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Pourquoi est-ce que je m'ennuie de Louise Harel, malgré mes réserves à son endroit???
Avant d'aller plus loin, je dois le spécifier : je déteste Louise Harel!!! De tous les anciens ténors du PQ, c’est, sûrement, elle que j’aime le moins, mais je considère qu’elle est intègre!!! Je considère que le fameux projet du «une île, une ville» que chérissait tant Pierre Bourque et que Louise Harel a essayé de concrétiser était le modèle de gestion qui était idéal, pour Montréal!!! Les fusions municipales étaient une bonne idée, pour Montréal et peut-être même pour le 450 et le 418, quoique je ne suis pas d’accord avec le fait qu’elles aient été forcées, pour le 450 et le 418!!! Les autres fusions étaient de trop, par contre!!! D’ailleurs, si j’appelle, parfois, Louise Harel «Mam Harel», c’est pour que l’on garde en mémoire le souvenir de l'arrogante ministre des Affaires municipales qu’elle a été, devant les maires de banlieue de Québec qui étaient contre les fusions!!! Elle a comparé la dernière mairesse de l'ancienne ville de Sainte-Foy Andrée Boucher (qui est devenue, plus tard, la mairesse de Québec) au chef des Hells Angels (un groupe de motards criminalisés) Maurice «Mom» Boucher, alors!!! Mais, pour l’île de Montréal, c’était l’idéal, afin de simplifier la gestion de la ville et de protéger la langue française!!!
Certaines personnes
me diront que ce projet aurait signifié la fin des services
bilingues, pour les anglophones!!! Je crois que je vais verser une
larme!!! Imaginez!!! Les pôôves petits Anglais qui sont persécutés
n’auraient plus le droit à des services dans leur langue, alors
que nous leur donnons des Cégeps qui sont trois fois mieux financés
que leur poids démographique, que nous leur donnons des universités
qui sont cinq fois mieux financés que leur poids démographique, que
nous leur donnons un méga-hôpital qui est sept fois mieux financé
que leur poids démographique et que nous leur permettons l’anglais,
avec la Justice, avec la police et avec le gouvernement!!! Aucune
nation, sur cette planète, n’accorde autant de privilèges, à sa
minorité nationale!!! Mais, pour des racistes qui ont appris à
vouloir notre disparition, depuis toujours, ce ne sera jamais
assez!!! C’est, entre autres, à cause de l’objectif de
rééquilibrer les forces, entre l’anglais et le français, à
Montréal, qui se cachait derrière les fusions municipales de
Montréal que Louise Harel ne sera jamais élue mairesse!!!
«Ici, plutôt que de
diminuer, en s’élevant dans la hiérarchie, ce qui est le signe
d’une intégration vers la langue commune, les services à la
minorité s’élargissent et ils intègrent, à eux, une partie de
la population de la langue majoritaire, écrit Louis Préfontaine,
dans son livre qui s’intitule «Apartheid universitaire»!!! Cette
situation, selon notre analyse et au mieux de notre connaissance, est
quasi-unique, au monde!!! Nulle part ailleurs dans le monde ne
trouve-t-on une juridiction nationale qui détient le pouvoir, dans
le domaine de l’éducation, et qui utilise ce pouvoir pour
favoriser l’intégration, dans une langue minoritaire!!! Le
socio-linguiste Jacques Leclerc n’hésite pas à affirmer que,
d’une manière globale, mais, également, en relation aux services
scolaires qu’ils reçoivent, «cette communauté jouit d’une
situation sociale qui est, tout à fait, exceptionnelle, pour une
minorité»!!!»
D'autres personnes diront que la grande ville ne compte pas une proportion qui est suffisante d’anglophones, pour agir ainsi!!! Or, dans la réalité, l’indice de vitalité linguistique (l’IVL) de l’anglais, à Montréal, est de 1.43, contre, seulement, 1.09 pour celui du français!!! Nier la résurgence des périls linguistiques, à Montréal et ailleurs au Québec, ne réglera pas ce problème qui est criant!!! Bien au contraire, il faut le prendre, à bras le corps et le plus tôt sera le mieux!!! «Une île, une ville» aurait été un bon bouclier contre la chute du français, à Montréal!!!
Je répète que, en
2009, j'ai appuyé Louise Harel, mais c'était un peu faute de
mieux!!! Toutefois, en 2013, je crois que Montréal a besoin de sang
neuf et d’un candidat de l’extérieur et non pas d’un
politicien ou d’une politicienne de carrière qui reluque la mairie
de Montréal comme prix de consolation, parce que sa carrière
politique, au fédéral ou au provincial, n’allait plus nulle part
ou parce qu’il ou elle est mûr(e) pour la retraite!!! J'appuyais
sa décision de se retirer de la course, car une course, entre Denis
Coderre, Louise Harel et Richard Bergeron, aurait été un vrai
désastre, pour Montréal!!!
Or, ce fût tout le
contraire qui s'est produit!!! Vision Montréal, le parti de Louise
Harel, s'est mis en veilleuse, en se fondant dans la Coalition
Montréal de Marcel Côté, le temps des élections, et Côté est le
seul à apparaître, sur les pancartes électorales, laissant Harel
sur la touche et ne lui donnant qu'un obscur poste de candidate comme
conseillère d'arrondissement!!! J'ai beau détester la bonne femme,
mais je ne vois vraiment pas ce qu'elle a fait, pour mériter un tel
sort!!! Je comprend que la loi électorale interdit aux partis
politiques de se présenter en coalitions, mais il est plus que
discutable qu'un homme dont les Montréalais n’ont jamais entendu
parler, avant l'été dernier, car Côté a toujours été un
travailleur de l'ombre, veuille gommer de son entourage une femme que
tout le Québec connaît, en bien ou en mal, et ce, depuis plus de
quarante ans, qui jouit d’un capital de sympathie qui est
non-négligeable, chez les francophones, et qui n’a commis aucun
faux pas majeur, lors de son séjour à l’Hôtel de Ville de
Montréal!!!
Pourquoi mettre de
côté une politicienne qui est aguerrie, dont l’intégrité
personnelle n’a jamais été, sérieusement, mise en cause et qui
est connue pour la qualité de ses relations humaines, pour la
remplacer par un homme de 71 ans dont l’ego est surdimensionné,
qui est dénué de tout charisme (bon, d'accord, j'avoue que Harel
n'est pas mieux de ce côté-là, mais, quand même), qui est inconnu
au bataillon et qui s’exprime comme le ferait un consultant en
gestion, c'est-à-dire comme le ferait quelqu’un qui prend la
moitié du temps qui lui est alloué pour régurgiter ce que l'on
sait déjà (comme ça, le client se sent intelligent) et qui prend
l’autre moitié du temps qui lui est alloué pour balancer des
solutions qui sont complexes et qui font dire ceci, au client : «Wow,
je n'aurais jamais pensé à ça tout seul!!! Ça vaut la peine de
payer un consultant!!!»!!!
Pourquoi est-ce que
je m’ennuie de Louise Harel, malgré mes réserves, à son
endroit??? Parce que, sans elle, Marcel Côté n’a aucune chance de
gagner cette élection et c'est encore plus vrai, depuis l'affaire
des robocalls qui ont plombé et même coulé sa candidature!!!
Maintenant, son intégrité peut, sérieusement, être questionnée
et être remise en doute, et ce, dans tout ce qu'il entreprendra, à
l'avenir!!! C'est, tout de même, une bien triste fin de carrière,
pour le fondateur de SECOR qui a l'air, de plus en plus, à se
demander, pour paraphraser Molière, ce qu'il a bien pu venir faire
dans cette galère qu'est la course à la mairie de Montréal pour
laquelle il s'est fait, quasiment, tordre le bras, par les chambres
de commerce, qui ne peuvent pas sentir Denis Coderre!!!
Marcel Côté est,
présentement, à 11% des intentions de vote, ce qui est bon pour la
quatrième place, selon le plus récent sondage!!! Ce qui est sûr,
c'est qu'il a auto-détruit sa candidature tout seul, avec cette
histoire qui viole la loi électorale!!! Si il avait gardé Louise
Harel près de lui, une telle preuve d'amateurisme et d'inexpérience
politique qui sent la fraude, la tricherie, la corruption et
l'absence totale d'honneur et de sens moral à des kilomètres à la
ronde aurait, peut-être, pu être évitée!!! Pourtant, ce qui est
dommage, et la chroniqueuse Lise Ravary en a fait mention et je
partage son diagnostic, c'est que, lorsqu'on prend le temps de lire
le programme électoral des principales formations politiques, on se
rend vite compte que Marcel Côté est le seul des quatre principaux
candidats à la mairie de Montréal à comprendre que le plus gros
problème qui ronge l’Hôtel de Ville de Montréal de l'intérieur
et qui entraîne Montréal dans le révolu est la gouvernance!!! Il
est aussi le seul candidat à proposer des solutions qui sont
concrètes, pour pallier à ce problème!!!
Tous les candidats
parlent de gouvernance, dans leur programme électoral!!! Et, pour
cause, car il faut redonner l'éthique publique, à Montréal, ce que
Gérald Tremblay n'a jamais osé faire, quand ça devenait urgent de
le faire!!! Mais, seul Marcel Côté explique, en détail, comment il
s’y prendrait, pour faire les réformes qui s’imposent et aller
au-delà des voeux pieux de transparence, d’éthique et autres
blablas de circonstance, car il comprend le fonctionnement
d’organismes qui sont aussi complexes que l’administration d’une
métropole!!!
«L’heure n’est
pas aux grands projets qui sont visionnaires, mais bien aux réformes
ras-des-paquerettes, nous dit Lise Ravary!!! Le ménage est loin
d’être terminé!!! La présidente de la Commission de la
construction du Québec, l'ancienne ministre péquiste Diane Lemieux,
qui a été, brièvement, la cheffe de cabinet de Gérald Tremblay,
disait, lors d'une entrevue, aux Francs-Tireurs, il y a quelques
semaines, qu’il reste des magouilleurs, à l’Hôtel de Ville de
Montréal!!! Tant que la gouvernance municipale ressemblera à un
gros gruyère qui est plein de trous, ils chercheront des moyens de
contourner le système!!! Et, certains d'entre eux finiront par y
arriver, sans compter les incompétents à qui on a laissé le champ
libre, depuis tant d’années!!! Promettre la restructuration du
Comité exécutif et de la direction des Finances, comme deuxième
priorité, après celle de «rétablir la confiance et la fierté des
citoyens dans leur ville», ce n’est pas aussi éclatant que de
promettre des tramways, mais, avant de passer en mode vision, le mode
gestion s’impose!!!»
Une course, entre
Denis Coderre, Louise Harel et Richard Bergeron, aurait été un vrai
désastre, pour Montréal, disais-je, car Montréal a besoin de
revenir aux sources et non pas de rééditer les résultats des
élections de 2009, avec Denis Coderre dans le rôle de Gérald
Tremblay, car, à cause du vote des Anglais et des immigrants, c'est
ce qui se serait produit, et ce, à coup sûr!!! Or, Montréal ne
peut plus se permettre de vivre sur du temps qui est emprunté!!!
«Une île, une ville» était la solution, pour diriger une ville
comme Montréal!!! Marcel Côté n’a jamais été le candidat de
l’extérieur (Montréal avait trop besoin d’un candidat de
l’extérieur) à lequel je pensais, mais, si je ne m’abuse, sa
firme SECOR a déjà pondu un rapport qui demandait la réduction du
nombre d’arrondissements (qui ont été créés, par les libéraux
de Jean Charest, pour donner un bonbon aux Anglais qui désiraient
des défusions) et, donc, par extension, de ces petits roitelets
(merci à Jean-François Plante, pour celle-là) que l’on ose
appeler des maires d’arrondissements et qui mènent le maire de la
ville, par le bout du nez!!! On se rapprocherait ainsi, sans vraiment
l’atteindre complètement, j’en conviens, du style de gestion qui
est idéal, pour Montréal, soit celui dans lequel on était, à
l’origine!!!
Les arrondissements
et leurs roitelets sont une grave erreur libérale qui n’aurait
jamais dû voir le jour!!! Malheureusement, Côté s'est disqualifié
tout seul, avec l'affaire des robocalls et surtout avec les piètres
excuses qu'il nous a servi, dans cette histoire!!! Après Gérald
Tremblay et Michael Applebaum, Montréal mérite un maire dont
l'intégrité ne pourra pas être mise en doute, et ce, peu importe
son programme électoral!!! Au début, j'avais un léger préjugé
favorable pour Côté, mais, maintenant, c'est terminé et je me
réjouis de savoir qu'il n'a plus aucune chance d'être élu, le 3
novembre prochain!!! Ses erreurs de débutant ne lui feront pas
seulement perdre l'élection!!! Elles lui coûteront un sérieux
rendez-vous avec les membres de sa coalition (ou ce qui pourra bien
en rester), incluant Louise Harel elle-même qui avait misé toutes
ses billes sur lui pour pouvoir goûter au pouvoir, à Montréal,
lors du post-mortem de son parti!!!
L’un des slogans de
la campagne électorale de Denis Coderre était celui-ci : «Votez
pour un candidat d’ici!!!»!!! Voilà un slogan qui rebuterait,
certainement, plusieurs des électeurs qu’il compte séduire, en
dénonçant la Charte des valeurs québécoises (j'y reviendrai),
sans compter que, en 1995, ce même Denis Coderre, en parlant de
l’adhésion de Osvaldo Nunez au projet souverainiste, déclarait
ceci, devant 200 libéraux : «Des fois, j’ai envie de remettre la
Loi de la déportation et de renvoyer, dans leur pays, des gens qui
crachent sur mon drapeau!!!»!!! Voilà qui ne peut être plus
clair!!!
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