Voici un texte qui a été publié, par Alain Dumait, sur le site de l'Institut Turgot!!! Il traite des trois grandes erreurs qu'a commis Nicolas Sarkozy, durant son quinquennat, erreurs qui expliquent, en bonne partie, sa défaite du 6 mai 2012!!!
Bonne lecture!!!
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En démocratie, il n’est jamais facile de se faire réélire, à moins, bien sûr, d’être capable de présenter un bilan qui soit indiscutable, en particulier, en terme d’emplois et en terme de croissance économique!!!
Aux États-Unis, ce fut le cas, aussi bien de Ronald Reagan que de Bill Clinton, et, au Royaume-Uni, ce fut le cas de Margaret Thatcher!!!
Mais, en France, aucun exemple ne vient, à l’esprit!!! Le Général Charles de Gaulle a bien été réélu, en 1965, mais, en 1958, il n'avait pas été élu au suffrage universel!!! François Mitterrand et Jacques Chirac se sont bien fait réélire, mais ils l'ont été «contre» leur premier ministre de cohabitation!!!
C’est au regard de ces références qu’il faut apprécier le score de Nicolas Sarkozy, le 6 mai 2012, car le pari était difficile, d'autant plus que la crise financière mondiale remettait (ou elle aurait dû remettre), en cause, le système monétaire international actuel qui est basé, sur la régulation de monnaies de papier, par des banques centrales qui ignorent tout des règles qui sont les plus élémentaires de l’économie, à commencer par le primat de l’épargne sur la consommation!!!
Mais, face à une gauche qui est toujours sectaire et qui est toujours attachée, au vieux mythe d’une société qui soit «sans classes», le défi n’était pas impossible, dans la foulée d’une victoire éclatante, en 2007!!!
Nous ne discuterons pas, ici, aujourd’hui, de la pertinence de telle ou de telle réforme!!! Nous nous placerons, sur le seul terrain de la science politique, qui, en effet, nous enseigne quelques règles qui sont confirmées, par le simple bon sens!!!
Et, le président sortant a enfreint, au moins, trois de ces règles d'or!!!
La première de ces règles est que, dans nos démocraties qui sont compliquées, là où chacun estime détenir une part de légitimité, en particulier, quand il se rattache, à une branche ou à une autre de notre oligarchie, les réformes doivent être lancées et être finalisées, dans les 100 jours qui suivent l‘élection, c’est-à-dire dans cette période de temps où le peuple a, sans conteste possible, délégué, pour le meilleur, comme pour le pire, toute sa souveraineté, au nouvel élu!!!
L’affirmation, qui a été reprise du pauvre Jean-Pierre Raffarin, a été répétée ad nauseam, par le chef de l'État et par ses séïdes, selon laquelle il avait cinq ans, pour faire des réformes, était fausse, et elle était même, à la fin, pathétique!!! C’est l’inverse qui est vrai : la campagne électorale est là, pour préparer le terrain!!! Les trois mois qui suivent sont ceux des semailles!!! Si la récolte est bonne, une nouvelle moisson de bulletins de vote pourra être, au rendez-vous!!!
La deuxième de ces règles est qu’il faut gouverner, avec tous ceux qui vous ont aidé à vous hisser, sur le pavois, et ce, sans exception, ni plus, ni moins!!!
Dans cette idée, il n’aurait pas été anormal que plusieurs personnalités qui soient représentatives des électeurs de sensibilité du Front national et qui avaient voté pour Nicolas Sarkozy, au deuxième tour de l'élection présidentielle française de 2007, soient promus «ministres»!!! Au lieu de ça, on a eu le droit, à cette funeste «ouverture»!!!
Non pas que l’élargissement d’une majorité présidentielle, en cours de mandat, soit, forcément, une mauvaise idée, mais il est, toutefois, conseillé, par la même «science politique», de la mettre, en oeuvre, à la fin du mandat, plutôt qu’au début de celui-ci!!!
La troisième de ces règles touche, à la personnalisation du pouvoir, soit à «l'extrême-présidentialisme»!!!
Nicolas Sarkozy a souvent dit ceci : «J'assume mes responsabilités!!!»!!! Fort bien, mais, alors, pourquoi avoir, à ce point, réduit celles de son premier ministre et celles de tout son gouvernement??? Dans une démocratie moderne, chaque responsable doit avoir sa part d’autonomie, sa part de responsabilité, sa part de risque et sa part de liberté, avec les conséquences que ça implique : la gloire ou l’opprobe!!! Et, ça vaut, non seulement, pour l’exécutif, mais, aussi, pour la machine du parti!!! Sous Nicolas Sarkozy, la fidélité qui était exigée, par le chef, faisait un peu penser à la Cour impériale, sous Napoléon 1er, là où la flatterie était davantage recommandée que la sincérité ou, encore, la lucidité!!!
Dans son débat final, avec François Hollande, Nicolas Sarkozy a pu se vanter d’avoir réalisé de nombreuses réformes et de n’avoir jamais reculé, face aux manifestations de la rue, pour les mettre, en oeuvre!!!
C’est, à la fois, vrai et faux!!! Prenons l’exemple de la réforme du financement du régime des retraites!!! Elle a bien été accomplie, mais elle l'a été a minima, en étant calibrée, pour ne pas trop effaroucher les fonctionnaires, en conservant leurs principaux avantages, sans presque toucher, aux régimes spéciaux, et après avoir, au préalable, un peu peloté ces leaders syndicaux qui sont auto-proclamés, dont on fera, à la fin, semblant de s’étonner qu’ils se prosternent, encore, devant la faucille et devant le marteau!!!
À plusieurs reprises, le chef de l'État sortant a dit vouloir sauver «le modèle français», «l'État-Providence» et «la fonction publique»!!! Sans doute était-il sincère, mais, pour ce faire, son adversaire, avec la gauche (qui est, pourtant, minoritaire) tout entière, derrière lui, était, autrement, plus crédible que lui!!! Hélas!!!
C’est au regard de ces références qu’il faut apprécier le score de Nicolas Sarkozy, le 6 mai 2012, car le pari était difficile, d'autant plus que la crise financière mondiale remettait (ou elle aurait dû remettre), en cause, le système monétaire international actuel qui est basé, sur la régulation de monnaies de papier, par des banques centrales qui ignorent tout des règles qui sont les plus élémentaires de l’économie, à commencer par le primat de l’épargne sur la consommation!!!
Mais, face à une gauche qui est toujours sectaire et qui est toujours attachée, au vieux mythe d’une société qui soit «sans classes», le défi n’était pas impossible, dans la foulée d’une victoire éclatante, en 2007!!!
Nous ne discuterons pas, ici, aujourd’hui, de la pertinence de telle ou de telle réforme!!! Nous nous placerons, sur le seul terrain de la science politique, qui, en effet, nous enseigne quelques règles qui sont confirmées, par le simple bon sens!!!
Et, le président sortant a enfreint, au moins, trois de ces règles d'or!!!
La première de ces règles est que, dans nos démocraties qui sont compliquées, là où chacun estime détenir une part de légitimité, en particulier, quand il se rattache, à une branche ou à une autre de notre oligarchie, les réformes doivent être lancées et être finalisées, dans les 100 jours qui suivent l‘élection, c’est-à-dire dans cette période de temps où le peuple a, sans conteste possible, délégué, pour le meilleur, comme pour le pire, toute sa souveraineté, au nouvel élu!!!
L’affirmation, qui a été reprise du pauvre Jean-Pierre Raffarin, a été répétée ad nauseam, par le chef de l'État et par ses séïdes, selon laquelle il avait cinq ans, pour faire des réformes, était fausse, et elle était même, à la fin, pathétique!!! C’est l’inverse qui est vrai : la campagne électorale est là, pour préparer le terrain!!! Les trois mois qui suivent sont ceux des semailles!!! Si la récolte est bonne, une nouvelle moisson de bulletins de vote pourra être, au rendez-vous!!!
La deuxième de ces règles est qu’il faut gouverner, avec tous ceux qui vous ont aidé à vous hisser, sur le pavois, et ce, sans exception, ni plus, ni moins!!!
Dans cette idée, il n’aurait pas été anormal que plusieurs personnalités qui soient représentatives des électeurs de sensibilité du Front national et qui avaient voté pour Nicolas Sarkozy, au deuxième tour de l'élection présidentielle française de 2007, soient promus «ministres»!!! Au lieu de ça, on a eu le droit, à cette funeste «ouverture»!!!
Non pas que l’élargissement d’une majorité présidentielle, en cours de mandat, soit, forcément, une mauvaise idée, mais il est, toutefois, conseillé, par la même «science politique», de la mettre, en oeuvre, à la fin du mandat, plutôt qu’au début de celui-ci!!!
La troisième de ces règles touche, à la personnalisation du pouvoir, soit à «l'extrême-présidentialisme»!!!
Nicolas Sarkozy a souvent dit ceci : «J'assume mes responsabilités!!!»!!! Fort bien, mais, alors, pourquoi avoir, à ce point, réduit celles de son premier ministre et celles de tout son gouvernement??? Dans une démocratie moderne, chaque responsable doit avoir sa part d’autonomie, sa part de responsabilité, sa part de risque et sa part de liberté, avec les conséquences que ça implique : la gloire ou l’opprobe!!! Et, ça vaut, non seulement, pour l’exécutif, mais, aussi, pour la machine du parti!!! Sous Nicolas Sarkozy, la fidélité qui était exigée, par le chef, faisait un peu penser à la Cour impériale, sous Napoléon 1er, là où la flatterie était davantage recommandée que la sincérité ou, encore, la lucidité!!!
Dans son débat final, avec François Hollande, Nicolas Sarkozy a pu se vanter d’avoir réalisé de nombreuses réformes et de n’avoir jamais reculé, face aux manifestations de la rue, pour les mettre, en oeuvre!!!
C’est, à la fois, vrai et faux!!! Prenons l’exemple de la réforme du financement du régime des retraites!!! Elle a bien été accomplie, mais elle l'a été a minima, en étant calibrée, pour ne pas trop effaroucher les fonctionnaires, en conservant leurs principaux avantages, sans presque toucher, aux régimes spéciaux, et après avoir, au préalable, un peu peloté ces leaders syndicaux qui sont auto-proclamés, dont on fera, à la fin, semblant de s’étonner qu’ils se prosternent, encore, devant la faucille et devant le marteau!!!
À plusieurs reprises, le chef de l'État sortant a dit vouloir sauver «le modèle français», «l'État-Providence» et «la fonction publique»!!! Sans doute était-il sincère, mais, pour ce faire, son adversaire, avec la gauche (qui est, pourtant, minoritaire) tout entière, derrière lui, était, autrement, plus crédible que lui!!! Hélas!!!
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