vendredi 18 décembre 2009

Patrick Moore : de père de l'environnementerie à défenseur de l'éco-capitalisme scientifiquement humain, raisonné et non-émotif!









Je pense que l’un des aspects les plus pernicieux du mouvement environnementaliste moderne est la romantisation de la vie paysanne, sans oublier leur idée voulant que les sociétés industrielles soient en train de détruire le monde. Le mouvement environnementaliste s’est développé en utilisant les efforts les plus vigoureux pour stopper le développement dans les pays développés. Je pense que c’est légitime, pour moi, de les qualifier d’anti-humains.

- Patrick Moore (photo ci-haut), fondateur de Greenpeace





Laetitia De Marez : Esso est la compagnie que nous désignons, aujourd’hui, comme étant l’ennemie climatique no. 1. Cette compagnie a tout fait et a tout tenté, depuis 10 ans, pour saboter les négociations internationales qui visaient à protéger le climat.


Laetitia De Marez est chargée du climat à
Greenpeace-France.


Nous sommes à l’Orient, en Bretagne. Laetitia De Marez anime un autre
volet de la mobilisation contre Esso : les actions de proximité! Aujourd’hui, elle vient inspecter ses troupes. Mais, derrière l’ambiance bonne enfant, les militants restent vigilants.


Laetitia De Marez, parlant à ses militants : Bon, quand vous vous adressez au public, c’est bien de rappeler les grands points de la
campagne! Donc, pourquoi est-ce qu’on a choisi Esso comme cible internationale? Hé bien, premièrement, parce que Esso a financé la campagne électorale de George W. Bush et que, en retour, elle a obtenu le rejet, par les États-Unis, du Protocole de Kyoto! Deuxièmement, parce que Esso est, certes, le no. 1 mondial du pétrole, mais c’est, surtout, la pire de toutes les compagnies pétrolières. Esso finance des scientifiques, enfin, on va, plutôt, dire des pseudo-scientifiques, qui essaient de démontrer que le réchauffement climatique, soit n’existe pas, soit n’est pas causé par les combustibles fossiles, comme le pétrole!

Laetitia De Marez : Greenpeace est un
lobby écologiste. Nous sommes, tout à fait, fiers de l’être. Nous, nous le faisons ouvertement, nous défendons le public, nous sommes les portes-parole de l’opinion publique. Esso, elle, le fait en son nom, sans le dire, et pour défendre ses profits. Donc, c’est «groupe de pression contre groupe de pression», c’est juste que nous, nous le faisons au grand jour et nous révélons quelle est la vraie face, la face cachée de Esso!


Mais, ces opérations ne sont que la partie visible de la
guerre que Greenpeace a lancé contre les anti-Kyoto. Loin des caméras, l’organisation en mène une autre : une guerre de l’ombre! Règle de base : attaquer, systématiquement, toute personne en désaccord avec Greenpeace sur la question climatique!

Exemple : en 1997, au fin fond de l’Oregon,
Arth Robinson lance une pétition de scientifiques américains pour protester contre le Protocole de Kyoto, une pétition qui réunissait des milliers de signatures!


Arthur Robinson,
chercheur


Arth Robinson : Avec cette
pétition, on a voulu montrer qu’il n’y avait pas un consensus des scientifiques américains sur le réchauffement climatique.


Un écologiste de Greenpeace : Ils ont organisé cette pétition avec des pseudo-scientifiques. Le pire, c’est qu’il y avait, comme signataire, le nom d’une
Spice Girl : Geri Halliwell! Dans la pétition, elle figurait comme climatologue.

Pour sa défense, Arth Robinson dit avoir été
victime d’une manipulation orchestrée par les écologistes, pour discréditer sa pétition.


Arth Robinson : Le téléphone sonne chez-moi. À l’époque, ma fille avait 16 ans ou 17 ans. Un homme appelle et il dit qu’il veut signer la pétition. C’était inhabituel, mais bon, elle ne s’est pas méfiée! Ma fille lui proposa, alors, d’envoyer le
formulaire par la poste. L’homme lui a dit : «Non, non, je suis pressé, je veux vraiment signer cette pétition et vite! Est-ce que je peux vous l’envoyer par fax?»! Je comprends, maintenant, pourquoi il était si pressé. Donc, on a reçu ça, c’était écrit «Geri Halliwell, spécialiste en macro-biologie» et avec cette adresse de Boston qui existe vraiment, on a vérifié! Ma fille l’a ajouté avec les autres signatures. Elle ne pouvait pas savoir qui était Geri Halliwell, la Spice Girl.

L’écologiste de Greenpeace : Sa fille ne savait pas qui était Geri Halliwell? Mais, quel âge a sa fille? Je ne connais pas une seule adolescente, surtout, à cette époque, qui ne connaissait pas Geri Halliwell et les Spice Girls. Ou, alors, elle ne vivait pas sur cette planète!

Arth Robinson : Ma fille n’écoute que de la
musique chrétienne. Elle ne connaissait, donc, pas cette chanteuse et personne, dans la famille, n’en a entendu parler. En tout cas, six jours après ce coup de fil, l’homme qui a téléphoné a fait irruption au Sénat.


Cet homme, en réalité, un écologiste,
brandit, alors, devant les sénateurs américains, le nom de la Spice Girl inscrit sur la liste. Résultat : cette pétition, présentée au Sénat, pour faire pression avant Kyoto, est discréditée!

Arth Robinson : Avec cette signature, les écologistes m’ont tendu un
piège. Ça leur a permis de discréditer la signature de 17 000 scientifiques américains. Parmi eux, il y avait d’éminents spécialistes! Ça prouve, en tout cas, que les écologistes ne voulaient pas d’un débat scientifique.


Dans cette affaire, qui dit vrai? Les écologistes ont-ils tout
manigancé pour discréditer la pétition? Arth Robinson ment-il? Mais, alors, quel intérêt aurait-il eu à inscrire lui-même le nom d’une Spice Girl sur sa liste? Robinson n’est pas le seul à mettre les groupes écologistes en cause. Patrick Moore a été l’un des premiers militants de Greenpeace, créé, il y a 30 ans, dans une église baptiste de Vancouver. Il a, longtemps, été le directeur de Greenpeace-Canada, jusqu’à son départ, en 1986.

Patrick Moore, fondateur de Greenpeace

Patrick Moore : À l’
origine, Greenpeace était un mouvement neutre, dont l’action était basée sur la science et la logique. Mais, vers le milieu des années 1980, juste avant mon départ, on a vu arriver plein de jeunes en trille, avec le bérêt rouge. Ils ont commencé à s’investir dans le mouvement. C’était des profandinistes, des néo-marxistes!


L’écologiste de Greenpeace : Greenpeace serait sous le contrôle de
l’extrême-gauche? Très bien! Mais, quelle extrême-gauche, Patrick? C’est une belle histoire que tu nous racontes, mais tu as des preuves? Non? Alors, retournes te coucher! Des gens de gauche? Oui, évidemment, comparativement à l’Administration Bush, nous sommes, plutôt, à gauche! Nous ne sommes pas des chrétiens intégristes qui se baladent, tout le temps, avec un drapeau américain dans la main.

Patrick Moore : Des
activistes politiques ont détourné les mouvements écologistes et ils les ont utilisé à leur avantage. Derrière un discours pseudo-écologiste, ils font passer leurs idées anti-capitalistes, anti-mondialisation et anti-américaines.


Laetitia De Marez : Les
changements climatiques menacent la vie, la survie et le bien-être de millions de personnes à travers le monde et il y aura des impacts multiples sur les écosystèmes et les populations. En sol, le pétrole génère une économie mondiale mortifère dont il faut sortir au plus vite.


Patrick Moore : On n’a toujours aucune preuve que le réchauffement soit dû à l’activité humaine. Dans l’Histoire, on a déjà vécu des périodes
moyenâgeuses, sur le plan intellectuel. Mais, malheureusement, le mouvement écologiste pourrait bien nous ramener à ces années sanglantes.

L’écologiste de Greenpeace : Je ne peux pas accepter ça. Tu ferais mieux de préciser tes
accusations, Patrick. Bien sûr, il ne le fera jamais, pour des raisons évidentes! J’aimerais bien que Patrick passe à autre chose, maintenant. Ça fait 18 ans qu’il a quitté l’organisation.


Patrick Moore : Tous ceux qui essaient d’apporter un peu de
lumières dans le débat sur le climat sont discrédités. C’est vraiment anti-intellectuel et anti-scientifique! Mais, malheureusement, il y a beaucoup de gens qui les croient, parce que c’est ce que les gens ont envie d’entendre. Ça les rassure de penser qu’il y a une vérité. Mais, l’environnement, la science et l’écologie sont des choses beaucoup plus complexes, tandis que cette religion écolo est simpliste : tout est tout noir ou tout blanc, avec des gentils et des méchants! Moi, je préfère les choses un peu plus compliquées.

Source :
ici

Le contenu de cette vidéo a été réalisé en 2004.

Je crois que l'on est tous d'accord pour dire que Patrick Moore n'est pas un environnementaliste comme les autres. Il défend la science et il est guidé par sa tête et non pas par ses
émotions, contrairement aux Québécois, monseigneur Guilbeault en tête et le reste de la secte environnementeuse.


Moore n'est pas un environnementeur, mais bien un environnementaliste, car, lui, il a pris le temps de bien
analyser la situation et il a un PhD complété en Écologie de l’Université de la Colombie-Britannique, contrairement à monseigneur Guilbeault, lui et son diplôme en théologie de l’Université de Montréal même pas complété.


Moore rejette la
thèse anthropogénique du réchauffement climatique. Il dit qu'elle n'est pas fondée scientifiquement. Je me souviens parfaitement d'avoir déjà vu un reportage sur Youtube où il en faisait la démonstration devant son ordinateur et c'était assez convaincant. Malheureusement, je ne retrouve plus la vidéo.

Patrick Moore a des positions que l'on oserait à peine imaginer de la part des environnementeurs québécois à la monseigneur Guilbeault. Il est pro-
nucléaire, pro-OGM, pro-hydroélectricité, pro-développement économique, pro-capitaliste, pro-marché, pro-mondialisation, anti-communiste, pro-américain, pro-consommation d'énergie, pro-industrialisation, critique virulent des dogmes environnementeurs et de Greenpeace, l'organisation qu'il a fondé, pro-science, contre les dérives activistes, politiques et religieuses du mouvement environnementaliste, contre la thèse anthropogénique du réchauffement climatique, contre la peur, l'alarmisme et la désinformation qu'utilisent les environnementeurs pour faire passer leur message, pro-humain, croit au génie de l'Homme, etc.

Bref, c'est un
éco-capitaliste, comme il en existe trop peu au Québec. Même si il croit au réchauffement climatique et au Protocole de Kyoto, je dois dire que je peux vivre avec un tel écologiste, car, ce que j'entends de lui, c'est la Raison et c'est ce que l'environnementalisme du XXIe siècle devrait être, au lieu de vouloir nous ramener à l'âge de pierre.





Je n’ose même plus parler de mouvement environnementaliste, car c’est rendu, dans les faits, un mouvement d’activisme politique extrêmement influent à l’échelle mondiale.


L’organisation (
NDLR : Greenpeace) se dit contre toute nouvelle centrale nucléaire et elle exige même la fermeture de celles qui existent déjà. Si on fermait, aujourd’hui, toutes les centrales nucléaires, l’électricité devrait être produite ailleurs, dans des centrales dont beaucoup carburent au charbon et au gaz naturel et qui émettraient des centaines de millions de tonnes métriques de gaz à effet de serre.


Greenpeace mène, aussi, une campagne contre l’ajout de
chlore dans les systèmes d'aqueduc. C’est absurde! Le chlore est à l’origine d’une des plus grandes avancées, dans l’Histoire de la santé publique. Et que penser de la campagne féroce contre les organismes génétiquement modifiés, les OGM? Plus de 500 000 personnes meurent, chaque année, dans les pays sous-développés, en raison de carences alimentaires qu’on pourrait combler à l’aide d'OGM, comme le riz génétiquement modifié, pour contenir certaines vitamines! C’est un combat immoral!


Pour lutter contre les effets des
gaz à effet de serre, les environnementalistes sont l’un des principaux obstacles auxquels on doit faire face. Ils s’opposent aux solutions qui seraient, et de loin, les plus efficaces. Ils sont contre les constructions de nouveaux barrages hydroélectriques et contre l’énergie nucléaire, des formes d’énergie qui permettraient d’éviter la construction de centrales au charbon et au gaz naturel!

Arrêtons de dire qu’on peut réduire de façon
radicale notre consommation d’énergie! Ce n’est pas vrai, à moins d’aller vivre dans des boites de carton! La science et la technologie nous offrent les meilleures chances d'atteindre les cibles du Protocole de Kyoto. Cessons d'en avoir peur!





J'admire Moore, parce que, son écologisme lucide à l'esprit scientifique, non seulement, j'arrive à vivre avec, mais, aussi, parce que je considère qu'il représente l'évolution d'un mouvement qui n'a pas su se renouveler. Une chose est sûre, j’aimerais beaucoup mieux que le Québec glorifie un Patrick Moore, plutôt qu’un monseigneur Guilbeault, et que le gouvernement du Québec ait un Patrick Moore comme principal conseiller en environnement, plutôt qu’un monseigneur Guilbeault!


Au moins, contrairement à Guilbeault, Moore ne me ferait pas sentir
honte d’être Québécois, à chaque fois qu’il ouvre la bouche, lui.


Pour faire suite à
mon billet où je vous présentais la chronique de Pierre Foglia, disons qu’avec Patrick Moore, on ne risque pas de tomber dans une trappe à souris, quand on lit ses textes ou quand on écoute ses discours!

Ah, oui, et
la présidente de la Conférence de Copenhague a remis sa démission, alors que des rumeurs font état de conflits entre elle et le chef du gouvernement danois! Décidemment, tout va très bien, dans la secte environnementeuse!

4 commentaires:

  1. "QUI" donnent les BUDGETS à Greenpeace ?????????????

    Créé en 1972, la même année où le Club de Rome publiait son fameux rapport anti-population Limites à la croissance, le CRU s’efforça d’établir l’historique des températures globales. Au milieu des années 1980, les travaux du CRU furent promus par le Premier ministre britannique Margaret Thatcher, à l’origine, en 1988, de la création du GIEC, dont les travaux s’appuient sur les données et modèles du CRU. Parmi ses sponsors, on trouve les institutions clés de l’Empire britannique comme British Petroleum, la Royal Society et le WWF, qui fut fondé par les princes pro-nazis Bernard des Pays-Bas et Philip d’Edimbourg, mari de la Reine d’Angleterre. L’OTAN, Greenpeace, la Commission européenne, le ministère américain de l’Energie, l’assureur Norwich Union, le Programme des Nations unies pour l’Environnement et divers ministères britanniques figurent également sur cette liste.

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  2. L'aspect le plus insidieux du développement moderne est sans doute de se croire indispensable, la croissance à tout prix est elle aussi une véritable religion. Le succès des campagnes environnementales s'est principalement avéré dans le cadre de combats locaux ou régionaux, en Occident, où une partie de la population, instruite et libérale et alertée par les groupes environnementalistes, permettait à la société civile de faire des pressions sur les gouvernements, de manière à faire cesser un comportement fortement préjudiciable pour l'environnement et l'humain où qu'il soit dans le monde. S'il est vrai que Greenpeace s'est radicalisé et s'est spécialisé dans le spectaculaire, son action s'inscrit dans la foulée d'interventions de groupes écologistes aux méthodes et aux valeurs différentes. L'exemple de la campagne de sensibilisation et de dénonciation liée à la vente, dans les supermarchés, d'espèces de poissons inscrits sur la liste rouge des espèces menacées me semble un exemple probant du type de pressions que mènent les environnementalistes. Action, ici honorable, qui s'inscrit parfaitement dans le genre de gestes qui peuvent faire une certaine différence, gestes qui bouleversent sans doute un peu nos habitudes, mais qui ne nous demandent transformations radicales.

    L'intervention de Jean-Luc Proulx omet de préciser la source de la citation de Moore, qui n'est qu'UN des membres fondateurs de Greenpeace, et dont la crédibilité même en tant que titulaire d'un PHD a été mise en doute par des organisations aussi sérieuses que la SFT (Norvège). Sa position pro OGM, alors que ces derniers n'ont jamais fait l'objet d'une véritable évaluation par la FDA, et son entêtement pour la nucléaire minent sa position : on a vu ici que le nucléaire représente des risques graves pour l'environnement, de la prospection, à la production en passant par le traitement des déchets.

    En définitive, le commentaire ne prend pas la peine préciser que la critique est dirigée contre Greenpeace (organisation contre laquelle Moore est à couteaux tirés), ne précise pas la source (invisible également sur son blogue, ni la provenance de l'entrevue, toujours plus loin sur le même blogue).

    Une recherche plus soutenue permet de vérifier que les thèses défendues par Moore sont facilement contestables (ce n'est la meilleure place ici, on me reproche ma longueur), mais surtout que Proulx manque définitivement de rigueur et de cohérence.

    Décevant de la part d'un blogueur qui s'affiche comme «solide comme le ROC». Citer de cette manière pour avancer des idées, c'est tomber précisément dans le travers qu'il reproche aux «extrémistes». Les gens véritablement alertes vérifieront ses affirmations et constateront leur absence de fondement, mais il est dommage qu'il réussisse visiblement à convaincre les naïfs, ceux-là mêmes qui veulent s'informer sur la toile et qui sont justement plus vulnérables.

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  3. @ l'engagé.

    Ça ne fait rien, car je ne te répondrais pas!!! Tes longues dissertations à n'en plus finir sont, pour moi, complètement inintéressantes et bourrées de tout ce que les médias nous rabâchent de jour en jour.

    Tout comme je le fais avec le Crible politique sur Antagoniste.net, tes commentaires de plus de 10 lignes, je ne les lis jamais et, pourtant, je vais souvent visiter le côté gauche de notre blogosphère!!! Alors, on est quitte!!!

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  4. «ne précise pas la source (invisible également sur son blogue, ni la provenance de l'entrevue, toujours plus loin sur le même blogue).»

    Quand je vois ça, je me demande si je n'ai pas affaire à du monde souffrant de déficience visuelle.

    Je cite le billet :

    «Source : ici
    http://www.youtube.com/watch?v=6pgcSAyCk44

    Le contenu de cette vidéo a été réalisé en 2004.»

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