mercredi 21 avril 2010

Monsieur Pierre Auger (1944-2010) : hommage en retard à un homme d'exception qui a été un monument de mon adolescence!!!











Ce billet sera un peu plus personnel que ce que vous êtes habitués de lire ici. Mais, il faut que j’écrive ça quelque part, alors aussi bien l’écrire sur mon blogue!!!


J’ai appris cette nouvelle hier matin, en sortant du restaurant, alors que j’étais à Lévis, ma ville natale. Je croise, alors, une ancienne surveillante qui travaillait à l’école (aujourd’hui, elle est à la retraite) où j’ai terminé mon secondaire : l’École Marcelle-Mallet à Lévis!!! Après avoir parlé avec elle pendant quelques minutes, je me suis, alors, informé de lui. Je lui ai demandé si il enseignait toujours ou bien si il avait décidé de prendre une retraite bien méritée. Les mots qu’elle prononça alors furent, pour moi, l’équivalent d’un coup de masse dans le front.

«Non, il est
mort!», m’a-t-elle dit!!!

Pierre Auger (photo ci-haut)??? Mort??? Une
crise cardiaque en pleine nuit, le 14 février dernier???

De retour chez-moi, je
fouille le Web à la recherche d’une nécrologie et je tombe sur cette page de la Coopérative funéraire des deux Rives, de même que sur cette page Facebook qui lui rend hommage. C’est impossible!!! Je n’arrive pas à y croire. Et pourtant, c'est bien vrai!!! Comment est-ce que celui qui a contribué à me faire tant aimer les mathématiques et à me faire passer le Pont pour que je puisse passer des Maths 426 aux Maths 436, afin que je puisse, en un été (2004), réussir les Maths 436 et être admis pour les Maths 536 pour l’année qui suivit (2004-2005), soit ma dernière année de jeune blanc-bec du secondaire*, a-t-il pu mourir ainsi sans crier gare, laissant ses élèves à eux-mêmes, hein???

* Chose que j’ai réussi avec
brio, et ce, grâce à lui, lui qui a accepté, juste parce que c’était moi, son ancien élève de Biologie en secondaire 4, de venir chez-moi (à l'époque, j'habitais toujours à Lévis), afin de me faire pratiquer pour l’examen du Pont 426-436, en plus des séances de récupération qu’il donnait à l’école!!!!

Les Maths étaient tellement d’«une
facilité déconcertante» avec lui, comme il le disait si souvent!!! Vous me l’avez tellement dit pendant le Pont et même après, quand je vous ai eu comme professeur pour les Maths 536!!! C’est même vous, pour le Pont, qui m’avez acheté une nouvelle calculatrice…et cette calculatrice, je l’ai encore et je l’utilise encore, aujourd’hui!!! Vous aviez même refusé que je vous rembourse votre achat, alors que j’étais prêt à le faire!!! Ça vous faisait plaisir de me l’offrir, cette calculatrice!!!

Comment est-ce que le professeur qui a tant
changé ma vie et qui avait tant la réussite des jeunes à coeur a-t-il pu mourir avant même que la vieille pétasse qui m’a enseigné la maternelle crève pour de bon, hein???

Grand
pédagogue près de ses élèves, je me souviens encore de vous, en train de monter les escaliers de l’école avec votre jambe artificielle pour vous rendre à votre cours, votre mallette en aluminium à la main et, quelques fois, votre sarrau blanc sur le dos!!!!

C’est toujours les
meilleurs qui partent en premier, dit le vieil adage!!!! Ce n’est pas juste, monsieur Auger!!! En juin 2005, au bal des finissant(e)s au Manoir Montmorency, vous nous aviez promis, à moi, de même qu’à toute la gang, que l’on se retrouverait, cinq ans plus tard, lors de nos Retrouvailles et que vous nous raconteriez de nouveau vos histoires passionnantes sur les rats, de même que sur le Maroc, ce pays où vous avez tant aimé travailler, en plus de nous faire encore, juste pour nous, vos imitations légendaires (surtout celle de la coquerelle) qui nous faisaient tellement rire et qui mettaient tellement de la vie dans vos cours!!!


Non, ce n’est pas juste!!! 65 ans, c’est encore trop jeune pour mourir!!! La plupart des dictateurs qui empoisonnent tant la vie de leur peuple meurent centenaires, alors que vous, vous n’avez même pas pu jouir d’une vraie retraite!!! Ce n’est pas juste!!! Il faut bien croire que c’est vrai, quand on nous dit que l’on ne retrouve jamais son passé!!!


J’ose à peine imaginer l’état dans lequel pouvait se trouver votre Monique que vous aimiez tant, elle qui a découvert votre corps inanimé dans votre lit, et ce, le matin même de la Saint-Valentin!!! Vous nous avez tant parlé d’elle.

Il
manquera quelqu’un, cet été, lors de nos Retrouvailles. Il y a des professeurs qui nous marquent plus que d’autres, dans notre cheminement scolaire, et, pour moi, monsieur Pierre Auger était l’un de ceux-là.

Adieu, monsieur Auger!!! Vous avez marqué mon secondaire, mon
adolescence, mon éducation, de même que ma vie. Vous m’avez appris que la facilité et la réussite viennent d’elles-mêmes, si on travaille pour y arriver. Rigueur!!! Ce mot vous appartient. J’ai perdu un grand mentor. Ce que vous avez fait comme professeur, vous l’avez, aussi, fait comme responsable de l’activité des Jeunes Entreprises!!! Vous avez transmis le goût de la réussite et du travail bien fait à tous les élèves qui ont traversé votre long chemin, ce qui, dans un Québec où le taux de décrochage scolaire en est un de catastrophique, est un véritable succès. Il y a tant de vos anciens élèves qui vous doivent leur réussite en Maths et en Biologie.

Merci pour votre
dévouement et pour votre dévotion envers nous, vos élèves, cher monsieur!!! Il manque cruellement de professeurs comme vous, aujourd’hui.

Que votre
esprit bienveillant veille à tout jamais sur cette école que vous aimiez tant, là où vous avez enseigné pendant 26 ans de votre vie!!! Si il y a un au-delà quelque part, je sais, maintenant, que vous me guider, que vous nous guider, vous, mon étoile, mon guide, mon meilleur souvenir du secondaire!!!


Toutes mes condoléances les plus sincères à sa famille et à ses proches!!! Je vous aimais, monsieur Auger!!! Je ne vous oublierai jamais!!! Merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi et pour les autres!!!

Adieu, monsieur le professeur!!!



Jean-Luc Proulx


Promotion 2000-2005 de l'École Marcelle-Mallet à Lévis






Lire aussi ailleurs sur le Web









À écouter aussi










À voir aussi






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire