La réfutation d'un dangereux Lucide

Voici la chronique où Joseph Facal remet Culbecistan suicidaire et fémi-fasciste à sa place!



La chronique de Joseph Facal
Ding et Dong : le retour

Joseph Facal
04/05/2009 08h38


La créature à deux têtes qui dirige Québec solidaire ne sait plus quoi inventer pour essayer de quitter la marge d'erreur des sondages.

Leur trouvaille de la semaine dernière est un document intitulé Dépasser le capitalisme?, qui prétend demander des comptes aux signataires du Manifeste pour un Québec lucide, dont je faisais partie.

Comme leur initiative est passée totalement inaperçue, j'aurais pu laisser faire. Mais, puisqu'on déforme ma pensée, je ne tendrai pas l'autre joue. Quand on me cherche, on me trouve.

LE COMPLOT

Ce texte surréaliste soutient que les Lucides étaient à la tête d'une «union sacrée» de méchants néolibéraux qui ont «lourdement pesé sur les choix étatiques» responsables de la crise actuelle. C'est écrit noir sur blanc, je le jure!

Diantre, je ne savais pas que moi et mes amis avions une telle influence sur Jean Charest. Le premier ministre non plus, sans doute.

Même après lecture, on se pince et on n'y croit toujours pas. Les Lucides y sont rendus responsables des privatisations (lesquelles?), des pertes d'emplois, des déréglementations tous azimuts (où ça?), et d'accabler encore plus les femmes (?!). Du pur délire!

Les Lucides auraient même convaincu Jean Charest des bienfaits de nouveaux barrages, du port méthanier et de l'exploration gazière dans le Saint-Laurent. Toutes des choses épouvantables de leur point de vue! Fou raide!

Pour mémoire, je rappelle simplement que les Lucides proposaient plutôt de prendre nos responsabilités, de cesser de blâmer les autres, d'arrêter de nous endetter, d'investir plus en éducation, d'apprendre plusieurs langues, d'être plus efficaces et plus innovants, et de se donner les moyens de nos ambitions. L'horreur absolue, quoi!

LA CRISE

La crise actuelle n'est ni la première, ni la dernière du capitalisme. Sa vraie cause est la déconnexion croissante entre l'économie réelle et la spéculation non-réglementée.

Sur le long terme, le capitalisme a sorti de la misère la majorité de l'Humanité. Même si le fossé s'est accru entre pays riches et pays pauvres, ces derniers ont aussi profité de la mondialisation. Le nombre de gens sur notre planète vivant dans le plus extrême dénuement reste inacceptable, mais il a radicalement baissé.

Québec solidaire n'en a évidemment rien à foutre. Leur texte est très clair : leur but n'est pas d'aménager, de réformer, d'humaniser le capitalisme, comme le proposent les sociaux-démocrates, mais de le remplacer par un AUTRE système. Créer un AUTRE monde, comme ils disent!

RISIBLE

Très bien! Lequel? Il se trouve que des systèmes sociaux alternatifs ont été tentés. L'un fut le fascisme, qui se passe de commentaires. L'autre fut le communisme : indiscutablement, la tragédie la plus meurtrière du XXe siècle!

Curieusement, madame David, qui aime tellement demander des comptes aux autres, n'aime jamais qu'on lui rappelle ses engagements de jeunesse à cet égard, ni le fait que bien des membres de Québec solidaire militaient jusqu'à récemment dans des groupuscules marxistes-léninistes.

Nous savions tous qu'Amir Kadhir était un drôle de pistolet. J'étais de ceux qui, honnêtement, espéraient encore autre chose de madame David. Dommage! Ding et Dong, eux, avaient au moins le mérite d'être drôles.




Mis à part son analyse de la crise économique actuelle, je suis tout à fait d'accord avec cette chronique de Facal.