mercredi 30 décembre 2009

Victoria : les jeunes années d'une génocidaire qui repose, aujourd'hui, en enfer!









Ce billet est, en bonne partie, un plagiat de ce trop rare excellent billet de Gabriel Proulx (aucun lien de parenté), alias Québec socialiste. Certains mots et certaines phrases ont été modifiés et/ou rajoutés pour que le texte soit à 100% conforme avec mes idées.



Ça y est, mon pire
cauchemar culturel s’est réalisé : un film faisant l’éloge de la Reine Victoria va être distribué au Québec, et ce, de mon vivant! Attendez, il y a pire : c’est un monarchiste fini du Québec qui a réalisé ce navet en devenir! Il s’agit de Jean-Marc Vallée, plus connu pour son film «C.R.A.Z.Y.»! Il faut, en effet, être, soit fou, soit, volontairement, malhonnête pour tenter de vendre cette…«chose» au peuple québécois, sans même aborder le fait que cette vieille monarque a été, de son temps, un véritable bourreau pour notre peuple, ainsi que pour tous les peuples qui ont eu le malheur d’être occupés et d’être colonisés par l’Empire britannique, une puissance impérialiste.

En
entrevue, Vallée ne se gêne pas pour nous étendre sa vision loufoque de la monarque : «Victoria avait une attitude rock, les Britanniques ont ça dans l’âme. À l’époque, elle se disait elle-même moderne, en reniant Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven, Franz Schubert et les autres.»! Il renchérit sur ses goûts musicaux : «Elle riait de ceux qui n’aimaient pas cela, elle était baveuse, pour une petite fille de 18 ans.»! C’est fou, car, même du côté culturel, je n’ai que du mépris pour cette intolérante baveuse de bas étages! Pour le reste, dire que la Reine Victoria était une «rebelle» équivaut à insulter la mémoire de tous ceux qui se sont, bravement, opposés à son règne, à travers l’Empire. D'ailleurs, quel était, donc, le sort réservé à tous ceux qui se rebellaient contre la «Reine rebelle», comme Vallée l’appelle si amicalement, hein? Ils se retrouvaient au bout d’une corde, les pieds dans le vent! Il n’y a rien de «rebelle» ou de «romantique» là-dedans, «mister Vallée»!


Pour parler, maintenant, du film en lui-même,
qui se passe, précisément, à l’époque de la Révolte légitime de nos braves Patriotes, n’attendez surtout pas de condamnation pour les actes hautement barbares et répréhensibles de l’Empire! Jean-Marc Vallée, en bon petit monarchiste comme il est, en est, absolument, incapable. Si je fais confiance aux critiques et à la bande-annonce, «Victoria : les jeunes années d’une Reine» se concentre sur deux aspects de ses premières années de règne, qui vit, pourtant, la production du tristement célèbre Rapport Durham, dont l’esprit nous condamnait à l’esclavage et dont l’application complète aurait rendue impossible la production de son fameux «C.R.A.Z.Y.», puisque la culture québécoise aurait dû cesser d’exister.


Premièrement, il y a l’idée, selon laquelle, sa
désignation comme monarque de l’Empire par son oncle, Guillaume IV, la faisait se sentir «prisonnière» et «malheureuse»! Dans cette première moitié du film, toujours selon les critiques, on se concentre sur sa relation difficile avec sa mère, la Duchesse de Kent, qui aurait aimé se retrouver sur le trône à la place de sa fille. Le deuxième aspect, qui se matérialise dans la deuxième moitié du film, est la romance entre Victoria et son cousin, le Prince Albert, qui était le frère du monarque Léopold 1er de Belgique. Non content de nous présenter, sans la moindre honte, bien sûr, un film faisant l’éloge de notre bourreau historique, qui fait partie du «Top 20» des pires génocidaires de toute l’Histoire de l’Humanité, et de la présenter comme étant une pauvre petite martyre, lors de la tentative d’assassinat à son endroit, en 1840, qui est, toujours selon la critique, non-conforme à l’Histoire, Vallée vient, aussi, glorifier l’inceste, à grands coups de romance cul-cul!


Pour ce qui est des faits historiques découlant de cette «romance»,
il faut savoir que Victoria a poussé sa relation incestueuse jusqu’à pondre neuf enfants à son cousin, des enfants qui auront, d’ailleurs, divers problèmes de santé, dont trois qui sont nés avec le gêne de l’hémophilie. Un autre fait important sur la Reine Victoria, dont il ne sera pas fait mention dans ce film, est que, lors de la Guerre de Sécession des États-Unis, elle a pris position en faveur des Sudistes et de l’esclavage! Une «Reine rebelle», ce monstre? C’est ça, oui!

Certains
aveugles défendront, futilement, Jean-Marc Vallée, en prétendant que «The Young Victoria», qui est le titre anglais original, n’est qu’une autre production hollywoodienne sans âme et sans valeur historique. C’est un fait! Par contre, pourquoi cela rendrait Jean-Marc Vallée moins complice de cette horreur, hein? Il a dit lui-même, dans son entrevue au journal Voir, qu’il a jouit des «moyens d’être créatif». La critique du journal Voir, en passant, a été beaucoup plus enthousiaste que les autres, celle de La Presse jugeant la deuxième moitié «romantique» bien tiède! De plus, sur ceux qui souhaitent la disparition de ce vulgaire anachronisme qu’est la monarchie, Vallée y va de ces mots : «Je trouve qu’ils (NDLR : la famille royale parasitaire) font du bien. Ils font rêver, bien sûr, mais, surtout, ils mettent leur vie au service de plusieurs causes (NDLR : oh oui, parlons-en de leurs calices de causes, oui!). Ils ont beau nager dans le fric (NDLR : des fonds publics) et vivre dans des châteaux, je ne voudrais pas être à leur place. […] Évidemment, l’aile gauche (NDLR : tiens, c’est nouveau, ça, il faut être de gauche pour être anti-monarchiste, maintenant? Non, mais, quel discours réducteur!), qui est anti-monarchiste et qui veut se débarrasser de cette institution-là (NDLR : anti-démocratique), n’a rien voulu savoir du film. Comme il présente un beau portrait de la Reine Victoria (NDLR : génocidaire) et de sa romance avec Albert, la gauche l’a forcément mal pris.»!

Pas juste la gauche, Jean-Marc, pas juste la gauche! À part du Québec, là où ton film sera
détesté par, au moins, un gros 70% de la population, soit ceux qui veulent «se débarrasser de cette institution-là», comme tu dis, et que l’on retrouve autant à gauche qu’à droite de l’échiquier politique, soit dit en passant, va donc vanter la Reine en Inde, devant des gens qui connaissent vraiment l’Histoire de leur pays! La fameuse époque victorienne de prospérité pour le Royaume-Uni a été le fruit du pillage des ressources naturelles de l’Inde et des autres colonies. En Tasmanie, la population aborigène a été, carrément, exterminée. En Australie, aussi, c’était loin d’être rose pour les premiers occupants! Décidemment, Vallée, qui semble, pratiquement, vénérer la Reine et la famille royale, devrait s’informer un peu mieux sur l’Histoire et sur le monde qui l’entoure, au lieu de se laisser, tout simplement, charmer par des histoires déconnectées de cours royales et de monarques qui vivaient dans le luxe, tout ça pendant que le peuple, lui, crevait de faim.


Pourquoi pas un film plein d’éloges sur
Joseph Staline ou sur Benito Mussolini, tant qu’à y être, hein? «Mussolini : les années rebelles du père du fascisme»! Ça sonne, plutôt, bien, non? Silvio Berlusconi, de même que l’Antéchrist Benoîte XVIe siècle, seraient tellement heureux de voir leur idole se battre et participer à des duels au grand écran qu’ils en oublieraient, peut-être, dans le cas du premier, qu’il s’est fait casser la gueule, et, dans le cas du deuxième, qu’il s’est fait jeter à terre.


Au final, je dirais que Jean-Marc Vallée a beau avoir réalisé C.R.A.Z.Y., ça n’enlève rien au fait que «The Young Victoria» est une insulte, non seulement envers le peuple québécois, dont il est issu, mais, aussi, une insulte envers tous les peuples qui ont subi l’
oppression des puissances coloniales et impérialistes.

Voici, maintenant, mon
opinion sur ce film, moi, un anti-monarchiste, un indépendantiste et un opposant de l’impérialisme, mais, aussi, un non-gauchiste et un libertarien : Alexandrina Victoria of Hanover ne mérite, en aucun cas, un film faisant son éloge! En fait, il aurait été bénéfique pour l’Humanité toute entière qu’elle ne voit jamais le jour. Rien qu’à voir la façon dont il est annoncé, je donne, à ce film, la cote de ZÉRO étoiles et j’appelle, aussi, tous les Québécois et toutes les Québécoises à boycotter ce film royaliste de mauvais goût! Aidons à faire de ce film ce qu’il est réellement, c’est-à-dire un navet, et donnons, ainsi, une bonne leçon à Jean-Marc Vallée pour nous avoir tous insulté!


Le pire dans tout ça, c’est que ce film
provocateur soit subventionné à même nos taxes et nos impôts, subventions aux zartisss oblige!

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