mardi 2 juin 2009

Le vrai Gilles Taillon (1ère partie) : parcours d'un pur produit du gouvernement

Gilles Taillon en a surpris plusieurs en se lançant dans la course à la chefferie de l’Action démocratique du Québec. Dans les médias et sur le Plateau, il passe pour un pur produit du privé et pour un réactionnaire d’extrême-droite qui va complètement démanteler notre merveilleux système socialiste culbécois de bord en bord. Pour nos amis adéquistes, il passe pour un réformateur qui va réduire la taille de l’État et réformer le modèle québécois.

Malheureusement pour eux, ces affirmations ne tiennnent pas debout une seule seconde à l’analyse des faits. Durant les prochains jours, je vais vous montrer le vrai visage de l’ex-député adéquiste de Chauveau. Je vais vous montrer à quel point nos médias, le Plateau et les adéquistes se trompent éperdumment sur son compte et qu’il n’est pas l’homme qu’ils s’imaginent connaître.

Commençons d'abord par éplucher son
CV!

Dans
cet article, il est dit que Gilles Taillon possède une grande expérience dans le secteur privé. Très bien, mais, nul part dans sa biographie il n’est dit qu’il a déjà travaillé dans le privé!

Le candidat à la chefferie de l’ADQ a obtenu un
Baccalauréat ès Arts en 1967, une licence d’Enseignement secondaire en 1970, une licence ès Lettres en 1972 et un diplôme en Relations industrielles en 1974 de l’Université de Montréal.

De 1967 à 1976, il travaille au sein d’une école secondaire. Il discute avec ses élèves d’un grand exploit humain de l’époque :
le premier homme sur la Lune. Il enseignera de 1967 à 1972 pour ensuite devenir conseiller en relations de travail de 1973 à 1976.

De 1976 à 1982, il est directeur des ressources humaines à la Commission scolaire Champlain de Gatineau, alors que le Québec doit se prononcer sur
le premier référendum sur la souveraineté.

De 1982 à 1987, il est directeur général du financement au
Ministère de l’Éducation du Québec et a sûrement eu la chance de travailler avec des vieux Macintosh de Apple.

Notons qu’à ce stade, Gilles Taillon a passé 20 ans dans la fonction publique! Il semble correspondre au profil du bon fonctionnaire, tel que le gouvernement le conçoit, car il monte les échelons assez rapidement.

De 1988 à 1990, il assiste à la chute
du Mur de Berlin, alors qu’il est vice-président aux opérations de la CSST.

De 1990 à 1996, Gilles Taillon paie pour la première fois de
la TPS, alors qu’il est devenu directeur général de la Commission scolaire catholique de Sherbrooke.

De 1994 à 1997, il fait un p’tit tour au semi-privé en étant chargé de cours en Administration scolaire à
l’Université de Sherbrooke. Il enseigne à ses étudiants à être de bons p’tits gestionnaires dans le millieu scolaire. Ceux-ci le questionnent aussi sur son opinion au sujet de l’Action démocratique du Québec, qui était, à l’époque, un nouveau parti politique au Québec qui en était à ses premiers mois d’existence.

De 1994 à 1996, il est aussi le président de
l’Association des directeurs généraux de commissions scolaires (ADIGECS).

De 1996 à 1998, il est vice-président de
la Fédération des commissions scolaires du Québec. Il entame alors sa carrière de gestionnaire de gros lobby.

De 1998 à 2005, il est membre des
Conseils d’administration de la CSST, d’Emploi-Québec et de la Commission des normes du travail, en plus d’être membre du Conseil consultatif du travail et de la main-d’oeuvre.

De 1998 à 2006, Gilles Taillon est président
du Conseil du patronat du Québec, qui est sûrement le plus gros lobby du Québec. Les principales activités de ce syndicat pour affairistes consistent à quêter des subventions et des crédits d’impôts au gouverne-maman pour ses membres.

De 2002 à 2005, il est président du Conseil d’administration
du Fond Jeunesse, une autre bébelle du gouvernement.

Avant de se lancer en politique, il passe un peu de temps comme conseiller spécial pour
Hill Knowlton Ducharme Perron (HKDP), un cabinet-conseil en communications et en affaires publiques. C’était en 2006.

Conclusion : Gilles Taillon doit sa vie au gouvernement, que ce soit en tant que fonctionnaire ou en tant que gestionnaire de lobby. Lorsque l’ex-député de Chauveau nous parle de sa grande expérience au privé, de quelle époque nous parle-t-il exactement, hein?

Sources :
Fiche bibliographique de l’Assemblée nationale du Québec et Ombudsman.

5 commentaires:

  1. Gilles Taillon et le Conseil du Patronat du Québec sont maintenants des méchants "socialistes" si je comprends bien ton analyse?

    Pas étonnant que tu vois des communistes partout!

    Internationaliste

    RépondreSupprimer
  2. @ Internationaliste.

    Quelle analyse?

    Je n'ai encore rien analysé (pour le moment). Tout ce que j'ai fait, c'est présenté des faits et rien d'autres.

    Ce sera pas mal ça pendant cette série de billets. Si j'ai à prendre position sur toute cette information, ce sera sûrement à la fin de cette série de billets.

    P.S. : Le Conseil du patronat du Québec est un syndicat pour affairistes qui tète des subventions et des crédits d'impôts au gouverne-maman pour ses membres.

    Ce n'est pas du libertarianisme, ça. D'ailleurs, son discours pro-entreprise privée ressemble plus à du social-libéralisme qu'à du libertarianisme, ses propositions n'étant pas penser pour profiter au peuple, mais à ses membres affairistes.

    Bref, si on les écoutait parler sérieusement, on remplacerait la coercition étatiste du gouverne-maman par une coercition étatiste d'affairistes du Québec Inc., alors que l'affairisme n'est pas le libertarianisme.

    Pour ce qui est de Taillon, inutile de monter tout de suite sur tes grands chevaux, je ne t'ai encore rien montré encore!

    RépondreSupprimer
  3. Je suis bien d'accord avec toi pour dénoncer le Conseil du Patronat et son affairisme, par contre cet organisme est voué à la défense des intérêts privés. Je ne doute pas de tes infos sur le fait que Gilles Taillon ait déjà travaillé pour le secteur public, mais ça n'enlève rien au fait qu'il a défendu les intérêts des patrons lorsqu'il était au CPQ.

    RépondreSupprimer
  4. Peux-tu faire mieux toi????

    C'est facile en tant que journaliste de chialer sur les autres....Tant qu'à moi...votre boulot ce n'est que ça: du chialage, rabaisser les autres....mais pourriez-vous faire mieux??? Je pense pas moi. T'as même pas la moitié de sa scolarité et la moitié de son expérience. Tant qu'à moi...sur n'importe quel sujet ou personnalité...tu ne fais que rabaisser. ..Pas fort ton affaire!!!

    RépondreSupprimer
  5. @ Anonyme.

    Moi, journaliste? Vous me l'apprenez.

    «du chialage, rabaisser les autres»

    C'est bizarre, mais dans ce billet, je ne vois que des faits.

    «T'as même pas la moitié de sa scolarité et la moitié de son expérience.»

    Exact! Mais, en tant que citoyen critique et électeur, j'ai le droit de donner mon opinion par l'intermédiaire de ce modeste blogue-citoyen.

    «sur n'importe quel sujet ou personnalité...tu ne fais que rabaisser.»

    Le jour où un vrai politicien se présentera aux élections non pas pour se remplir les poches, mais bien pour servir le Québec, qui aura à coeur comme projet de société, hormis l'indépendance, de faire du Québec le no. 1 au palmarès de la liberté économique en Amérique du Nord, de réduire considérablement la taille de l'État, de cesser de nous prendre pour des valises et pour des guichets automatiques ambulants en nous volant la moitié de notre salaire, en faisant le ménage dans notre système judiciaire laxiste, en cessant de «bigbrotheriser» notre société en nous maternant de manière la plus infantilisante qui soit (malbouffe, photo-radar, ceinture d'insécurité, crime imaginaire sans victime, drogue, consentement sexuel, prostitution entre deux adultes consentants, etc.), en responsabilisant les individus, en réhabilitant le travail et la liberté, en ne perdant pas son temps à dénoncer les stations de radio de Québec et Paul McCarthney pour ses échecs et en restant ferme et authentique sur ses principes et ses idées, ben ce politicien, quel qu'il soit, aura mon appui et mon vote.

    En attendant l'arrivée de ce policien idéal, je continuerai à dénoncer corps et âme la cochonnerie que l'on nous sert présentement et je m'excuserai toute ma vie d'avoir voté ADQ en 2007 en croyant les belles paroles de Dumont. C'est tu assez clair, ça?

    «Pas fort ton affaire!!!»

    Le Québec s'en va tout droit dans la marde, alors oui, ce n'est pas fort notre affaire.

    RépondreSupprimer