dimanche 22 mars 2009

Comparaison du budget du Québec avec celui du Nouveau-Brunswick

Voici ce qu’on peut retrouver dans le budget du Nouveau-Brunswick qui a été déposé lundi dernier par le ministre des Finances de cette province, Victor Boudreau!




Un budget austère




Le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Victor Boudreau, dépose un budget de 7,8 milliards de dollars comportant d’importantes compressions dans la fonction publique et une forte augmentation de la dette publique.

Le budget comprend un déficit d’environ 740 millions de dollars. La dette publique augmentera de 969 millions de dollars pour atteindre 8,3 milliards de dollars en 2010, ce qui représente une dette de 11 000$ par habitant. Victor Boudreau estime par ailleurs que la province pourra atteindre l’équilibre budgétaire en 2012.

Le ministre Boudreau confirme l’abolition de 700 emplois dans la fonction publique au cours de l’année ainsi que le gel du salaire des fonctionnaires pendant deux ans. Ce gel touche les syndicats qui n’ont pas encore conclu une convention collective avec le gouvernement.

Daniel Léger, du Syndicat canadien de la fonction publique, est déçu. «On a tout le temps négocié nos contrats à la table quand on a essayé d’imposer des conditions de travail aux travailleurs et aux travailleuses. On a des procédures en place. Comment on négocie nos contrats? On a des lois. Nous autres, on s’attend de négocier nos contrats à la table de bonne foi», affirme M. Léger.

Ce n’est pas tout. D’autres emplois seront éliminés au fur et à mesure que des programmes gouvernementaux seront réduits.

Le gouvernement entend dépenser 2,3 milliards de dollars dans le domaine des services de santé. Il s’agit d’une croissance de 65 millions de dollars par rapport au budget précédent.

Les frais imposés aux utilisateurs des ambulances seront rétablis. Ils s’élèvent à 130$. Le gouvernement progressiste-conservateur précédent avait éliminé ces frais.

Le budget élimine plusieurs programmes et services gouvernementaux, dont la Cour des petites créances et le service de traversier à Gagetown, à Hampstead et à Belleisle.

Le gouvernement augmente les frais aux usagers de divers programmes dans le but de recueillir 18 millions de dollars.

Un répit pour les contribuables

L’impôt sur le revenu des particuliers pendant l’exercice financier 2009-2010 diminue de 144 millions de dollars. Le nombre de tranches d’imposition sera ramené de quatre à deux d’ici 2012.

Le taux d’imposition des entreprises diminuera de 13% à 12% en 2009. Il sera réduit à 8% d’ici 2012.

L’économiste Yves Bourgeois estime que c’est le prix à payer pour stimuler l’économie. Il approuve cette mesure. «À court terme, c’est sûr que ça peut réduire l’assiette fiscale, mais si le pari est de faire grandir l’économie, c’est la seule façon de s’en tirer à la longue», dit-il.

Les étudiants obtiennent satisfaction

Le crédit d’impôt pour les finissants qui travaillent au Nouveau-Brunswick double pour atteindre 20 000$. Le gouvernement élimine la subvention de 2000$ aux nouveaux venus, mais en contrepartie il remboursera tout montant de prêts aux étudiants dépassant 26 000$.

André Cormier, vice-président de la Fédération étudiante de l’Université de Moncton, accueille ces mesures avec joie.

«On est vraiment très fier de voir qu’ils ont aboli la prestation de 2000$ aux étudiants en première année. On n’aime vraiment pas des mesures universelles. On est vraiment très fier de voir qu’il a 3 millions de dollars en bourses pour cibler des étudiants qui n’iraient pas nécessairement à l’éducation postsecondaire. On est surtout fier du plafond de l’endettement qu’ils ont choisi de mettre en place. Ça fait longtemps que les étudiants demandent ça», rappelle André Cormier.




Bon, il y a quelques conneries dans ce budget-là, comme le gaspillage de 2,3 milliards $ en santé, alors que le gouvernement libéral de Shawn Graham aurait pu faire appel au privé, mais je préfère nettement ce budget-là que ceux merdiques de Stephen Harper et de John-James Charogne. Malgré ces 2 ou 3 imperfections, ce budget a été encensé par le très redneck National Post. Le Nouveau-Brunswick nous montre la voie à suivre, mais, au Québec, on est trop imbécile pour ne pas le copier.

Voici maintenant les grandes lignes du budget du Québec qui a été déposé jeudi dernier par la ministre des Finances, Monique Sacoche-Forget!





Québec plonge dans le rouge et prépare la facture




(Québec) Le gouvernement du Québec enregistrera 7,7 milliards de déficits sur deux ans en période de récession. Et le retour à l'équilibre nécessitera des sacrifices, dont une hausse de la TVQ à 8,5% en 2011.

C'est le principal message lancé aux Québécois par la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, lors du dépôt du budget. Elle s'inspire ouvertement des théories de Keynes, afin de stimuler l'économie quand les revenus de l'État sont sous pression.

Ainsi, Québec prévoit un déficit de 3,9 milliards ou 1,3% du PIB en 2009-2010 et de 3,8 milliards pour l'exercice suivant. Ses investissements doivent entraîner l'injection de 15 milliards sur deux ans dans l'économie - 4,9% du PIB - et créer 60 000 emplois. Proportionnellement, c'est plus agressif que les 4,1% et 4,8% respectifs du Canada et des États-Unis.

Afin de sortir les sceaux d'encre rouge, les libéraux suspendront la Loi sur l'équilibre budgétaire et la modifieront pour que le retour à la normale se fasse étape par étape.

La ministre a estimé pendant son discours à l'Assemblée nationale avoir tout l'appui nécessaire pour aller de l'avant. «Plus de 70% des participants aux consultations en ligne sont d'avis qu'en temps de récession, des déficits budgétaires sont nécessaires pour protéger les emplois et les services aux citoyens. Nous sommes de cet avis.»

Une grande partie du manque à gagner s'explique facilement : le gouvernement Charest prévoit 479 millions sur deux ans pour des mesures de stimulation, tout en devant composer avec 2,5 milliards de revenus de moins que prévus. Ce sont surtout les impôts des sociétés qui affectent les recettes de l'État.

Répondre aux urgences

Québec estime que 3,4 milliards seront injectés dans l'économie. Cela se fera grâce notamment à la transformation du régime Actions-Croissance PME en Régime d'épargne-actions II, à la création de fonds d'urgence et de capital de risque avec des partenaires tels que le Fonds de solidarité FTQ, la Société générale de financement et la Caisse de dépôt et placement.

On y trouve aussi des mesures ciblées comme l'injection de 65 millions dans le secteur forestier, l'amortissement accéléré pour les entreprises qui investissent dans l'équipement et la bonification de 518 millions du Pacte pour l'emploi.

Il ne faut pas se surprendre que, comme toujours, une grande part des dépenses provinciales revient à la santé et à l'éducation, les deux plus grands postes budgétaires. Ainsi, le budget de la santé grimpe de 5,7% à 27 milliards cette année. Celui de l'éducation progresse de 3,5% à 14,5 milliards.

Rétablir l'équilibre... et refiler la facture

Comme le fait le gouvernement fédéral, Québec calcule qu'il pourra renouer avec l'équilibre budgétaire en 2013. Et ce même si des économistes comme David Dodge, ancien gouverneur de la Banque du Canada, ont qualifié de tels scénarios d'irréalistes.

Les sacrifices imposés pour y arriver feront grincer des dents. Dès le 1er janvier 2011, tous les tarifs qui n'ont pas été indexés afin de suivre l'inflation augmenteront, sauf pour les garderies à 7 $. Cela produira des revenus de 60 millions par année, qui atteindront 195 millions en 2013-14.

Anticipant les critiques, la ministre déclare en chambre que «beaucoup de services gouvernementaux sont considérés comme «gratuits». C'est une illusion qui conduit à des comportements individuels qui mènent au gaspillage de nos ressources. Ce sont nos taxes et nos impôts, et donc l'ensemble de la collectivité qui paie la note pour ces services.»

«Actuellement, ajoute Mme Jérôme-Forget, des revenus de 3 milliards provenant de la tarification des services publics ne sont pas indexés. Le ministère des Finances a recensé, jusqu'à ce jour, des centaines de tarifs non indexés dans les ministères et organismes. Certains n'ont pas changé depuis plus de 10 ans. Par exemple, le traitement des certificats de naissance, de mariage ou de décès est fixé à 15$ depuis 1996.»

Toujours pour le début de 2011, le gouvernement annonce une hausse surprise d'un point à 8,5% de la taxe de vente du Québec (TVQ). Les ménages à faible revenu bénéficieront toutefois d'une augmentation de leur crédit d'impôt à ce sujet. Il reste que les recettes de l'État devraient augmenter de 1,2 milliard par année avec cette mesure.

Monique Jérôme-Forget défend ardemment sa volte-face à ce sujet. «À la différence de l'impôt sur le revenu, une taxe à la consommation ne décourage pas l'effort de travail. De plus, la taxe à la consommation ne réduit pas l'incitation à l'épargne.»

Aussi, le gouvernement entend lutter de façon encore plus intense contre l'évasion fiscale pour récupérer jusqu'à 900 millions en 2013-14. Le potentiel est là : l'économie au noir équivaut à 10 milliards par année.

L'équilibre passera aussi par un ambitieux contrôle des dépenses. Les libéraux espèrent que dans deux ans, ils pourront contenir l'augmentation des dépenses à 3,2% par année, même si la moyenne récente dépasse 4,6% depuis quelques années. De plus, on comptabilise presque 60 milliards de dépenses de programmes pour 2009-2010, soit une hausse de 4,5%. À cela s'ajoute 6,1 milliards pour le service de la dette.

Malgré toutes les idées proposées pour rétablir l'équilibre, une seule phrase du plan budgétaire révèle l'ampleur du défi: «Des mesures additionnelles et récurrentes de l'ordre de 4 milliards de dollars devront être identifiées aux revenus ou aux dépenses, afin de résorber l'impasse budgétaire d'ici 2013-2014.»

Le nouveau budget est déposé en comptant sur un scénario économique comparable aux prévisions moyennes du secteur privé. Selon le gouvernement, le produit intérieur brut réel devrait reculer de 1,2% cette année (62 900 emplois perdus) et augmenter de 1,9% l'an prochain.

Monique Jérôme-Forget a indiqué en conférence de presse qu'elle se devait de réagir à une détérioration imprévisible de l'économie au cours des derniers mois. «S'il y a des économistes dans la salle, vous n'êtes pas bien bons avec vos prévisions», a-t-elle blagué pour illustrer le problème.

Malgré la situation difficile à gérer, le Fonds des générations, un instrument de remboursement de la dette, n'est pas sacrifié sur l'autel de la relance. Les versements sont maintenus à 715 millions cette année et 880 millions l'an prochain.

Pour l'exercice se terminant en février 2009, Québec marchait déjà sur un fil de fer. Il a fallu piger 2 milliards dans la réserve budgétaire, afin d'éponger son manque à gagner. Une telle mesure a déjà été prise un an plus tôt. Il reste 295 millions dans cette réserve, un montant déjà affecté à la réduction du déficit 2009-2010.

La dette totale du Québec à la fin de mars doit être de 130 milliards, soit 42,8% de la taille de l'économie. Elle devrait grimper à presque 146 milliards ou 46,3% en 2011.





Au Nouveau-Brunswick, on baisse les impôts. Au Québec, on ne baisse pas les impôts.

Au Nouveau-Brunswick, on coupe dans les dépenses et les programmes sociaux pour résorber le déficit de 740 millions $ le plus vite possible. Au Québec, on aura un déficit de 7,7 milliards $, mais on ne coupe aucune dépense, ni aucun programme social, pour le résorber le plus vite possible.

Au Québec, on a une loi obligeant tout gouvernement à équilibrer son budget, mais cette loi a été suspendue et elle sera modifiée, ce qui veut dire que le Parti des guidounes charognardes soi-disant libérales du Culbec sera libre de faire tout ce qu’il veut avec ça. John-James Charogne ne respecte pas la loi. Si il y avait un semblant de justice au Québec, il serait arrêté et jugé comme quand un citoyen ne la respecte pas.

J’espère que vous avez bien pris en note qu’il est impossible de renouer avec l’équilibre budgétaire avant 2013 et que nous payerons notre épicerie plus chère avec l’augmentation de tous les tarifs qui n’ont pas été indexés à l’inflation. En pleine crise financière????? Voilà le schème de pensée du Québec : «Tout le monde le fait? Moi-aussi!». Malheureusement, ça prolongera la crise. Pour les 65 millions $ qui seront injectés dans le secteur forestier, Charogne m’a convaincu qu’il ne comprenait rien au concept économique de la destruction créatrice.

Pour ce qui est de la hausse de 1% de la TVQ qui montera alors à 8,5% dès le 1er janvier 2011, c’est un moyen détourné pour nous faire les poches, alors que la crise ne sera pas encore résorbée, grâce l’orgie de dépenses en santé, en éducation et des autres dépenses sur l’économie pour «soutenir la demande», le dada de l’imbécile de John Maynard Keynes. Bref, Charogne va chercher un point des deux réductions de la TPS que Harper nous a donné depuis 2006. Donc, ce que Harper nous a donné de la main droite, Charogne le reprend de la main gauche.

Au Nouveau-Brunswick, la dette sera de 8,3 milliards $ en 2010, soit 11 000$ par habitant. Au Québec, la dette sera de 146 milliards $ en 2011, soit 43 500$ par habitant et on sait maintenant que la réserve budgétaire de la sacoche est à sec. Mais, pourquoi se plaindre, hein? Notre brillant gouverne-maman a mis sur pied un Fonds des générations pour payer la dette, au lieu de la payer directement, comme le ferait tout bon gestionnaire.

Bien sûr, notre bon gouverne-maman a oublié de nous dire que le Fonds des générations ne suit pas vraiment la somme de notre dette, que la valeur comptable du Fonds atteindra 1,9 milliard $ au 31 mars 2009 pour se situer à 3,5 milliards $ en mars 2011 et qu’il est géré par la très performante Caisse de dépôt et placement du Québec.

Décidemment, mieux vaut enterrer notre argent dans notre jardin plutôt que de le laisser entre les mains d’un incompétent comme John-James Charogne et de sa sacoche qui est tout aussi incompétente que lui! Je ne vois aucune mesure dans ce budget pour aider directement les contribuables à mieux respirer en temps de précarité d'emploi et d'incertitude à l'égard de l'économie et, surtout, aucune réduction concrète de la taille de l’État, alors que cette crise nous offre une occasion en or pour en faire. Par de telles mesures, je préférerais quasiment revoir le John-James Charogne de 2007-2008. Vous savez, celui qui se cachait et qui a lâché complètement son volant en laissant ses minisss faire la sale job à sa place pendant que lui, il se recyclait comme humoriste chez Marc Labrèche, à Infoman et à Deux filles le matin, tout en tablettant tous les rapports des Commissions d’enquête qu’il n’arrêtait pas de commander pour avoir l’air de faire quelque chose, hein? Ce serait quand même mieux que de le voir nous conduire tout droit dans le mur et hypothéquer les jeunes familles de la classe moyenne, comme il le fait présentement.

On ne pourrait pas faire comme au hockey, soit un échange de premier ministre avec le Nouveau-Brunswick, SVP?

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