lundi 9 novembre 2009

20 ans plus tard : merci, monsieur le président!









Président des États-Unis de 1981 à 1989, Ronald Reagan avait déjà cédé les clés de la Maison-Blanche à son successeur, George Bush père, à la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989. Mais, la nature de ses relations avec son homologue de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, ses multiples actions pour pousser le processus de paix et ses appels à la réunification de l’Europe et à la liberté de tous les peuples du monde auront joué un rôle important dans la chute du Rideau de fer, comme en atteste la visite historique de Mikhaïl Gorbatchev aux États-Unis, en 1987, une visite qui marque un tournant dans les relations américano-soviétiques.

Souriants et détendus, les deux
chefs d’État parviendront à la signature d'un traité visant l'éradication de missiles nucléaires implantés en Europe. En 1987, le président américain va, personnellement, contribuer à la future chute du Mur de Berlin.


Le 12 juin 1987, en visite à
Berlin-Ouest, sous des applaudissements nourris, Ronald Reagan prononce son célèbre discours devant la Porte de Brandebourg : «Monsieur Gorbatchev, ouvrez cette porte! Monsieur Gorbatchev, abattez ce mur!»! Les deux hommes étaient réunis à Berlin, dans le cadre du 750e anniversaire de cette ville.

Ce discours est, sûrement, le discours le plus important et le plus inspirant de toute la présidence de Reagan. À une époque où le monde avait besoin de croire en quelqu'un, le président des États-Unis était là et, deux ans plus tard, le monde assistait, en direct, à la chute du Mur de Berlin et, en 1991, ce même monde assistait à l’
implosion de l’URSS et du Bloc de l’Est et à la fin officielle de la Guerre froide. C'est ce rôle actif dans la chute du Rideau de fer qui a donné à Ronald Reagan le titre amplement bien mérité de «Grand vainqueur de la Guerre froide».


20 ans, jour pour jour, après la chute du Mur de Berlin, voici, en mon sens, le meilleur extrait de
ce discours mythique!







Dans les années 1950, Khrouchtchev prédisit : «Nous allons vous enterrer.»! Mais, dans l'Occident d'aujourd'hui, nous voyons un monde libre qui a atteint un niveau de prospérité et de bien-être sans précédent, dans toute l'Histoire de l’Humanité. Dans le monde communiste, on voit l'échec, le retard technologique, la baisse des normes de santé, de même que l’envie de ce genre le plus élémentaire, le manque de nourriture. Même aujourd'hui, l'Union soviétique ne peut toujours pas se nourrir. Depuis quatre décennies qu’elle se tient devant l'ensemble du monde, une seule grande et incontournable conclusion s’impose : la liberté conduit à la prospérité! La liberté remplace les vieilles haines entre les nations, avec la courtoisie et la paix. La liberté est la vainqueure.

Maintenant, les Soviétiques eux-mêmes, mais, d'une manière limitée, sont en train de comprendre l'importance de la liberté. Nous entendons beaucoup parler d'une nouvelle politique de
réforme et d'ouverture, à Moscou. Certains prisonniers politiques ont été libérés. Certaines émissions de nouvelles de l'étranger ne sont plus coincées. Certaines entreprises économiques ont été autorisées à opérer avec une plus grande liberté vis-à-vis de l'État.

Sont-ce les
prémisses de changements profonds dans l'État soviétique ou sont-ils des gestes symboliques, une intention de soulever de faux espoirs dans l'Ouest ou à renforcer le système soviétique sans vraiment le changer? Nous nous félicitons des changements et de l’ouverture, car nous croyons que la liberté et la sécurité vont de pair et que l'avancement de la liberté humaine ne peut que renforcer la cause de la paix mondiale. Il existe un signe et, si les Soviets pouvaient faire ce qui serait unique, ça ferait, considérablement, avancer la cause de la liberté et de la paix.

Secrétaire général Gorbatchev, si vous recherchez la paix, si vous recherchez la prospérité pour l'Union soviétique et pour l’Europe et si vous recherchez la libéralisation, venez ici, devant cette porte! Monsieur Gorbatchev, ouvrez cette porte! Monsieur Gorbatchev, abattez ce mur!

Je comprends la
peur de la guerre et la douleur de la division qui affligent ce continent et je vous offre les efforts de mon pays pour vous aider à surmonter ces fardeaux. Pour vivre en sécurité, nous, l'Occident, devons résister à l'expansion soviétique. Donc, nous devons maintenir les défenses de la force inattaquable. Pourtant, nous recherchons la paix. Alors, nous devons nous efforcer de réduire les armes, et ce, des deux côtés.

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