisme rentable, une expression trouvée par Bernard Derome en conversation avec Robert Bourassa. J’imagine que Jean Charest paie des impôts sur ce 75 000$, donc, il lui manque encore un peu d’argent pour maintenir son train de vie et vivre sans inquiétude financière.


Or, pendant dix ans, ce salaire était payé pour faire du
travail au noir. Quel travail au noir? Regardez les «réalisations» de Jean Charest, mais, surtout, faites le tour de ses nominations politiques, depuis qu’il est premier ministre, soit depuis 2003! Ici, je demande la collaboration des lecteurs de Vigile.net pour donner des exemples. Je n’en donnerai que deux : France Boucher, nommée à l’Office québécois de la langue française pour noyer le poisson des études qui démontrent la précarité de la langue française dans la région de Montréal, et Michael Sabia, qui vient d’aller rencontrer des représentants de Québec Inc. dans les locaux de Power Corporation, là où l’a accueilli Henri-Paul Rousseau, qui a quitté la Caisse de dépôt pour aboutir comme vice-président de la Financière Power, qui vient de déclarer des pertes de 700 millions $ au dernier trimestre, avec une prime à l’entrée de 800 000 options d’achat d’actions qui valent, actuellement, 20 millions $. «Money talks», comme ils disent, et «Follow the money», comme disait Deep Throat! Dis-moi qui te finance et je te dirai quels intérêts tu sers!


Sur Michael Sabia, beaucoup a été écrit ici! Je suis d’accord avec mon député
Bernard Drainville qui écrit que cette nomination, c’est grave! J’ajouterai mon grain de sel en me référant au Globe and Mail, qui a demandé à Paul Tellier son opinion sur Michael Sabia. Il a fait, évidemment, l’éloge du membre du Conseil privé actif pour le NON. Puis, il ajouta, en parlant de son ex-collaborateur à Via Rail : «He doesn’t give a shit about Jacques Parizeau.».

De la part d’un ex-
technocrate raffiné, sans doute amateur de grands vins, j’ai trouvé cette remarque extrêmement vulgaire et extrêmement révélatrice. Que ces fédéralistes, qui ne reculent devant rien, détestent tant Jacques Parizeau est, pour moi, le critère pour vérifier si ils défendent les intérêts du Québec et des Québécois. Or, en nommant Michael Sabia à la tête de la Caisse de dépôt, Jean Charest a répondu à une commande de son maître, Paul Desmarais, qui règne sur le Québec par le moyen de GESCA, qui contrôle (ou essaie de contrôler) l’opinion et par le moyen de ses hommes de paille, ses marionnettes qui obéissent aux ordres de celui qui les finance. Voyez comme, à mon corps défendant, je suis obligé d’utiliser le vocabulaire de Patrick Bourgeois, que je suis censé trouver excessif!

[…]

Une chose est certaine : Jacques Parizeau a toujours travaillé dans les intérêts du Québec! Tous les
documentaires du Canal Historia le prouvent. J’aimerais qu’on me prouve que Paul Desmarais, de par son empire financier et de par ses tentatives de contrôle de l’opinion par le dénigrement des idées souverainistes et des leaders qui incarnent cette option, j’aimerais qu’on me prouve que le châtelain de Sagard travaille pour les intérêts du Québec. J’aimerais savoir quels intérêts Paul Desmarais sert, quand il pousse le président de la France, Nicolas Sarkozy, à dire des âneries sur les souverainistes du Québec. J’aimerais qu’on me prouve que Jean Charest travaille pour les intérêts du Québec, en nommant Michael Sabia à la tête de la Caisse de dépôt et placement, qui a été le navire amiral de la liberté financière de l’État du Québec.

2 commentaires:

  1. "Au Québec, il est, généralement, de bon ton de chier sur Pauline Marois, en utilisant des arguments plus que boiteux, seulement parce qu’elle a LE MALHEUR d’être riche, d’avoir de l’argent qu’elle et son mari, Claude Blanchet"

    Claude Blanchet n'était-il pas PDG de la caisse de dépôt pendant que le PQ était au pouvoir?

    En passant, oui Pauline subit les foudres de plusieurs personnes au Québec mais je crois que les attaques les plus vicieuses proviennent de l'intérieur même du PQ, un parti réputé pour manger tout rond ses chefs.

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  2. @ Tym.

    «Claude Blanchet n'était-il pas PDG de la caisse de dépôt pendant que le PQ était au pouvoir?»

    Non, il était à la tête de la SGF, pas de la Caisse de dépôt (ça, c'est une distorsion historique dont les monarcho-fédérastes ont le secret pour nuire encore plus aux «maudits séparatisss à marde», parce que cette erreur est intentionnelle de leur part) et il a été là de 1997 à 2003.

    De plus, tous les experts s'entendent pour dire que Blanchet a fait du bon travail à la tête de la SGF et qu'il méritait pleinement sa pension du gouvernement.

    Ce n'est quand même pas de sa faute, si la bulle techno a explosé pendant son mandat, traînant, ainsi, vers le bas toutes les Bourses du monde.

    P.S.: Pauline Marois a donné au PQ l'Opposition officielle la plus forte de toute l'Histoire du Québec. Les péquistes qui chialent contre elle (si il y en a), ce sont des ingrats.

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